L'entretien débute par le récit de l'accouchement de l'informatrice. Celle-ci a eu son enfant par césarienne. Le travail était trop long et l'informatrice le compare avec son premier accouchement, qui fût lui aussi très long (seize heures de travail). C'est le mari qui a coupé le cordon ombilical de l'enfant à la naissance. L'informatrice a donné le sein à son enfant le lendemain de l'accouchement. Elle précise toutefois que sa fille n'a pas forcément tété à ce moment-là. Elle explique qu'elle a tiré son lait pour le donner à sa fille qui avait du mal dans le premier jour à prendre le sein. Les différentes positions d'allaitement sont évoquées, ainsi que la première toilette et le premier bain de l'enfant. L'informatrice raconte son expérience du tire–lait et de son organisation autour de l'allaitement durant son congé maternité. Elle explique que son mari participait lui aussi à l'allaitement en donnant des biberons. Le comportement de l'enfant durant l'allaitement est évoqué. L'informatrice est restée une semaine à l'hôpital suite à son accouchement avant de pourvoir retourner à son domicile. Elle évoque le suivi par la sage-femme après le retour à la maison. L'informatrice explique qu'elle a bien eu le colostrum (quelques gouttes après la naissance) mais que sa fille n'a pas pu le boire. Concernant le colostrum, elle explique qu'il est transparent, d'une couleur un peu jaunâtre translucide. L'informatrice a goûté au colostrum qui est un peu collant et gluant par rapport au lait maternel, qui est plus sucrée. Elle sait que le colostrum est bon pour la flore intestinale et la maintenance du système immunitaire du nouveau-né. L'informatrice n'a pas fait de soin particulier sur sa poitrine pour favoriser sa montée de lait ou pour soigner des douleurs liées à l'allaitement. Elle pense que le premier lait peut être bon pour enduire ensuite les mamelons et ainsi prévenir des crevasses et des infections. Le point de vue de la mère sur l'allaitement en public est évoqué ainsi que la relation avec la sage-femme après la naissance de l'enfant (en Allemagne, les sages-femmes font le suivi post-accouchement). Les interlocutrices abordent la question de la mortalité infantile et de la mort subite du nourrisson. Elle explique que ses connaissances sur l'allaitement et le colostrum lui ont été transmises par sa mère et elle s'exprime sur l'importance de l'avoir auprès d'elle. En fin d'entretien, elle souligne l'utilité de l'encadrement du personnel soignant auprès des jeunes mères.