Document d'archives : 1625-1717.

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Pièces de la procédure soutenue par le commandeur de La Trollière, contre le marquis de St-Chamond, baron d'Anjou, dont les officiers prétendaient exercer leur juridiction sur la maison et dépendances de la commanderie (1625-1626). Parmi ces pièces, copies : de la proclamation faite au nom du marquis de St-Chamond pour le transfert à Anjou des foires de La Chal, et de Chambalud.... « On faict sçavoir à tous qu'il appertiendra que la foyre qui se tenoit à Lachal le jour du vendredy saint se tiendra ceste présente année et à perpétuité dans le bourg d'Anjou et durera tout led. jour, comme aussy la foyre qui se tenoit annuellement au lieu de Chamballeuz, le jour de Sainct-Michel, se tiendra aussy dans led. bourg d'Anjou, led. jour de Sainct-Michel, avec deffances à tous qu'il appertiendra de n'aller vendre ny achepter lesd. jours auxd. lieux de Lachal et de Chamballeuz, sur peyne de l'amande, et aura aud. Anjou ung prédicateur led. jour de vendredy sainct, qui preschera la passion le mattin... », 30 mars 1624. — Extrait du procès-verbal de la visite de 1594, relatant une information de 1572 qui constate que la commanderie « estoit toute ruynée, la pluspart des murailles couvertz abbattues et les bastimens descouvers ; les chambres sans meubles... » ; un témoin dépose que les bâtiments et chapelles des membres de Mesage et d'Allevard, ont été ruinés par les Huguenots qui occupent « lesd. lieux, tellement qu'à présent on n'y auseroit aller sans dangier, et dict que ces jours passés le seigneur de Courzy, frère dud. seigneur commandeur, y envoya ung lacquais au fermier dud. Allavard, lequel laquais a esté prix des Huguenots ; puys ung mois en ça a sceu aussy qu'ils ont prins prisonnier le chastelain des Champs, fermier desd. membres et luy ont faict payer neuf vingts testons de ransson... ». — Publication de la foire de La Chal, du 17 avril 1579 : « L'on vous faict assavoir de la part de haulte et puissante dame Claude de Miolens, dame dud. lieu, mandement d'Anjou et terres adjacentes, à requeste du procureur d'office dud. Anjou et commandement de mons. le chastelam ou son lieutenant, Premier, sont faictes inhibitions et deffenses à tous et chascuns venants ce jourd'huy de vendredy saint, aud. lieu, à la foire qu'est accoustumée tenir aud. lieu de Lachal, de ne blasfémer le nom de Dieu ny ce offencer les ungs les autres, de faict ny de parolles, sur peyne de droict et ordonnance du roy et de la Cour. Item est deffendu à tous vacabons et oesifz de ne assister ne séjourner en lad. foyre, sur paine du fouet. Item de ne entretenir ne jouer à aucungs jeuz de hazard deffendu par les éditz du roy et ordonnances de la Cour. Item enjoint à tous marchantz de ne vendre ne achepter à faux poix et à fausces mesures et qui ne soient esté vériffiées par les justiciers dud. lieu et ne vendre ni exposer marchandise en vente qui ne soit de mize et recepte. Plus est enjoint à tous ayantz marchandises de payer les droictz de la layde acoustumée à ballier à lad. dame ou à ses commis, et deffendre à ung chascun aultre de faire aulcune levée que de layde sinon pour lad. dame. Item de ne commettre aucungs larrecins et moings les receller. Item de ne vendre les danrrées et vivres sinon au taux raisonnable et accoustumé. Item deffendu à tous hostes de ne vendre le pot de vin qu'ung sol et la livre de pain blanc huict deniers et les miches au taux des estantes. Item deffendu aux laydiers de ne commettre aucungz abutz pour le regard de lad. layde et tributz ». — Autres du 19 avril 1585 ; de 1592 ; de 1597, défense de « jurer ne blasphêmer le nom de Dieu, ne moings invoquer le diable, à paine du fouet... » ; défense d'« entretenir jeuz de dez, cartes et autres de azard.... » ; défense « à tous cabarettiers vendant pain, vin et autres vivres à détail en ce présent lieu, de ne distribuer aucungs vivres à nulle personne durand le divin service et office... » ; défense « à tous rentiers, fermiers et autres habitans dans la commanderie de Lachal, de n'empescher les marchans à dresser leur bancz, mettre et expozer leur marchandise en vente aux environs les murailles dud. lieu, sans qu'il leur soyt permis leur faire payer aucune chose, sinon ce qu'est deu de droit aud. seigneur... ». — Autre de 1598, défense « à tous, de quelque part et quallité qu'ils soient allant ce jourdhuy aud. lieu de Lachal de n'aprocher les murailles ny portes de la commanderie dud. lieu de deux cens pas, à cause du bruit et confusion, à paine d'estre privées et séquestrées de la compagnie des autres et d'estre tenus pour infetz, et attandu les corps quy sont morts dans lad. commanderie de....... en nombre de cinq à six....... Les présentes n'ont esté publiée à cause de la contagion quy est à Lachal, ains les marchans s'en sont tous retournés ». — Autres de 1599 et 1601. — Copies de procès-verbaux de saisie et d'inventaires des biens d'Étienne Sanvignes, fermier de la commanderie, 1590. — Information sur l'occupation de la commanderie par les troupes du sieur de Champier, un témoin dépose « que la veille et feste de Toussaints dernier passé (1590) avant jour, la commanderie de La Chal fut surprises par certains gens de guerre, et comme ilz furent entrées on dict que s'estoit la compagnie d'arquebuziers à cheval du sieur de Champier et estoit environ dix-huict chevaulx ; le lendemain ils furent environ trente chevaulx et led. sieur de Champier et autant de gojatz, et y estant se nourrissoit eux, leurs chevaux et gojatz des biens et danrées estans dans lad. commanderie.... enfermarent la dépausante dans une chambre, luy disant que sy elle parloit à personne ou qu'elle bougeat de céans qu'ils luy couperoient la teste ; led. sieur Champier et ses gens luy firent ovrir les greniers et prindrent de bled par plusieurs et diverses fois pour envoyer au moulin ainsy qu'ils disoient, et prindrent tout l'orge et avoine pour donner [à] leurs chevaulx après leur baillèrent de bled deux fois le jour et.... qu'il y a dimanche passé huict jours qu'ils luy ostarent les clefs des greniers, la tenans enfermée dans une chambre jusque dimanche dernier passé, second jour du présent mois (décembre) qu'ils s'en allarent.... Ilz ont mangé la chair d'ung bœuf, salé un pourceau qu'ils ont tué, et emporté à leur départir tous les meubles qu'ils y ont trouvé, faict brusler les chars, seloyres ? et etrats ? de labourage qu'ils ont trouvé, faire brusler ung des planchers de l'estable auprès de la chapelle... ». — Information contre Étienne de Sanvignes, notaire, fermier de la commanderie, accusé d'avoir tué Philibert Allemand de Puvelin, seigneur de Chasteau Burlet ? et Saint-Romain, un témoin dépose « mardy dernier (3 juillet 1590), environ une heure après midy, luy estant avec.... en une terre estant près et au dessoubz du tural de lad. commanderie, à la part du soir, qui charioint des gerbes avec deux chars à bœufs pour les mener au suel de ladite commanderie et led. de Sanvignes s'en venoit avec eulx, portant son espée en son fourreau, sur ce arrivarent à grand cource de cheval, le sieur de Saint-Raman, monté sur un cheval blanc et son serviteur monté sur ung cheval noir, portant chascun une espée nue à la main, lequel sieur de Sainct-Raman dict aud. de Sanvignes “Mects la main à l'espée et te deffants, car je te tueray”, se jetant avec son cheval sur led. de Sauvignes, allors led. de Savignes desqueina son espée et se mit en deffance, mais led. sieur de Sainct-Roman luy fist passer dessus son cheval, et estant led. de Savignes relevé, led. sieur de Sainct-Roman le rechargea à coups d'espée, de quoy led. Savignes se deffendant, lui donna de sad. espée au ventre, duquel coup il le perça dernier l'eschine, allors led. sieur de Saint-Romain lui fist repasser une autre fois son cheval par dessus, de quoy estant relevé led. de Savignes print la fourche que le déposant portoit pour charger les gerbes sur les chars, de laquelle il se mit en deffance, non point qu'il en offença led. sieur de Saint-Roman, duquel le sang tomboyt par devant et dernier [à] terre de dessus son cheval. Allors led. sieur de Sainct-Roman dict aud. de Sanvignes : “Tu es honneste homme, mets toy à genoulx, et me crie mercy et je te pardonne”. A quoy led. de Sanvignes respondit qu'il se mettroit à genoulx, pourveu que led. sieur de Sainct-Roman pose son espée. Alors led. sieur de Saint-Roman s'en alla sur son cheval à la porte de lad. commanderie et après fust mené en une chambre et mis dans un lict, où du despuis le déposant l'a veu panser et médicamenter par me Tissot, chirurgien de Beaureppaire. Lequel sieur de Sainct-Roman estant dans le lict disoit que led. de Sanvignes estoit honneste homme et qu'il luy pardonnoit par ce qu'il avoit faict aud. sieur de Sainct-Roman ce qu'il vouloit faire aud. Savignes, car il avoit entrepris de le tuer. Du despuis led. déposant à ouy dire que led. sieur de Saint-Roman est mort et que ce jourd'huy il a esté enterré à Bogiés (Bougé). En oultre, led. déposant dict qu'il n'y heust aultre personne qui ayda à revancher led. de Sanvignes ny à blesser et offencer led. sieur de Sainct-Roman, moings que le serviteur d'isceluy sieur fisse offence à personne, combien qu'il avoit l'espée mis à la main.... ». — Information par le châtelain d'Anjou sur la mort accidentelle de l'un des « excossoriers » de la commanderie, 30 septembre 1590. — Information sur l'incendie de la commanderie, un témoin dépose « que au moys de mars (1593) dernier passé, comme monsieur le collonel [Alphonse], gouverneur et leutenant général pour le roy, en ce pays de Dauphiné (d'Ornano), se vient camper à Moras, proche de dimy lieue d'ycelle commanderie, où il est encores avec ses forces, led. seigneur colonel ordonna une garnison en icelle commanderie et de faict led. seigneur colonel y envoya dix soldatz corses arquebusierz à cheval, conduitz par le lieutenant de sa garde, qu'il ne sçait autrement nommer, lesquels ils demeurarent dix jours, durant lequel temps le déposant et led. Merceron, son compagnon, les nourrit et entretindrent de leurs moyens et au bout desd. dix jours, lesd. dix arquebuziers s'en retirarent et à l'instant y arrivarent d'autres soldats soubs la conduicte du cappitaine Roybon, en nombre d'environ trente soldatz à pied et n'avoyent que trois chevaux et y ont demeuré, lesd. soldatz, jusques au mardy dernier passé, vingt-septième jour du présent moys (juillet), tantost aud. nombre et tantost moingtz, tellement que à leur départ ilz n'estoyent que huict soldatz conduitz par ung nommé le sr de Revol et dit qu'il y a environ quinze jours que led. cappitaine Roybon s'en alla avec la pluspart des soldats et y laissa led. Revol ; et mardy dernier passé, led. Revol, environ midy, partit de lad. commenderie avec ses soldatz, et advant que partir, led. Revol, menda quérir les consuls et habitans d'Aneyron, mendement d'Albon, pour compter avec eux, parce qu'il leur estoient assignés pour les utencilles de leur entretènement et sur ce vindrent Pierre Bergier, Félis Comba et Claude Doyon, dud. Aneyron et Pierre Vigniard, grangier de mons. du Palais en Jomard, et firent leur compte et s'en départirent et firent aller avec eux, jusques à Expinoz, le déposant pour leur treuver ung homme pour aller quérir un cheval qu'ilz avoyent de ceux d'Aneyron, ce qu'il fict ; et dans bien peu de temps, le déposant estant en la pleine, il s'aperceust d'une grosse fumée à lad. commanderie et y accourut et comme il y fut il vit tout le couvert dud. logis tout en feu.... Interrogé des moyens et comme led. feu s'est prins ainsi en lad. commenderie, dist qu'il ne sçait, synon lesd. soldatz, à leur départ, l'y ayent mis de ceste (sic) science, pour faire perdre lad. commenderie, car le feu ne s'i est pas mis par le moyen de la cheminée, où le déposant faisoit faire le feu, comme il en appert bien et le déposant ny ses gens ne fréquentoyent nullement auxd. galetas et n'y ozoient pas aller, su peyne d'estre batues, et de ce que malicieusement lesd. soldats y ont mis et laissé le feu, car l'on s'en apperceut tout incontinant apprès leur départ et l'avoyent mis en deux lieux au couvert de la grange ; mais par fortune il n'y avait encores ne foin ne paille.... ». — Traduction des transactions de 1318, 1322.[#] Trois pièces des procédures soutenues contre Blaise et Michel Petit-Virieu, marchands grainetiers de Moras, au sujet de la culture en céréales des terres de la commanderie, d'une coupe de chênes dans la forêt de La Chal et d'enlèvement de gerbes de la dîme (1712, 1716, 1717).

Cote :

48H893

Inventaire d'archives :

48H - Ordre de Malte

Description physique :

Portefeuille
Importance matérielle :
3 pièces, parchemin ; 36 pièces, papier.

Où consulter le document :

Archives départementales du Rhône et de la métropole de Lyon

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