Raymonde Khayata s’exprime tout d’abord sur ses débuts à l’Institut Français d’Archéologie du Proche-Orient (IFAPO) en 1984 où elle est recrutée en tant que comptable. Elle évoque la complexité due au partage des zones est et ouest de la ville pendant la guerre du Liban, les multiples sources de dangers des combats à Beyrouth (francs-tireurs, voitures piégées, bombardements) qui rendaient les déplacements compliqués. En 1985, l’accès à l’Espace des Lettres est interdit aux Français et les employés du CERMOC, de l'IFEAD et de l’IFAPO se sont repliés à Jounieh. Cependant, elle doit se rendre à Beyrouth tous les jours, car la direction était restée dans la ville et la technologie de l’époque ne permettait pas de travailler à distance. Le retour aux locaux de l’Espace des Lettres se fait début 1992 et c’est avec , directeur de l'Ifapo, que débute la restauration : reconstruction, arrivée de l’électricité, reformation de la bibliothèque dans un Beyrouth en ruines. Raymonde Khayata évoque la fusion avec le CERMOC et l’Ifead et la création de l’Ifpo en 2003. Ensuite, elle s’exprime sur l’ambiance et l’esprit de famille qui régnait au sein du personnel et souligne que les départs, tous les 4 ans, de membres de l’équipe avec lesquels elle s’était liée d’amitié l’affectaient.

Raymonde Khayata est enregistrée par Véronique Ginouvès à Beyrouth