(1) Le vicaire général écrit au préfet au sujet des desservants à la charge des communes, "qui n'ont nulle part un traitement fixe et assuré et sont réduits comme les vicaires à faire des quêtes qui produisent peu de chose..(et) qui les exposent aux avaries les plus désagréables" (14 janvier 1809). La situation des desservants rétribués par l'Etat est-elle meilleure ? Voici ce qu'écrit à ce sujet aux préfets l'Administrateur Général des Cultes (lettre circulaire du 2 août sans indication d'année) : "Plusieurs curés et desservants s'adressent à moi pour réclamer contre la charge exorbitante qui leur est imposée par les gens de guerre dans la crise présente. Ils sont véritablement hors d'état de supporter soit le logement, soit la nourriture que l'on exige d'eux. Depuis le 1er janvier, ils n'ont pas touché le modique traitement que le gouvernement leur accorde dans les temps ordinaires, et il est possible que cet état de gêne se prolonge un peu de temps encore. Dans cette situation, il est urgent que vous ordonnez positivement aux maires de les garantir de la charge en question. Je vous prie de ne rien négliger pour que cet ordre soit ponctuellement exécuté". Par lettre du 30 juillet 1846, le ministre informe le préfet d'une réclamation d'un négociant de Bort (Corrèze) contre deux prêtres du diocèse de Saint-Flour, desservants l'un à Trémouille, l'autre à Saint-Chamant, pour non paiement de marchandises.

(2) Le sous-préfet note (29 novembre 1848) que, dans l'arrondissement de Saint-Flour "les souvenirs légitimistes ont encore beaucoup de puissance sur les ecclésiastiques". Des renseignements sur le clergé du Cantal, notamment sur son influence, sont communiqués, sur sa demande confidentielle au préfet (10 septembre 1851), au commandant de la 13e division militaire (29 septembre).

(3) Deux prêtres frères, l'un chanoine honoraire de la cathédrale de Saint-Flour, l'autre desservant de Vabres, "vivaient tranquillement" au chef-lieu de cette commune. Ils sont subitement atteints de la fièvre typhoïde, l'aîné meurt, on a espoir de sauver le cadet (20 mai 1850).