Document d'archives : Récit de la genèse du mouvement Alpes de Lumière par son fondateur, Pierre Martel

Contenu :

Pierre Martel retrace la genèse du mouvement Alpes de Lumière. L’association est née après des années d’engagement avec des bénévoles qui ont mis en œuvre sur le terrain des actions en faveur de la défense du patrimoine et de l’environnement. Leur singularité était l’usage de méthodes, d’un but et d’un esprit innovants. Alpes de Lumière a créé une dynamique qui a généré la création de nombreuses associations locales sur le territoire bas-alpin. A noter que la première section de l’UDVN (Union départementale vie et nature) de France a été créée dans les Basses-Alpes. Alpes de Lumière a très vite acquis de très nombreux adhérents (environ 2000 en 1958) et les actions se sont multipliées : sauvegarde du patrimoine, chantiers de restauration, concertations locales, rencontres avec des chercheurs et des autorités locales... Pierre Martel témoigne de son engagement pour la culture populaire et fait le récit des très nombreuses conférences qu’il donnait dans les villages, au plus près de la population, dans des mairies, des bistrots, parfois des églises. L’auditoire était composé de paysans, d’habitants du monde rural mais très peu de notables se déplaçaient. Sa rencontre avec l’archéologue Jean Barruol et l’expérience du Congrès d’Arts graphiques qui a permis la renaissance du village de Lurs, et surtout l’engagement dans la création du comité pour l’aménagement des gorges d’Oppedette, ont été des éléments déclencheurs de la fondation d’Alpes de Lumière. Le 23 février 1953, Pierre Martel donne une conférence à Apt sur « Les curiosités méconnues de la Haute-Provence », devant une assemblée de notables locaux, gens de lettres et de sciences. Le 12 mai 1953 réunit autour de lui douze d’entre eux, d’horizons différents : le maire d’Apt, Maurice Julien, André Dumoulin , archéologue, Pierre Degrave sous-préfet de Forcalquier, un prêtre, un instituteur, un commerçant... La charte de l’association est signée et le nom de l’association est choisi sur la proposition du sous-préfet Degrave. Les buts étaient d’intéresser les habitants à leur terroir, les impliquer dans les actions, leur faire confiance et les associer à son devenir. Un congrès est organisé en août 1953, sur 4 jours, réunissant 210 inscrits, et la présence de l’écrivain Denis de Rougemont. L’action Alpes de Lumière est alors la première expérience pilote du Centre européen de la culture. Les congrès attirent de plus en plus de monde et ont un retentissement local voire national et une belle présence dans la presse. Au cours de l’entretien Pierre Martel donne à l’informatrice des indications documentaires en faisant référence à différents numéros de la revue Les Alpes de Lumière (n°16, n° spécial 17, n° spécial 31, n°40...). Il définit les axes de travail choisis , parfois un peu hétéroclites, selon les compétences des membres : géologie, paléontologie, archéologie, histoire locale, puis botanique avec Pierre Lieutaghi, presque aucun travail sur la zoologie. L’ethnologie est arrivée plus tard avec l’installation à Salagon au début des années 1980. Pierre Martel se montre un peu critique sur ce qu’il décrit comme une dispersion des activités à Salagon. Il relate aussi, un peu amer, la mauvaise expérience après l’acquisition du bâtiment de Biabaux et la crise financière du début des années 1970.
Pierre Martel est enregistré par Mathilde Jossot à Saint-Michel-l'Observatoire (04)

Cote :

MMSH-PH-5939

Description physique :

Information matérielles :
1 cass. numérisée au format wave (44.1khz, 16 bits)
Importance matérielle :
Durée : 1h 04min

Où consulter le document :

Maison méditerranéenne des sciences de l'homme (MMSH) - Secteur Archives de la recherche

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