En politique intérieure, la période se caractérise par les répercussions des difficultés observées dans le débat politique. Le gouvernement émet des propositions tendant à l'instauration d'une « démocratie économique ». Mais la multiplicité des formations politiques au Parlement ne le permet pas. Aux élections législatives de 1973, le parti social-démocrate, la force politique la plus puissante depuis plus de 50 ans, cesse de détenir la majorité absolue. Le nouveau gouvernement libéral, malgré le succès électoral, reste minoritaire en raison de l'éclatement des voix, ce qui engendre une succession de crises ministérielles et des difficultés accrues pour résoudre les problèmes économiques et sociaux.

Les principaux partis (social-démocrate, libéral, radical, conservateur) concluent en 1973 un « compromis » sur la défense nationale portant principalement sur la création d'une armée de métier, la réduction du service militaire et la modification des structures de l'armée.

Dans le domaine législatif, en 1971, l'âge de la majorité électorale est abaissé de 21 ans à 20 ans.

D'autre part, la politique extérieure du Danemark peut se définir par plusieurs orientations : le maintien de la coopération nordique, l'adhésion à la coopération économique européenne et la recherche de la détente est-ouest, notamment par une participation active à la CSCE.

La période étudiée dans cette sous-série correspond à celle de l'élargissement de la Communauté européenne et de l'adhésion du Danemark en octobre 1972 par voie de référendum. Les documents qui ont trait à cette adhésion se trouvent répartis en plusieurs volumes : pour la plus grande part dans la cote traitant de la politique extérieure du Danemark (relations avec la CEE) mais également dans les cotes relatives aux grandes lignes de la politique intérieure ainsi que dans celles traitant des questions économiques.