Un prieuré de l'abbaye de Saint-Pierre de Rodes, en Catalogne, existait au XIe siècle près du confluent du ruisseau Assou avec le Dadou, lieu où elle possédait des biens depuis le Xe siècle. Une sauveté dut être créée peu après, autour de l'église du prieuré, qui prend au XIIe siècle le nom de Saint-Pierre de Salvitate. Cet établissement périclite dans les troubles de l'albigéisme. Il est relevé à partir de 1247 sous forme d'un monastère de femmes par Garsinde qui en fut la première abbesse, du consentement de l'abbé de Rodes, qui le céda en 1278 à l'évêque d'Albi. Le prieuré fut en partie démoli en 1625 lors des guerres de Rohan. Réfugiées à Montdragon, les religieuses le réparent et s'y installent avant 1660 et jusqu'en 1746, époque à laquelle elles allèrent se réunir, à Lautrec, au couvent des bénédictines qui y avaient été fondé en 1661. Les soeurs se trouvaient douze en 1790, au dernier temps de l'ordre.