L’informateur est agriculteur sur le plateau de Valensole et il a replanté des amandiers. Il en en possède près de 3000, répartis sur 12 hectares. Il cultive plusieurs espèces : le “ferraduel” (amande dure), le “ferragne” (amande demi-tendre), et “l’aï” (amande tendre) qui est difficile à tailler et à entretenir mais qui a la particularité d’avoir une longue pollinisation. Il montre son installation à l’enquêtrice, il possède notamment une casseuse de 1902. La première machine à dégover aurait été inventée sur le plateau de Valensole. L’entretien se poursuit avec un autre informateur, qui s’occupe de la taille des amandiers de monsieur Jaubert. Il explique les caractéristiques des différentes espèces cultivées, puis parle de la pollinisation et de la greffe. La greffe est obligatoire pour les amandiers si l’on veut choisir la variété plantée (sinon ils sont sauvages). La récolte se fait ici manuellement au mois d'octobre à l’aide de gaules et de bâches, mais il raconte comment l’on peut récolter à l’aide d’une machine qui fait vibrer le tronc. Autrefois les hommes s’occupaient de gauler les amandiers pendant que les femmes venaient ramasser les amandes tombées. Les bâches coûtaient cher et ils manquaient de moyens pour en acheter. Le dégovage était fait par tout le monde lors de veillées. Maintenant le plateau est recouvert de céréales et il ne reste presque plus d’amandiers. L’agriculteur vend sa production un peu partout, après avoir cassé les amandes sur place. Cette enquête a été enregistrée par Domnine Plume à Valensole auprès de Monsieur Jaubert.