Document d'archives : Cadix ; de Jacques Mirasol, consul de France à Cadix, à Jérôme Phélypeaux, comte de Pontchartrain, secrétaire d'Etat de la...

Titre :

Cadix ; de Jacques Mirasol, consul de France à Cadix, à Jérôme Phélypeaux, comte de Pontchartrain, secrétaire d'Etat de la Marine. – Accuse réception de la lettre du ministre du 29 avril ; lettre du ministre à Madrid pour obtenir la liberté de l'Anglais détenu aux Canaries, en échange du vice-consul de Gibraltar, Dufour ; pas de justificatifs pour les 100 piastres de dépense pour le service effectué par Dufour avant la prise de Gibraltar, mais sa maison a été pillée et il est très honnête homme ; on attend le retour de la barque envoyée par La Villebague Eon à Lisbonne ; une Flamande a été arrêtée à Ayamonte, sur soupçon d'espionnage, en réalité elle était passée d'Espagne au Portugal et apportait des nouvelles pour Madrid ; le commerce est satisfait du report du départ de la flotte et des galions à l'automne, on ne sait pas ce qu'il veut pour le passage du vice-roi du Pérou, « l'envie de leurs Indes les aveuglent », il ne le sait pas lui-même ; arrivée de beaucoup de manufactures du Languedoc sur le vaisseau le venu de Marseille, et sur la barque du patron Calaman, des draps de Carcassonne ont été trouvés très beaux par le Consulat ; les marchandises d'Angleterre et de Hollande sont oubliées mais Mirasol n'a pas d'illusion sur ces nations, il les accuse de corrompre les Espagnols, « il est sûr qu'ils y feront des créatures par des libéralités à quoi les Espagnols sont très sensibles » ; on espère une belle récolte de grains, « il n'y a à craindre que les vents d'est et les brouillards qui sont la grêle de ce pays » ; le gouverneur travaille à la défense de Cadix, détails des travaux et des canons installées, mais les soldats manquent, les Wallons sont repartis, ils étaient inutiles car ils étaient arrivés une fois la campagne achevée ; le 23 mai, arrivée d'une barque de Malaga chargée de 1400 barils de poudre, selon son patron, quatre galères d'Espagne sont restées à Malaga en raison de la présence de deux frégates anglaises à Gibraltar ; passage de nombreux vaisseaux portant pavillon suédois, en fait des navires hollandais et hambourgeois, et le consul conseille d'en avertir le roi de Suède [ ] « pour que ses officiers d'amirauté ne donnassent point des expéditions qu'aux véritables Suédois » ; attente d'un courrier de Madrid avec les derniers ordres au sujet de l'embarquement du vice-roi du Pérou ; salutations. Saint-Jean-Baptiste, Charles XII de Suède

Cote :

Fol. 346-349

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