Document d'archives : 1417-1418

Contenu :

Description détaillée
Comptes de l'administration des consuls : Bernard Salvi, Jean Prunet, Mes Pierre Pueg, Aimeric, Arnaut et Michel de Pleurs, notaires, et Jean Marmier ; Pierre Ayral étant leur trésorier. — Il y eut des difficultés pour les élections, à cause du cri fait par ordre des gens du Roi de ne nommer que des riches et des notables. — Un sergent royal se tient avec le consul Marmier à la porté du Vigan pour arrêter les habitants qui voudraient sortir et les forcera aller au conseil ; mêmes précautions à la porte de la Trébaille (9 octobre). — 28 octobre, missive du sénéchal de Carcassonne invitant les Albigeois à payer le subside et à ne pas faire rébellion contre les officiers royaux. — Le 22 novembre, un écuyér apporte une lettre close, par laquelle le Dauphin engage les habitants à rester bons et fidèles serviteurs du Roi et à n'obéir ni à M. de Bourgogne ni à ses mandements. — Le 13 décembre, le consul Aimeric se rend aux Etats convoqués à Pézénas par M. de Lomagne. — Dépenses pour le procès relatif à l'élection des riches. — 3 février, le noble Bertrand Vayssière, viguier d'Albi, fait son entrée. — Le 16, le régent, qui allait à Toulouse, en voie un exprès, de Rabastens, pour annoncer qu'il a rencontré quatre ou cinq cents chevaucheurs. — Le 24, deux consuls sont maudés à Giroussens, par le sénéchal de Carcassonne, qui leur recommande de payer le subside, de rester bons et fidèles sujets du Roi, et de ne recevoir aucun homme d'armes bourguignon ; ils rapportent une lettre ordonnant aux officiers de l'évêque de murer la porte qui' est derrière le château de la Berbie. — Achat de salpêtre et de soufre pour faire de la poudre. — Le 1er mars, achat de 6 torches pour la neuvaine du seigneur de Lescure. — Les consuls de Carcassonne écrivent à leurs collègues d'Albi qu'il faut s'entendre pour demander la convocation des États pour le bien et profit du Roi, et pour prier M. de Foix, si la guerre continue, d'employer les aides que l'on donne à la défense de la province. — Le dimanche 13 mars, dans la crainte des gens d'armes, les consuls font faire garde au clocher de Saint-Salvi, pendant le sermon. — Le 1er avril, à 3 heures du matin, ils envoient le valet du consul Pueg à Castelnau-de-Montmiral, porter une lettre au sénéchal de Carcassonne, qui voulait venir à Albi avec cinquante ou soixante chevaucheurs, pour le prier de ne pas venir, ou, s'il le voulait absolument, de n'amener que douze ou quinze cavaliers. Cette lettre était de Jacme Delprat, châtelain de Giroussens, que le sénéchal avait envoyé à Albi pour faire connaître son intention. — Le 9, le vicomte de Caraman envoie l'ordre de se saisir de la recette du receveur des aides. — Le 21, présent de 10 moutons d'or à la fille d'Arnaut Serras, qui était revenu à Albi au nom des seigneurs envoyés dans le Languedoc par la Reine et M. de Bourgogne ; ce présent fait pour les bons avis que Serras avait donnés et pour qu'il fasse bon rapport et ne desserve pas la ville. — Le 4 mai, un consul et un bourgeois se mettent en route pour aller trouver à Montpellier les commissaires envoyés par la Reine et recevoir les lettres qui font remise du subside ; arrivés à Augmontel, ils rencontrent un sergent d'Albi qui rapportait ces lettres et reviennent avec lui. — Le 16, Jean de Bosinhac, de Teillet, vient avertir que les Armagnacs se dirigent du côté d'Albi. — Le 17, la ville fait à Arnaut Serras un nouveau don de la valeur de 6 moutons d'or, parce qu'il avait fait obtenir des commissaires de la Reine des lettres d'exemption de toute imposition. — Les consuls et le chapitre étaient chargés par le viguier de la garde du château de la Berbie. — Le 18 mai, le consul Michel de Pleurs et Guillaume Prunet, vont à Carcassonne et de là à Castel-naudary, faire, au nom de la ville, la révérence aux seigneurs envoyés en Languedoc par la Reine ; ils furent présentés par Arnaut Serras, viguier d'Albi ; ces députés devaient supplier les commissaires de ne pas envoyer de garnison à Albi, car on disait que le sieur de La Barrière avait déjà reçu commission à cet effet ; ils devaient aussi demander qui supporterait les frais de garde de la Berbie. — Le 28, Jean Delbosc apporte aux consuls une lettre de Guillaume de Solatges, maréchal de M. d'Armagnac ; à cette occasion, dépense de 10 deniers à la maison commune, en pain, vin et cerises (serieyas). — Le 29, les consuls écrivent à P. de Bonne, à Castelnau-de-Lévis, pour le prier d'aller à Castelnau-de-Montmiral avec un des seigneurs qui sont en sa compagnie. — Le 8 juin, Michel de Pleurs et Guillaume Prunet sont députés à Toulouse pour éloigner la garnison de la Barrière : on disait que Serras avait accusé devant le Conseil les bons hommes et les bonnes gens de la ville et qu'il avait demandé cette garnison. — Du 25 juin, les commissaires envoyés par la Reine convoquent les trois États de la province à Carcassonne, pour le jour de la Madeleine prochainement tenant ; le sénéchal ordonne aux consuls d'Albi de s'y trouver sous peine de 50 marcs d'argent. — Le dimanche 10 juillet, avis de Villefranche, que la nuit dernière sept cents cavaliers armagnacs sont venus à Montfranc, Villeneuve et Trébas. — Le 24, procession générale et sermon pour que Dieu donne bon conseil aux trois États qui doivent se réunir à Carcassonne. — Après la tenue de ces États, les consuls d'Albi et de Castres devaient se réunir à Lautrec pour élire les députés que les deux évêchés avaient à envoyer en France, comme il avait été convenu à Carcassonne ; le 16 septembre, ceux d'Albi écrivent à leurs collègues de Castres qu'ils n'adhèrent plus à l'ambassade de France. Ils, étaient allés aux États avec des pouvoirs limités par la communauté, tout en étant autorisés à prêter le serment que les autres prêteraient. — Recettes : 612 livres 13 sous 3 deniers ; dépenses : 632 livrés 8 sous 2 deniers ; déficit : 19 livres 14 sous 11 deniers.

Cote :

4 EDT CC 174

Description physique :

Description physique: (Registre.) — In-folio, 96 feuillets, papier.
Registre
Registre: Oui

Liens