Document d'archives : 1697-1726.

Contenu :

État du fonds
— Les recettes sont précédées d'une énumération détaillée des rentes du couvent, acquises ou modifiées de 1697 à 1716.
— Convention verbale entre les Trinitaires de Castres et les Pères de la Merci de Toulouse : il est rappelé que par arrêts du Conseil d'Etat des 6 août 1638 et 4 août 1644 les provinces de France furent réparties entre les deux ordres fondés pour la rédemption des captifs ; le Languedoc étant attribué aux Pères de la Merci, les Trinitaires n'eussent pas eu le droit de faire des quêtes dans le diocèse de Castres, l'évêque Quiqueran de Beaujeu permit néanmoins à ces derniers de quêter pour la restauration de leur couvent "razé et pillé par les hérétiques" et pour le rachat des esclaves ; les parties en viennent à conclure que les Trinitaires ne feront pas quêter dans les églises par des marguilliers et que leurs frères quêteurs ne demanderont d'aumônes que pour la subsistance du couvent, les produits des quêtes recueillis durant la présente année par les marguilliers institués seront livrés aux frères quêteurs (24 juin 1717, approuvé le 16 juillet par le couvent de la Merci de Toulouse).
— Constitution de rente faite sur le clergé du diocèse de Castres en 1719 (addition aux notes du début).
— Prises d'habit dans le couvent, signées par le ministre Escalais (1725-1726).
Recettes (1714-1726) : produits des quêtes, arrérages de rentes obituaires et autres, aumônes des Etats Généraux, de l'Assiette diocésaine, des religieuses de Vielmur, ventes de récottes ; taxe imposée sur les ministres venus à Castres pour la tenue d'un chapitre provincial, afin d'en solder les frais, soit à 10 livres chacun, 130 livres (28 avril 1714) ; décès du vicaire et syndic du couvent, Guillaume Pomarède (22 août) qui a laissé 29 livres, 8 sous d'argent à son usage ; bénéfice provenant de l'augmentation de valeur des monnaies, 50 livres (1720) ; réduction d'une rente sur le clergé à 3 pour cent plutôt que d'accepter le remboursement du capital en billets de banque, décision prise "veu la conjoncture du tems" (septembre) ; remboursement de 1 000 livres par la ville de Castres, en un billet de la banque royale ; loyer d'une maison, rue de la tour Candiere, occupée par Germain Sirven, maître d'école (1721). Avant le détail des dépenses est transcrit un Etat et "inventaire du couvent" dressé par le ministre Félix Lespine le 1er janvier 1714 : disposition et dimensions des bâtiments ; énumération des rentes et propriétés ; description de la chapelle dont le plan dessiné par l'architecte Houles fut approuvé par le général de l'ordre, le 20 juin 1690 ; liste des objets en argent servant au culte et pesant en tout 47 mars, 5 echaus, des reliques avec leurs authentiques, des ornements sacrés, des objets en laiton et en bois (chandeliers, croix, boîtes et coffres, etc.), du linge de la sacristie et des cierges, des tableaux qui sont au nombre d'environ 80. Suivent des noies relatives aux fondations de messes, aux processions auxquelles les Trinitaires ont l'habitude d'assister, à une tour, reste de l'ancienne église, qui abrite une cloche fondue en 1700, au grand portail servant d'entrée au couvent, ouvrage excellent fait en 1667 par le fameux Mercier de Toulouse, un des plus habiles maîtres de son temps. Description du logement composé de 10 pièces dont l'une sert de bibliothèque et 6 servent de dortoir aux religieux ; de la bibliothèque qui possède 1 939 volumes en diverses langues, des archives où l'on conserve l'acte de fondation du couvant (autorisation donnée aux Trinitaires, par l'abbé de Saint-Victor de Marseille, supérieur de l'abbé de Castres, de construire un hôpital et couvent hors de la porte de l'Albinque, 31 janvier 1213, autorisation donnée aux dits religieux par l'abbé de Castres d'édifier un oratoire dans leur couvent, 1289).
— Note sur les aumônes recueillies pour le rachat des captifs.
— Mobilier de la cave et de la cuisine, vaisselle d'étain (84 pièces) et lingerie.
— Dépenses (1714-1726) : nourriture et entretien des religieux, réparations aux bâtiments du couvent, achats de fournitures diverses, frais de voyage, de procédure, de correspondance, d'exploitation de vignes, impositions sur les propriétés ; frais occasionnés par la tenue d'un chapitre provincial de l'ordre à Castres, du 28 avril au 3 mai 1714 ; payement d'une petite somme due au sieur Bérail maître d'école ; entretien pendant 3 jours d' "un des cinquante esclaves" rachetés par les Trinitaires au mois de mars 1714 : port d'une lettre annonçant l'élection du ministre de Castres, le P. Lespine (19 août) ; décès du P. Pomarède, le religieux "le plus ancien de la paroisse, âgé de "80 ans" (22) ; hospitalité et aumônes données à un esclave (décembre) ; achat d'eaux minérales de Cransac pour un religieux malade (1715) ; port d'une lettre de convocation au chapitre général qui se réunira à Cerfroid le 4e dimanche après Pâques, en 1716, pour élire un général de l'ordre ; frais de voyage à cette occasion (1716) ; port d'une lettre du provincial annonçant que le P de Massac, ministre du couvent de Paris, a été élu général de l'ordre, le 10 de ce mois, à Cerfroid (26 mai) ; port d'une lettre du général accusant réception de 175 livres envoyées pour l'œuvre des esclaves ; versement de 174 antres livres pour le même objet (1718) ; aumône à un esclave racheté qu'on a hébergé ; prières publiques pour faire cesser la peste qui sévit à Marseille (17 août 1720) ; envoi par le ministre du couvent de Montpellier d'une "relation imprimée de la procession qui s'est faite à Montpellier le 23 juin dernier de 45 esclaves rachetés par "le R. P. Joseph Bernard, sans y comprendre les 63 esclaves rachetés les mois de novembre et décembre derniers ; aumône aux curés, magistrats et notables de la ville faisant une seconde quête pour les pauvres en ce tems de calamité et danger de peste" (3 mars 1724) : port d'une lettre du ministre du couvent de Tarascon relative à l'épidémie de Marseille et apprenant que 14 Trinitaires " y sont morts au service des pestiférés, l'année 1720" .
— "Nota que le 16 [novembre 1722] on a brûlé les billets de banque du diocèse.
— Nota que le 6 août 1720 on ferma les portes "de la ville à cause de la contagion qui commença par Marseille et se communiqua en Languedoc et, après "avoir cessé, toutes les portes ont été ouvertes le 23 novembre 1722" (p. 224).
— Messe solennelle dite à cette occasion (17 décembre) ; mention du décès du provincial, ministre du couvent de Narbonne, Pierre-Barthélémy Martin, survenu le 20 janvier 1725.

Cote :

H 562

Inventaire d'archives :

Clergé régulier (972-1793) H 1-851

Description physique :

Description physique: (Registre.) — In-f°, de 42, 128 et 259 pages, papier
Registre
Registre: Oui

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