Présentation du contenu par Frédéric Bianchi :

Raymond Champeyrol est né le 25 mai 1932 à Bort-les-Orgues. Il évoque la ligne de chemin de fer Bort-les-Orgues Paris et les tronçons Paris-Béziers et Bort-les-Orgues-Aurillac, deux rames qui se raccordaient à Bort-les-Orgues. Il évoque sa jeunesse l'école à Bort puis à Aurillac, son départ à quinze ans en apprentissage aux tanneries de Bort-les-Orgues. En 1955 il se marie et part gérer une épicerie en Seine et Marne. En 1956 il est rappelé en Algérie pour 6 mois et à son retour, en 1957, il entre comme employé à la SNCF au service exploitation d'abord à Ussel puis à Guéret, Laval de Cère et Bort-les Orgues. Il évoque sa passion des vaches, les foires à bestiaux de Bort-les-Orgues, le restaurant de sa mère " Chez la Mimi " et le train dit le " charbonnier " qui allait jusqu'à Ydes et Champagnac-les-Mines. En 1987 il y avait, selon lui, à peu près cent employés à la gare de Bort-les-Orgues, il décrit son dépôt, les wagons de bestiaux pour Modan. Entre 1947 et 1950 il souligne que l'activité de la gare était importante avec les tanneries, le transit des sacs de ciments pour la construction du barrage ainsi que les grands moulins de Bort qui recevaient beaucoup de grains. Selon Monsieur Champeyrol le transfert des activités du chemin de fer vers la route n'a pas posé de problème particulier mais cette suppression de ligne a porté ombrage à la ville de Bort-les-Orgues. Il signale qu'au niveau des employés de la SNCF il n'y a pas eu de remous suite à la suppression des lignes. En ce qui concerne le percement d'un nouveau tunnel pour ouvrir une nouvelle ligne il pense que tout cela a juste été réalisé pour endormir la population locale. Par la suite Armelle Faure montre les photographies numérotées. Monsieur Champeyrol s'arrête sur la photographie (N°24) de la Micheline il fait remarquer qu'elle était équipée de pneus et il montre l'usine à ciment, la tour de béton, il reconnaît le docteur Pallu, La PLantade. Suite à une demande de René Gouvéia il décrit l'embarquement des bestiaux à la gare de Bort, le départ à 17 h. 00, le passage à Neussargues puis Clermont-Ferrand et finalement l'arrivée à Modane près de la frontière Italienne, le triage. Il signale qu'une fois ils ont même chargé jusqu'à 50 wagons de bestiaux attelés sur 2 trains différents. Une vache devait avoir une place d'au moins un mètre carré et demi et un veau un mètre carré, un wagon faisait entre 20 et 26 mètres carrés.