Deux soeurs d'origine arménienne raconte le parcours de leur mère jusqu'à son mariage en France avec un Arménien protestant. Leur mère se trouvait dans un orphelinat à Beyrouth, lorsque qu'on lui demanda de se rendre à Marseille pour épouser un homme qui l'avait choisi à partir d'une photo. Elle s'installa à Aix-en-Provence avec son mari et sa belle-mère et éleva quatre enfants jusqu'à leur divorce. Les deux soeurs qui ont dix ans de différences, disent ne pas avoir vécu l'arménité de la même façon. Lorsque leur père s'en alla, la soeur cadette était encore très jeune et l'a donc très peu connu. Leur père était très reconnu dans la communauté arménienne protestante d'Aix-en-Provence, mais l'éducation qu'il donnait à ses enfants étaient d'une extrême sévérité, "l'application des textes bibliques même" disent-elles. Alors que la soeur aînée a "toujours essayé de faire en sorte qu'on ne puisse pas lui reprocher d'être arménienne", La seconde au contraire, en réaction aux souffrances endurées par sa mère, a milité dans les années 1980 dans le mouvement national arménien, entretenait des relations étroites avec des Arméniens du Liban et de Syrie et allait manifester pour la reconnaissance du génocide arménien. Cette dernière fait aujourd'hui parti de l'Association Culturelle des arméniens d'Aix-en-Provence et participe activement à l'organisation et au bon fonctionnement de l'Association.