Document d'archives : La vie dans l'entreprise (1946-1962)

Contenu :

Suzanne Barbier évoque ses conditions de vie : sa résidence dans une pension de famille rue Charles Nodier, son manque d'argent pour bien s'équiper, ses trajets à vélo pour se rendre à l'usine. Le témoin raconte comment l'assistante sociale de l'entreprise l'a aidée à trouver un appartement dans le premier bâtiment du nouveau quartier des Orchamps (2 min 59 s). Elle évoque ses souvenirs de Fred Lip : ses interventions autoritaires dans les ateliers, les séances de ski offertes aux jeunes (4 min 16 s). L'entretien s'oriente ensuite vers la description du travail de régleuse (6 min 15 s). Suzanne Barbier devient par la suite contrôleuse-régleuse et raconte comment ce poste et son attitude réservée suscite l'inimitié de certaines ouvrières (11 min 23 s). Le témoin s'attarde ensuite sur la difficulté des conditions de travail à l'usine (cadence, horaires, locaux), principalement rue des Chalets (14 min 2 s). Elle refuse de se syndiquer ou de prendre part à des grèves et insiste sur l'importance de bien travailler (17 min 10 s). Suzanne Barbier explique qu'elle a fait le choix d'être payée à la pièce car son adresse lui permet de mieux gagner sa vie (20 min 21 s). Le témoin évoque, pour illustrer ces difficultés avec l'ambiance de l'entreprise, la lettre anonyme qu'elle a retrouvée sur son établi à son retour d'arrêt maladie après un empoisonnement alimentaire (21 min 58 s). En revanche, elle entretient de bons rapports avec les cadres. Elle précise que dans l'usine les femmes sont plus nombreuses que les hommes en raison du travail délicat de l'horlogerie (25 min 22 s). Le témoin raconte pour l'anecdote qu'à vingt ans, elle a été élue miss Télévision à la foire exposition de Chamars. Elle nous parle aussi de son goût pour la musique classique.

Cote :

15AV1/2

Inventaire d'archives :

Etat des sources LIP

Institutions :

LIP

Thèmes :

conflit du travail

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