Document d'archives : Music chic, ticket choc. Les artistes du métro parisien

Contenu :

Reportage TV.
Fiche technique
- Production : Agence IM'média – février 1990.
Reportage TV d'actualité diffusé sur FR3 national en février 1990 dans l'émission Rencontres, co-produite par l'agence IM'média.
Métro parisien. A la station Bréguet-Sabin, sur la ligne 5, deux musiciens se présentant comme la « célèbre brigade anti-stress » s'engouffrent dans une rame et entament des chansons à l'humour sarcastique, guitare en main. Questionnés pour savoir s'ils apprécient les musiciens dans le métro, des passagers lambda répondent, mitigés : « ça dépend lesquels. Là, ça égaye un peu ». La direction de la RATP, elle, argue des risques d'indisposer les usagers pour interdire la musique dans les rames et sur les quais. Trop dangereux, affirme-t-elle aussi.
Depuis la rentrée 1989, elle a lancé une campagne sur le thème de la sécurité, relayée par les médias qui titrent sur « les projets chocs du métro » (France-Soir, 2 septembre 1989).
Le 4 octobre, une circulaire destinée aux musiciens menace de saisir leurs amplificateurs pour motif impérieux de sécurité. Les artistes du métro se sentent dans le collimateur et le 30 octobre, ils organisent une manifestation sur les marches de l'Opéra Bastille pour réclamer des négociations avec le Ministère de la Culture. Selon eux, la direction de la RATP s'en prend à toute musique libre dans le métro, et menace désormais d'interdire toute musique acoustique sauf celle qui est directement agréée, et estampillée du badge jaune de la régie.
Gérard d'Andréa, chargé prévention et sécurité à la RATP, s'en défend : " pas question de chasser les musiciens, mais d'harmoniser leur intervention ", affirme-t-il sur fond d'écrans de télésurveillance.
Les manifestants eux, s'insurgent contre ces velléités de contrôle et de régulation des musiciens : ils seraient autorisés à jouer dans 60 points sélectionnés dans les couloirs du métro, mais sans faire la quête et en ayant payé une licence. De plus, ils devraient porter une tenue qui les distingue des musiciens à la sauvette. « Ne tuez pas la musique vivante ! » dit une pancarte. Plusieurs artistes, anonymes ou reconnus, tel Helno des Négresses Vertes, rappellent que la liberté de jouer dans le métro a révélé de nombreux talents, et leur a permis d'en (sur)vivre. Un message que la Mano Negra et les Casse-pieds sont venus à leur tour soutenir lors d'un concert le 22 janvier 1990... dans le métro, bien sûr.

Cote :

NUMAUD/0013/104

Conditions d'accès :

Consultable sur les postes informatiques en salle de lecture de La contemporaine.
Prendre contact avec le département des archives (collections@lacontemporaine.fr).

Description physique :

Importance matérielle :
Durée : (00:08:00)
Dimensions :
Taille : 604,9 Mo

La Contemporaine

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