Les ensablés, anciens soldats italiens restés en Abyssinie après la colonisation italienne, discutent de la colonisation italienne. Ils indiquent à quel âge ils sont arrivés et leurs premières impressions de l’Abyssinie. L’un d’entre eux mentionne que l’éducation “très” italienne qu’il avait reçue ne lui permettait pas d’imaginer ce qui l’attendait en Afrique. Il précise n’avoir pas participé à la Milice volontaire pour la sécurité nationale (en italien, MVSN, acronyme de Milizia Volontaria per la Sicurezza Nazionale, corps militaire de l’Italiefasciste, surnommée ‘Les chemises noires’). Lui-même se considère un soldat mais pas comme un fasciste, car son père est mort à cause des ‘Chemises noires’. D’après les ensablés les italiens n’étaient pas assez nombreux pour gérer un si grand pays. Tous décrivent le Maréchal Graziani (1882-1955) avec une vraie admiration, comme une figure autoritaire sachant donner les bons ordres et maintenir une discipline, contrairement au Duc d’Aoste, Amédée de Savoie-Aoste (1898-1942), qu’ils tiennent comme responsable du déclin de la colonia eritrea (Érythrée italienne, 1869-1941).