Bernard Fave, notaire. — Protocole. — Répertoire Chronologique. — Promesse par Michel Bolet, alias Boët, « menuiserius himaginum » d'Aups, à noble Fr. Guiot de Castellane, chevalier de Saint-Jean de Jérusalem, commandeur de Pallières, de confectionner, à ses propres frais « e a l'esquas », un retable en l'honneur de Saint-Laurent, pour l'autel de la grande église de Ginasservis, semblable à celui du grand autel de Vinon, de 10 pans (2m50) de haut et 8 de large, et dans le bas une custode relevée avec 2 anges, dans 2 mois, pour le même prix que celui posé au grand autel de Vinon, d'après le rapport du vicaire de ce lieu (14 janvier) (f° 3 v°). — Contrat d'apprentissage entre Laurent Cicard, fils de Jean, de Châteauneuf en Piémont, diocèse de Verceil, et Denis Coriat, tourneur d'Oppède, diocèse de Cavaillon, pour 2 ans, à charge par le patron de nourrir l'apprenti, de lui donner 6 florins et une paire de souliers (24 id.) (f° 13). — Transaction entre noble Reforciat de Pontevès, seigneur universel de ce lieu et de la Bastidonne, fils et hoir universel de Jean, et noble Boniface de Pontevès, écuyer, son frère, au sujet d'un legs de 2, 000 florins, fait à ce dernier par leur père, qui aurait lésé ses droits d'hérédité et de légitime, ce qui était contesté par Reforciat ; transaction faite par l'entremise de Fr. Guiot de Castellane, commandeur de Pallières, Louis de Castellane, coseigneur de Varages, et Catherine de Castellane, dame de Pontevès, leurs oncles maternels, et leur mère, fixant à 1, 000 écus d'or la somme à donner par Reforciat à son frère, payable, 100 écus par an, sauf le cas de mariage dudit Boniface, ou d'achat de biens, où Reforciat serait tenu de lui compter 1, 500 écus, moyennant laquelle somme Boniface renonce à toutes ses prétentions ; stipulant que, si Fr. François de Pontevès, de l'ordre de Saint-Jean de Jérusalem, venait en Provence et faisait quelque réclamation à Reforciat, son frère, Boniface serait tenu de garantir celui-ci de toute éviction, etc. ; fait à Pontevès, dans la salle basse du château de Reforciat ; présents, noble Jean de Benault de Villeneuve, Honoré Fave, Raimond Marie, ces deux derniers prêtres, et Pierre Lieutard, de Barjols (31 id.) (f° 14 v°). — Procuration de noble Marguerite Forbin, fille de feu noble Pierre, seigneur de la Barben, et de Marie Simiane, avec le consentement de noble Reforciat de Pontevès, son mari. . . , en faveur de ce dernier et de sa mère, a l'effet de recouvrer 4, 000 florins déposés à la cour des Maîtres Rationaux d'Aix, par l'héritier de noble Bernardin Forbin, seigneur de la Barben, etc. (6 février) (f° 15). — Obligations pour prix de vente de blé, à 4 florins, 6 gros, alias 9 gros, la charge (160 l.) (11 février, etc.) (f° 20 v° et passim). — Procuration donnée par noble Jean Seguiran, jeune, marchand de Barjols, et Marguerite d'Albe, sa femme, à l'effet de vendre une maison à Hyères, donnée à ladite Marguerite par son père, Étienne d'Albe, apothicaire d'Hyères, confrontant celle de Pierre d'Albe, etc. (23 id.) (f°23 v°). — Bail d'arrentement de maison à Barjols, au quartier, dit « Em la Cort », passé par noble Jean Seguiran, jeune, marchand de ladite ville, à Guillaume Gros, dit Payrolier, de Varages, pour 2 ans, moyennant 4 florins, payables par trimestre (15 mars) (f° 32). — Caution donnée par Élise Tibotot, épouse de Laurent de Filh, mégissier de Barjols, à Durand de Turin, cordonnier [tanneur] de Marseille, à l'effet de garantir la vente passée à ce dernier par son mari, de toutes les peaux des boucheries de Quinson, Régusse, Roumoules et Tourtour (16 id.) (f° 33). — Transaction entre Philippe Brissi et Jacques Lochon, laboureurs de Barjols, au sujet d'un ancien, « anticum », chemin public allant du défens de Brue à la tour dudit Brissi, en droite ligne, auprès du chemin de Saint-Maximin et aboutissant à Varages, que Lochon aurait labouré et intercepté, faisant en outre un chemin dans le fonds de Brissi, sous prétexte d'aller chercher de l'eau à la Font-Couverte (8 avril) (f° 43 v°). — Arrentement de la vicairie de Tavernes par Antoine de Falcon, protonotaire du Saint-Siège, vicaire, en faveur de Pierre Paragins, de ce lieu, pour 3 ans et 3 saisons, moyennant 50 écus par an, à la charge par le fermier de faire faire le service de l'église (1er mai) (f° 55 v°). — Échange d'une chambre contre un jardin, le tout à Barjols, entre noble Bertrand Lochon, licencié en droit, demeurant à Aix, ou Jean Lochon, fils de feu Antoine, laboureur, son frère et procureur fondé, et Sauveur Fouquier, tisserand, tous dudit Barjols (5 id. 1519) (f° 57 v°) ; — ratifié par noble Françoise Lochon, fille et héritière universelle dudit Bertrand, autorisée par Antoine Meyran ( ?), docteur en droit, d'Arles, demeurant à Aix (5 septembre 1521) (f° 57 bis v°). — Cession de créance par noble Jean Seguiran, jeune, marchand de Barjols, à noble Pierre Figanière, homme de loi, chanoine de l'église de la même ville, absent, en paiement d'autre créance due à ce dernier (10 mai) (f° 60 v°). — Adoption du jeune Martial « Rotundi » [Rond], clerc libre de Chanet, diocèse de Saint-Flour, qui se destine à la prêtrise et n'a pas de quoi vivre dans le sacerdoce, par Pierre Paragins, de Tavernes, lequel lui assure, par donation entre vifs sur ses biens, le vêtement et la nourriture, tant que ledit Martial vivra et demeurera, s'il le veut, dans sa maison, s'engageant, lorsque celui-ci célébrera sa première messe, à Tavernes ou partout où Paragins voudra, « ipsum. . . Honoriffice, ut moris est, induere et arnescare, pariterque vinum, carnes et alia in festo celebrationis dicte sue prime messe necessaria omnibus et quibuscumque venientibus. . . Providere », et à lui fournir également ce qui lui sera nécessaire pour prendre les ordres (21 août) (f° 76). — « Megeries » de vaches (22 septembre) (fos 95-97). — Reçu par noble Honoré de Pontevès, seigneur universel de Flassans, en faveur de noble Pierre Capre, marchand de Marseille, du titre d'une obligation de 100 écus, souscrite par lui au profit de nobles Jean et Georges Loriden ( ?), marchands de Lyon, pour prix de tapis et autres marchandises, obligation que Capre, ayant reçu lesdits 100 écus, s'était engagé à rendre audit seigneur de Flassans (5 novembre) [octobre ( ?) ] (f° 104 v°). — Convention entre Melchior Bourguignon et Christophe « Despati », alias « Dospati », maçon, tous les deux de Barjols, par laquelle ce dernier s'engage à constuire une chapelle dans la léproserie du haut de la Rouguière, « prope balmam » des pauvres de Saint-Lazare, de 21 pans (5m25) de large et de 15 pans (3m75) de haut avec voûte, « à son ponch », pour le prix de 30 florins et 2 setiers (80 l.) de blé (5 octobre) (f° 112). — Quittance par Bérenger Lochon, chanoine de Barjols, prieur moderne de Saint-Maximin dans le plan de Tavernes, en faveur de Baptiste de Castellane, protonotaire du Saint-Siège, de 69 florins, pour prix de l'arrentement baillé par ce dernier à Pierre Paragins dudit lieu (28 id.) (f° 118). — Obligation de 6 florins, pour prix de 2 couvertures blanches, souscrite par Guillaume Fouquier, cardeur de Barjols, au profit de Jean Antoine, marchand de Marseille (29 novembre) (f° 131). — Vente par noble Antoine de Vintimille, seigneur de Saint-Laurent, à Jean Tulle, notaire de Draguignan, de 60 charges de blé, à raison de 4 florins la charge (160 l.), payables audit Draguignan, au milieu du carême prochain (1er décembre) (f° 137 v°). — Obligation en faveur d'Antoine Garin, drapier de Brignoles, de 5 florins, pour prix de 2 paires de chausses pour homme et d'une paire pour femme (6 id. 1519) (f° 143). — Sentence arbitrale statuant sur diverses difficultés entre N. Duron et N. Luc, son « rendier » (texte provençal ; incomplet et s. d. ; pièce annexée). — Cancellations (1527).