L’informatrice est âgée de 31 ans et est accoucheuse de formation. Elle explique qu’elle s'est éloignée de l’obstétrique pour se tourner vers la formation en pédiatrie. Elle décrit aux mères comment se déroule un accouchement, les encadre pour l’allaitement, leur apprend les bonnes positions pour la mise aux seins et les rassure sur les premiers soins à la naissance. Elle pense qu’il serait souhaitable de mettre en place dans les maternités des salles spéciales où les mères pourraient se retirer pour allaiter leur enfant. Elle explique aux mères le rôle du colostrum ou du "pré-lait", qui favorise l'évacuation du méconium mais aussi son action pour le développement de l’estomac du bébé. L'informatrice informe les mères atteintes de maladie telles que le VIH ou l’hépatite C de l'impossibilité d’allaiter. La maternité où elle travaille fait partie de la Baby Friendly Initiative, ce qui signifie que la maternité doit respecter de nombreuses directives autour de l’allaitement : les sucettes sont proscrites et l’allaitement fortement préconisé par rapport au biberon. Mais, à titre personnel, elle pense que certains enfants peuvent avoir besoin de la tétine. Dans son quotidien, elle remarque que les mères sont très préoccupées quand il s’agit du premier enfant, et sont très demandeuses d’explications autour de l’allaitement. Concernant le colostrum, qu’elle nomme "premier lait" pour une meilleure compréhension, elle informe les mères sur sa couleur (jaunâtre) son aspect (aqueux) mais surtout, elle les informe sur les qualités nutritives de celui-ci pour l'enfant les premiers jours de sa vie. Elle recommande l’allaitement exclusif pendant six mois avant de passer à une alimentation solide complémentaire. L'informatrice souligne les différences culturelles de certaines mères d'origine indienne, pakistanaise, marocaine ou turque. À la fin de l’enquête, l’informatrice aborde la reprise de la vie intime de la mère pendant la période d’allaitement.