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Assemblée des notables. Le sr Lolier de Lascanaux, premier échevin, remontre que "malgré tout son zèle, celui de ses collègues et de ses prédécesseurs, le corps de ville était encore pour ainsy dire au berceau et dans un état de faiblesse qui étoit sans doute la cause des mauvaises contradictions et des attaques multipliées auxquelles il étoit exposé journellement". Nomination des trois "sujets" qui devaient être choisis parmi les échevins anciens et présents pour être présentés au roi pour la mairie. Sont présentés dans l'ordre suivant : J. B. Lolier de Lascanaux, premier échevin, Louis Breu, docteur en médecine, second échevin, Joseph François Gourlat de St Etienne, ancien second échevin. Sont élus échevins : François Xavier de Sarret, chevalier de Fabrègues, Antoine Deaura, procureur. Conseillers : Joseph de Leygonie, docteur en médecine, Louis Geneste, notaire royal. Secrétaire greffier, François Ginestou, Syndic receveur : Pierre Marty fils, notaire royal et greffier en chef de l'Election. Prestation de serment par les nouveaux échevins (2 janvier). - Prestation de serment par les autres nouveaux élus (3 janvier). - Election de deux notables. Assemblée à laquelle assistent les députés des différents corps : Gabriel Archange Burg, pour les avocats ; J. B. Delbos, pour les chaudronniers ; Antoine Picard, pour les teinturiers ; Pierre Veyrines, pour les marchands ; Antoine Trepsat, pour les selliers ; Jacques Bonal, pour les maçons et tuiliers ; Antoine Fabrègues, pour les cordonniers ; Antoine Pouget, pour les tailleurs ; Pierre Roques, pour les menuisiers ; Pierre Colarat, pour les charpentiers ; Antoine Cantarel, pour les tisserands. Sont élus : Jean Antoine Dangeny, bourgeois, comme notable des avocats, médecins, bourgeois et commensaux, et Jean Mabit, notaire royal, pour les notaires et procureurs (28 janvier). Assemblée des notables. On convoquera une assemblée de la commune pour avoir son sentiment sur les abus commis les années précédentes dans la répartition des impôts. Vu l'épuisement de la caisse municipale, on accepte la proposition de l'abbé d'Aurillac de se charger de ce qui était dû audit abbé pour le droit d'indemnité concernant l'acquisition des maisons et en faire un capital sur lequel sera créée une rente constituée au profit dudit abbé et de ses successeurs. L'Intendant sera supplié de décharger la ville de la part d'entretien du régiment d'Esterhazy-hussards. On affermera les herbes des prés Monjou et Comtal et telle partie du commun des Prades qui sera décidée. Pour assurer la sécurité des citoyens, menacée par la ruine des portails de St-Etienne et des Fargues, on les démolira et on emploiera les fonds qui en proviendront à rembourser l'Hôtel-Dieu des avances qu'il a faites pour la réparation du canal public, et à reconstruire le ponceau du portail des Fargues. On couvrira la partie du canal placée entre les portails des Frères et de St-Marcel, et, pour ce faire, on actionnera les particuliers qui ont profité du terrain dans cette partie ou pratiqué des ouvertures dans le mur de ville (25 février). Assemblée des notables. La question de la suppression du péage du Bex et de l'indemnité à payer de ce chef à M. de St-Chamarant, est remise jusqu'après examen des titres. Le sr Marc Viseq, aubergiste, est autorisé à appuyer une écurie qu'il se propose de bâtir dans un jardin sis dans les fossés de la ville, moyennant le prix de 72 livres, et après que les échevins auront déterminé la hauteur de l'alignement dudit bâtiment. Une commission est nommée pour examiner la demande du sr Deconquans, me teinturier, tendant à prendre l'alignement d'un mur qu'il se proposait de construire dans la partie du pré Monjou qui borde le canal de son moulin. Le corps de ville appuiera auprès de l'intendant la requête des administrateurs de l'Hôtel-Dieu, tendant à ce que la cote du domaine de Cuelhe fût modérée surtout pendant les années où le nombre des pauvres devenait excessif (11 mars). 1766. - Copie de l'ordonnance concernant les dispositions relatives au passage, séjour et logement des troupes royales et la manière d'y pourvoir (17 mai). 1769. - L'assemblée décide qu'il n'y a pas lieu de demander la suppression du péage du pont du Bex, attendu que "cette suppression rejetterait sur le roi ou sur les communautés l'entretien ou la reconstruction du pont du Bex, lequel se trouvait si étroit que les voitures avaient de la peine à y passer, mais encore la reconstruction des deux autres situés sur la rivière de Roannes, dont l'un était totalement détruit, ce qui avait occasionné la perte du chevalier de Tanus, lequel s'était noyé en voulant passer à gué, et le second, qui était en bois, était en si mauvais état qu'on risquerait infiniment d'y passer à cheval, et qu'à l'égard des voitures, elles n'y pouvaient passer". Le sr Deconquans est autorisé à construire sa muraille sur le pré Monjou, à condition de s'en tenir à l'alignement qui lui sera fixé. On accepte la proposition du sr Devèze, notaire royal. Election de Joseph de Lolier, avocat, Joseph Vernhes de Boussac, avocat, Pierre Combes, prêtre de la communauté de l'église paroissiale, comme conseillers (30 septembre). Prestation de serment des nouveaux élus (15 octobre). Election des notables à laquelle prennent part les délégués des différents corps constitués : Géraud de Leygonie, doyen des conseillers du bailliage, Jean Burg, procureur, J. B. Roussy, notaire royal, Pierre Veyrines, marchand, Antoine Sicard, me teinturier, pour les teinturiers et chapeliers ; J. B. Delbos, chaudronnier, pour les chaudronniers, éperonniers, couteliers, armuriers, arquebusiers, serruriers et potiers d'étain ; Antoine Trepsat, me sellier, pour les selliers, bridiers, maréchaux et forgerons ; Pierre Cocural, charpentier, pour les charpentiers, tonneliers, talonniers et charrons ; Antoine Fabrègues, cordonnier ; Antoine Cantagrel, tisserand, pour les tisserands et tireurs de laine ; Antoine Pouget, tailleur ; Pierre Roques, menuisier ; Jean-Jacques Bonal, maçon, pour les maçons, couvreurs et tuiliers. Sont élus : Joseph Pradines, prêtre, notable pour les ecclésiastiques ; François de Houades, ancien major au régiment de Sarre infanterie, comme notable de la noblesse et officiers de guerre ; Antoine Daudé, comme notable des avocats ; J. B. Labro, comme notable des procureurs ; Pierre Veyrines, comme notable des marchands ; Joseph Ternat, chaudronnier, et Antoine Sicard, teinturier, comme notable des artisans. Les srs de Sarret et Deaura sont désignés pour assister aux séances du bureau d'administration du collège. Les échevins demeurent autorisés à démolir les portes des Fargues et de St-Etienne, à continuer le canal souterrain de la ville, à construire deux quais sur le Gravier, l'un le long du lit de la rivière et l'autre le long du canal des moulins, à faire les réparations nécessaires au couvert de la ville, et à garnir les sièges des officiers du bailliage d'une étoffe convenable, enfin, à former opposition à toutes les tentatives que le sr de Leygonie, trésorier, pourrait faire pour le terrain de la ville (9 décembre). 1770. - Le syndic de la ville appellera de la sentance obtenue par le sr Ignace Maude, l'exemptant de la taille comme huissier au bureau des finances de Riom. La cote dudit Maude sera maintenue. Il fera opposition à la réclamation en surtaux formée par le sr Raulhac pour son domaine de Lescudilier. La cote du sr Devèze, bourgeois, relative à son moulin et autres siens bâtiments sis au faubourg St-Marcel emportés par l'inondation du 26 décembre dernier, sera maintenue cette année, attendu que la radiation ne peut en être ordonnée que par sentence de l'élection. Le sr Dusseaux jouira du privilège accordé aux chirurgiens par le roi (23 janvier). - Requête du sr Devèze aux officiers de la police d'Aurillac tendant à ce qu'il soit fait défense à tous particuliers de tirer du sable dans la rivière le long du commun du Pradet, pendant six années consécutives, afin de permettre au requérant de retirer les matériaux des bâtiments emportés par l'inondation (28 janvier). - Sentence des officiers du bailliage faisant droit à ladite requête (30 janvier). Les échevins procéderont après enchères suffisantes, et par bail à rabais, à la construction d'une "tuerie" pour la viande de boucherie, soit au bout, soit au fond du gravier. Ils sont autorisés à établir des boutiques portatives pour les marchands forains, auxquels elles seront louées. Ils vendront aux enchères la tour des Fargues, et feront démolir la tour de Cologne, quoique le sr Cambefort de Raoux refuse d'en remettre les clefs, disant qu'il en est le propriétaire (6 février). - Les échevins remplaceront les "corps" de la fontaine de la ville que le débordement de la rivière du 26 décembre avait emportés. Approbation du règlement de police relatif aux boucheries : Le nombre des bouchers sera réduit de 10 à 4 ou 5, et on fixera à chacun d'eux le débit d'une seule espèce de viande de boucherie, "afin d'empêcher la fraude qu'ils pratiquent souvent en débitant de la vache pour du bœuf et de la brebis pour du mouton". On adjugera, par forme de bail au rabais la viande de boucherie pour un ou deux ans, en spécifiant que ceux qui se chargeront de fournir la viande de vache, génisse, brebis et jeune veau de montagne, ne pourront vendre du bœuf, du veau de lait fort, ni de mouton. L'hôpital sera remboursé de la somme de 110 livres pour les 219 livres charretées de pierre ou gros moëlons qu'il a fournies pour la réparation du canal de la ville. On emploiera les pauvres de l'Hôtel-Dieu au nettoyage des rues, jusqu'à concurrence de 50 livres par an. On paiera à Jean Louvrier, dit Bourguignon, la somme de 12 livres, pour avoir raccommodé le tapis de Turquie qui recouvre la table du conseil (21 février). Jacques Bonnal, me maçon, est déclaré adjudicataire de la démolition des tours des Frères et de St-Marcel. Après lecture de diverses lettres del'intendant, l'assemblée décide de le remercier "du secours que sa charité procure aux pauvres de cette ville", et d'employer ceux-ci à aplanir la promenade du Gravier et à creuser le long de la rivière les fondements de la construction d'un quai (16 mars). - Les pauvres valides, hommes, femmes et enfants au-dessus de "six ans, iront travailler sur le gravier conformément au plan dressé par le sr Dubreuil, ingénieur-géographe du roi comportant la construction d'un quai le long de la rivière seulement aux endroits les plus menacés (20 mars). Enregistrement de la lettre de feu M. Trudaine, intendant, du 10 juillet 1743, qui décide clairement que le roi ne peut prétendre la propriété des murs, portes, remparts et fossés de cette ville, et que les trésoriers de France n'ont aucune juridiction là-dessus. On priera l'intendant, d'autoriser la construction des quais au Gravier, aussitôt que cette promenade sera nivelée. Les srs Ternat et Fonbonne, pris comme piqueurs "pour animer et conduire la corvée", seront payés de ce qui leur était dû. Il est permis au sr Conturies de prendre cent charretées de moellon pour la reconstruction de son écurie, occasionnée par la démolition de la Tour des Fargues. On remboursera les particuliers à qui il est dû de l'argent pour l'entretien des hussards d'Esterhazy, qui ont séjourné en ville pendant l'hiver de 1766 à 67. Les échevins feront la dépense nécessaire pour le feu d'artifice qui sera tiré à l'occasion du mariage du dauphin (21 avril). - Nomination de Joseph Barthélemy Denevers, prêtre de N.-D. de la Miséricorde de Laroquebrou comme chapelain de la Trémolière (23 avril). - On demandera à l'intendant l'autorisation de continuer la rue de la Bride jusque sur les fossés où se tient le foirail des chevaux, afin d'ouvrir une communication nécessaire entre ce foirail et le marché de toutes espèces de denrées qui se tient les mercredi et samedi sur la place publique. "Locaterie" perpétuelle, faite à me Lacarrière de Latour, conseiller au bailliage, du terrain sis au fond de son pré joignant le moulin de Gourlat au fond du Pradet et au fond de la rue qui conduit de St-Marcel aux Prades, lequel terrain mesure 456 toises, moyennant une rente annuelle de 24 livres. On décide de passer outre à l'ordonnance du Bureau des Finances de Riom, du 23 mars dernier, interdisant aux officiers municipaux de démolir la porte et la tour des Frères, comme n'ayant aucun droit sur les murailles de la ville (28 avril). Adjudication, pour le prix de 30 livres, au sr Delpuech, marchand, d'un emplacement sis entre la maison de la Salle, le mur de ville et la tour des Frères. Les matériaux de la tour de St-Etienne seront estimés et vendus au plus offrant. Le sr Danjou recevra 4 livres par mois pour le loyer de sa cour, où l'on met les pierres provenant de la tour des Fargues. Les srs de Leygonie, trésorier de France, et Capelle, mousquetaire, seront assignés pour avoir fait démolir sans autorisation une partie du mur de ville (7 mai). - Vente du petit escalier de la tour des Frères, et de la moitié du mur. Vu la disette des grains, "dont des familles entières et très nombreuses ne peuvent se procurer, même à force d'argent", on achètera du côté de Figeac 1.500 setiers de seigle ou de froment, et du côté de Murat et de St-Flour, tout le blé que l'on pourra ; pour lequel achat, on hypothéquera les biens patrimoniaux de la ville (19 mai). Lecture et enregistrement des lettres de M. de Monthyon, intendant, autorisant la ville à employer 500 livres pour frais de transport des grains, et 700 francs par semaine pour les travaux des routes, à l'effet de faire travail1er les pauvres d'Aurillac. Il déclare que si des personnes charitables veulent avancer une somme de 2.000 livres pour secourir les cultivateurs dont le grain a péri, il doublera cette somme sur les fonds destinés à la subsistance des pauvres (9 juin). - Vente de l'emplacement sis au côté nord de la porte des Frères, au sr Larguèze, médecin, pour le prix de 605 livres. Les échevins sont autorisés à faire faire les quais et ouvrages qu'ils aviseront pour l'embellissement de la promenade du gravier. On examinera les comptes des régisseurs qui se perçoivent sur les denrées pour l'acquittement du don gratuit. Le sr Varet, menuisier, se charge de la réparation des corps de bois de la fontaine de la place au prix de 60 livres, et la ville lui prolonge de neuf années son bail d'entretien des deux fontaines publiques, moyennant 100 livres par an (22 juin). - Enregistrement des lettres de M. de Monthyon et du duc de La Vauguyon, marquant leur satisfaction pour la joie manifestée par les habitants d'Aurillac à l'occasion du mariage du Dauphin (12-19 juin). - Enregistrement de la nomination faite par le roi, le 8 mars 1769, de Joseph-François Gourlat de St-Etienne, comme maire d'Aurillac (22 juin). L'assemblée choisit comme emplacement du foirail aux bestiaux le pré de la Bombe, auquel on joindra une partie du pré des Cordeliers et les jardins y attenant, comme le plus commode et le moins coûteux, les prés de la Bombe et de la Trinité pouvant être échangés avec le pré Comtal, appartenant à l'abbé d'Aurillac (24 juillet). On accepte l'offre du sr Lacoste de loger la brigade de maréchaussée, dans "son seul et propre" logement, avec greniers à paille, à foin et à avoine, et des écuries, pour le prix de 160 livres par an. Comme il manque encore cinq chambres, on s'entend avec le sr Valette, menuisier, le plus proche voisin du sr Lacoste, à raison de 90 livres par an (6 septembre). - Il a été acheté pour 20.546 livres, 11 sols de grains en froment et en seigle, dont les frais de transport et d'administration montent en outre à 3.265 livres, 10 sols, 3 deniers. Ces grains ont été vendus sur le marché à 10, 15, 20 ou 30 sols le setier au-dessous du prix courant "afin de contenir ceux qui en faisaient commerce". Examen de comptes du sr Fonrouge, fermier du don gratuit. Il lui est dû une somme de 36 livres, 9 sols, 8 deniers (18 septembre). - Nomination de Me Alexandre Noalhes, prêtre de cette ville, aux fonctions "d'abécédaire ou maître d'école de la pauvre jeunesse de cette ville". Nomination des srs Julhe de Foulan, conseiller en l'élection, et Miquel, comme échevins. Il sera payé à Bonnal cadet, maître maçon, la somme de 150 livres pour la démolition de la tour de Cologne (29 septembre). Prestation de serment des nouveaux échevins. Election de Me Antoine Daude, avocat en Parlement, et de Me Jean Mabit, notaire, comme conseillers (17 octobre). 1771. - Nomination de 4 notables à laquelle prennent part les délégués des différents corps : Géraud de Leygonie, doyen des conseillers, pour le présidial ; Louis Delolm de Lalaubie, pour les officiers de l'élection ; J"-B. Roussy, pour les notaires ; François Dupuy, pour les procureurs ; Germain Bonnafé, pour les marchands ; Antoine Fabrègues, pour les cordonniers ; Antoine Cantarel, tisserand, pour les tisserands et tireurs de laine ; Antoine Pouget, pour les tailleurs ; Pierre Cocural, pour les charpentiers ; Jean-Jacques Bonnal, pour les maçons. Sont élus notables : J.-B. Dubachet, chanoine, pour le chapitre ; J. B. Lacoste pour les avocats ; Jean Mespouliès pour les procureurs et les notaires ; Antoine Boissou, horloger, pour les artisans (13 février). - Prestation de serment des nouveaux élus (14 février). - Nomination de Gourlat de Saint-Etienne, maire, et de Julhe de Foulan, échevin, comme administrateurs du collège. L'assemblée se prononce sur des demandes en radiation de cote de taille (13 février). Sur réclamation de demoiselle Geneviève de Lignerac, on suspend les travaux de la rue des Fossés qui menaçaient d'endommager sa maison, jusqu'à l'arrivée de l'intendant. On fournira à Me Delzons, avocat, qui ne veut pas d'autre dédommagement pour reculer sa maison afin de permettre l'élargissement de la rue de la Bride, la pierre de taille nécessaire pour les portes, fenêtres et arceaux de boutiques. Le sr Verdier du Bartat est autorisé à ouvrir les jours dans la partie du mur de ville qui donne sur son jardin, et à abaisser ce mur, à charge par lui de payer pour lesdites ouvertures le tarif accoutumé. Le sr Bieude de Dilhac, lieutenant en l'élection adhère aux propositions de la ville touchant le passage du foirail. "Locaiterie" perpétuelle du cimetière de las Egos au sr Lacarrière de La Tour, conseiller au présidial, moyennant une redevance annuelle de 24 livres. Vu le danger qu'offre une petite rue impraticable sise derrière la maison du sr Abel, dans le quartier du Buis, et qui va jusqu'à la fontaine de l'Aumône, laquelle rue sert de refuge aux malhonnêtes gens, on décide d'accepter l'offre de "quelque voisin" qui demande à l'acquérir et à la clore. Les échevins procéderont à la mise aux enchères du jardin de la Peyrouse, sis au-dessous de l'écurie d'Edme jusqu'à la porte Saint-Marcel. On achètera au sr Pradines, bourgeois, un sien terrain, dont la possession est nécessaire pour l'alignement du foirail. Les comptes du sr Geneste, l'un des échevins, comprenant entre autres choses, la vente des matériaux de la tour des Frères et des autres portes de la ville, construction des quais du cours Monthyon, etc., sont approuvés. Les échevins sont autorisés à tirer des mandats sur le receveur des deniers patrimoniaux, pour payer les piqueurs qui commandent les travaux publics (6 avril). On décide d'acheter, pour agrandir l'entrée du foirail, le jardin appartenant au sr Cambefort de Raoux. On accepte l'offre des enfants mineurs du sr Larguèze, de couvrir le canal tout le long de leur maison sise à l'entrée du cours Monthyon, du côté de la porte des Fargues, par une voûte dont la largeur remplacera le terrain appartenant à la ville qu'ils ont pris pour bâtir. Le maire et les échevins traiteront avec des ouvriers pour faire poser des barrières et des tourniquets au cours Monthyon "dans ce moment où les arbres sont plantés". Mes Daudé et Lolier, avocats, sont chargés des intérêts de la ville dans son procès contre les srs Hérault et Vigier autrefois receveurs du don gratuit (4 mai). Les échevins sont autorisés à affermer pour une ou plusieurs années les secondes herbes du pré Monjou. Pour agrandir l'entrée du nouveau marché aux bestiaux du côté de la porte des Frères, on prendra le jardin du Sr Girou joignant à celui de M. Bieude, et on lui donnera en échange du terrain au bas des Prades, entre le grand chemin et celui du Caylar. On accepte l'offre du sr Lafon, couvreur, d'entretenir le couvert de l'Hôtel-de-Ville pendant neuf ans, à raison de 4 livres par an. On recouvrera du receveur des tailles les sommes nécessaires au remboursement du prix des maisons détruites pour l'agrandissement de la ville (1er juillet). - Le sr Daudin, de La Combadie, demandant qu'il lui soit laissé un passage pour aller de sa maison au cours Monthyon, on le lui octroie moyennant certaines conditions. Les échevins sont autorisés à faire travailler au chemin entre le cours et la rivière jusqu'à la longueur de vingt pieds, à prendre les pierres placées au-delà de la rivière, et à faire réparer le pont appelé "d'Estevé" au fond du cours (22 juillet). On décide de demander à l'intendant qu'il ordonne la communication du nouveau marché avec la place par la rue de la Bride. Attendu les pressants besoins de fonds dans lesquels se trouve la ville, on affermera les secondes herbes des prés Monjou et Comtal, ainsi que le commun des Prades (10 août). - Nomination de Me Antoine Joseph Calcat, vicaire de l'église Notre-Dame, à l'une des chapellenies de Taveighe, vacante par le décès de Me Pierre Combes (14 août). L'assemblée décide que la ville prendra fait et cause pour demoiselle Marie Delcher, veuve de Pierre Fonrouge, directeur des Postes de cette ville, contre l'Hôtel-Dieu, au sujet des droits que ladite possédait sur les prés de La Bombe et de La Trinité, et pour dédommager l'Hôtel-Dieu, "dont la ville doit toujours être la protectrice", on fera imposer d'office le domaine de Cuelhe à lui appartenant. On accorde au sr Gourlat de St-Etienne, maire, la propriété du mur de ville qui fait face à son jardin et la tour contigue audit mur, en échange de l'abandon qu'il fait à la ville de tous les frais qu'il a faits pour se procurer la subrogation à lui consentie par la demoiselle Delcher. Approbation des mandements donnés pour la construction de l'obélisque dressé sur le cours Monthyon et pour les divers travaux de la ville (27 septembre). - Enregistrement des provisions de l'office de contrôleur en la chancellerie près la Cour des Aides de Clermont-Ferrand, en faveur de J.-B. Collinet de Labeau, lieutenant criminel au bailliage et siège présidial. Suivent les quittances délivrées audit Collinet de la somme de 21.585 livres, 7 sols, 4 deniers, pour la finance de son office (28 septembre). - Nomination de Me Daudé, avocat, et du sr Lafage, comme échevins (28 septembre). Prestation de serment des nouveaux élus (1er octobre). - Nomination de M. de Chazerat, premier président au conseil supérieur de Clermont-Ferrand, comme intendant de la province, en remplacement de M. de Monthyon, nommé à l'intendance d'Aix. Il sera fait une députation auprès de M. de Chazerat pour l'assurer de la joie ressentie par les habitants d'Aurillac, et pour lui demander d'arrêter l'exécution du nouveau plan du chemin tracé par le sr Jobart, d'Aurillac à Vic (15 octobre). Nomination de Me Henri Delolm de Lalaubie, conseiller du roi et président en l'élection, de Jacques Prince, marchand, et d'Antoine Boigues, marchand apothicaire, comme notables (7 novembre). - Prestation de serment des nouveaux élus. - L'assemblée décide que les échevins d'Aurillac prendront fait et cause pour les srs Hébrard, conseiller au bailliage, Lespinats et Prax, échevins en 1767, assignés par le corps commun de la paroisse de Vézac devant la Cour des Aides de Clermont. Nomination de François Houades, chevalier de l'ordre royal et militaire de Saint-Louis, ancien major au régiment de La Sarre-infanterie, J.-B. Lacoste, avocat en Parlement et Pierre Veyrines, marchand, comme conseillers de ville (10 novembre). 1772. - Enregistrement des lettres de noblesse en faveur d'Antoine Raymond de Lacarrière, écuyer, prévôt général des maréchaux de France en la généralité de Riom (21 janvier). - Enregistrement des lettres de noblesse en faveur de Louise et Justine de Senezergues de La Rode (janvier). Enregistrement des lettres de noblesse de François-Guillaume de Fraissy de Veyrac, chevalier de Saint-Louis ; - de Dieudonné de La Chesnaye, capitaine au régiment de Lestrade (3 février). - On règle diverses questions de maintien ou de radiation sur les rôles des tailles (9 février). Approbation des comptes du sr Martin, receveur des deniers patrimoniaux. Les échevins sont autorisés à engager les dépenses nécessaires pour la plantation et l'entretien des arbres du cours Monthyon (5 mars). On exécutera l'édit du roi, daté de Fontainebleau novembre 1771, "portant rétablissement dans chacune des villes et communautés du royaume où il y a corps municipal, d'offices de conseillers, maire, lieutenant de maire et secrétaire greffier, conseillers échevins, jurats, consuls, capitouls et assesseurs". A une lettre de l'intendant demandant au corps commun une somme pour être employée à soulager la misère des pauvres, il sera fait réponse que la misère de la ville est telle qu'elle aurait grand besoin de secours pour payer ses dettes. L'assemblée décide de prendre fait et cause pour le maire et les échevins, s'ils sont attaqués par la demoiselle de Lignerac pour raison du chemin passant devant la porte de son hôtel (8 avril). Nomination de Me Jérôme Vernhes, prêtre, à l'une des chapellenies d'Abetz, vacante par la nomination du titulaire, Me Jean Antoine Vernhes, à la cure de Saint-Julien, au diocèze de Rodez (15 juin). On remerciera l'intendant d'avoir bien voulu assurer la ville de sa protection (4 juillet). - Copie de la lettre de l'Intendant annonçant aux officiers municipaux que le roi a rendu une ordonnance exemptant du logement des gens de guerre les officiers de la grande vénerie (16 juillet). La ville décide de prendre fait et cause pour les échevins assignés à la requête du sr Devèze, bourgeois, en restitution des matériaux qu'il prétend lui avoir été enlevés, avec défense de plus creuser le lit de la rivière. Les échevins sont autorisés à traiter avec les particuliers qui désirent percer les murs de la ville auxquels sont adossées leurs maisons (19 août). Nomination de Me Paul de Passefons, prêtre agrégé à la communauté de l'église paroissiale de la ville, à l'une des chapellenies de Taveighe, vacante par le décès de Me Durand (18 novembre). 1773. - Nomination de Me Joseph Peitavy, prêtre de cette ville vicaire à Saint-Jacques de Moissac, diocèse de Cahors, à l'une des chapellenies de Grépiac, vacante par le décès de Me François Burg (9 janvier). Copie de la lettre de l'intendant, relative à la forme dans laquelle doivent être tenues les assemblées municipales, pour laquelle ils renvoient aux édits de 1764 et 1765. Les échevins sont autorisés à donner à l'Hôtel-Dieu la jouissance de telle quantité de terrain du commun des Prades pour l'indemniser de la perte du pré de La Bombe qui a servi à établir le foirail pour le commerce des bestiaux. On traitera avec les, P. Cordeliers sur ce qui peut leur être dû pour la perte de leur mur de clôture et d'un pré joignant le pré de la Bombe qui ont été pris pour le foirail. M. de La Tour, conseiller au bailliage, s'opposant à ce que l'on travaille dans un sien pré "du Moron" pour raccommoder les tuyaux de la fontaine de la place, y sera contraint par justice, attendu que "c'est une servitude acquise, nécessaire et urgente" (6 avril). - En réponse à une lettre de l'intendant se plaignant d'un "Mémoire" dressé par les habitants au sujet des rôles du vingtième, on députe à Clermont M. de Niossel, lieutenant-criminel, M. Parieu, conseiller au bailliage, MM. Delzons et Devèze, avocat, pour "représenter la consternation où sont les habitants d'avoir encouru sa disgrâce, et le supplier de pardonner une faute que l'impression trop vive du changement subit dans les rôles a fait commettre" (30 avril). Envoi par l'intendant d'un arrêt du conseil d'Etat, daté du 29 mars, ordonnant qu'à l'avenir "l'entretien, les réparations et constructions des bâtiments servant à l'administration de la justice seront à la charge des villes dans lesquelles les cours et juridictions sont établis" (5 mai). Nomination de Me Antoine Julhe de Foulan à l'une des chapellenies de Bonnepinche, vacante par la nomination de son titulaire, Me Boussuge, à une cure dans le diocèse de Carlat (15 juin).

Cote :

E DEP 1500/53

Inventaire d'archives :

Archives communales d'Aurillac

Description physique :

Registre. - 200 pages in-folio

Observations :

Commentaire
Ancienne cote : BB 25

Archives départementales du Cantal

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