Document d'archives : Établissements pénitentiaires dans les Vosges

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La réforme de l'administration pénitientaire héritée de la Révolution
Principalement utilisée comme lieu de détention temporaire sous l'Ancien Régime, la prison vit, en France, son rôle sensiblement modifié par la Révolution. Elle devint la peine habituellement infligée par les tribunaux, étape importante dans l'histoire du droit pénal français, qui participait à une politique plus générale de rupture avec le système judiciaire monarchique. Le principe de l'incarcération, toutefois, venait butter contre les notions de Droits de l'homme et de liberté individuelle, engendrant une vaste réforme pénale, dont les composantes, formalisées et publiées en 1791, continueront à marquer tout le XIXe siècle. Parmi les articles rédigés le 26 août 1789 dans la constitution des Droits de l'homme et du citoyen, trois concernent les prisons :
Art. VII. Nul homme ne peut être accusé, arrêté ni détenu que dans les cas déterminés par la loi et selon les formes qu'elle a prescrites. Ceux qui sollicitent, expédient, exécutent ou font exécuter des ordres arbitraires, doivent être punis ; mais tout citoyen appelé ou saisi en vertu de la loi, doit obéir à l'instant, il se rend coupable par sa résistance.
Art. VIII. La loi ne doit établir que des peines strictement et évidemment nécessaires ; et nul ne peut être puni qu'en vertu d'une loi établie et promulguée antérieurement au délit, et légalement appliquée.
Art. IX. Tout homme est présumé innocent jusqu'à ce qu'il ait été déclaré coupable ; s'il est jugé indispensable de l'arrêter, toute rigueur qui ne sera pas nécessaire pour s'assurer de sa personne doit être sévèrement réprimée par la loi.
Un nouvel ensemble législatif fut mis en place dans la période qui sépara l'élaboration du Code pénal de 1791 de celui de 1810, débouchant sur la création d'un système pénitentiaire hiérarchisé, dont la structure n'évolua guère jusqu'à la suppression des bagnes.
La réforme pénale de 1791 fit créer des prisons spécifiques : pour les détenus, des « maisons d'arrêt », placées auprès de chaque nouveau tribunal de district ; pour les accusés, des « maisons de justice », installées auprès de chaque nouveau tribunal criminel départemental ; pour les condamnés, des « prisons pour peine » ; pour les longues peines, enfin, des « maisons de détention », dites aussi « maisons centrales ». Dans ses grandes lignes, cette organisation fut conservée tout au long du XIXe siècle, même si, fréquemment, en fonction des départements, les maisons d'arrêt et les maisons de justice purent être confondues.
En 1792, le budget des prisons avait été confié au ministère de l'Intérieur ; la loi du 10 vendémiaire an IV vint entériner ce rattachement à l'autorité du ministère de l'Intérieur, sous le contrôle des préfets. La réforme de 1791 fut ainsi appliquée par Grandpré, inspecteur des Prisons de 1792 à 1801, qui, avec l'appui de François de Neufchâteau (1750-1828), ministre de l'Intérieur, puis de Lucien Bonaparte, souhaitait orienter l'Administration vers une politique de respect des droits des détenus .
Député à la Législative depuis septembre 1791, membre du Comité de législation civile et criminelle, François de Neufchâteau (1750-1828) agit, en septembre 1792, pour faire arrêter les massacres dans les prisons. C'est en qualité de ministre de l'Intérieur, tant dans son premier mandat (16 juillet-14 septembre 1797), que dans le second (mai 1798-juin 1799), c'est-à-dire durant un peu plus d'un an seulement, qu'il eut l'occasion de s'intéresser à nouveau à la question carcérale, ne cessant de s'inquiéter du budget que les municipalités pouvaient y consacrer . Dès le 10 fructidor an V, sa circulaire demande aux administrations centrales de département de reprendre avec économie la gestion des établissements : réduire les gardiens au maximum, consacrer le même officier de santé à la visite des maisons d'arrêt, de justice et prisons dans une même commune, ne fournir nourriture et vêtements qu'aux détenus que la municipalité ne peut employer à travailler, limiter les travaux au strict entretien .
Une de ses démarches fondatrices est constituée par un modèle-type de marché de nourriture et d'entretien des détenus, qualifié bientôt d'« entreprise générale », qu'il élabore à la fin de l'an VI . Sur le plan de la pharmacie et de la médecine, la concurrence entre les médecins et ces entrepreneurs se fait vite sentir, nécessitant la diffusion d'une nouvelle circulaire, en date du 17 frimaire an VII, qui réglemente et fixe l'usage de certains médicaments dans les dépôts de mendicité ou maisons de réclusion . Par circulaire du 15 fructidor an VI, il crée un bagne au Havre pour les soldats et marins déserteurs, afin de remplacer les bagnes de Brest, Toulon, Rochefort, Lorient et Nice ; ce dernier fut toutefois restauré par circulaire du 25 brumaire an VII . Par sa circulaire du 27 fructidor an VI, il recommande aux commissaires du directoire exécutif, chargés de visiter les cantons de chaque département, que les maisons d'arrêt, de détention, les prisons, etc., « doivent être à la fois sûres et saines ; les sexes doivent être séparés ; les simples prévenus ne doivent pas se trouver confondus avec les condamnés. Tous les détenus doivent être occupés à travailler, s'il est possible. Les malades doivent être soulagés dans des infirmeries ».
Entre 1804 et 1810, le Code civil, le Code pénal (réformé en 1832) et le Code d'instruction criminelle viennent parfaire l'organisation administrative du système pénitentiaire. Le Code pénal de 1810 permet l'application des principes issus de la Révolution française et fonde les bases juridiques du système pénitentiaire français.
À l'échelon central : rattachement et organisation de l'administration pénitentiaire au XIXe siècle
Dépendante du ministère de l'Intérieur depuis la loi du 10 vendémiaire an IV, l'administration pénitentiaire, alors qualifiée de « Bureau des prisons », fut placée, de 1831 à 1834, sous la responsabilité du ministère du Commerce et des Travaux publics, avant d'être ramenée, en 1834, dans le giron du ministère de l'Intérieur. En 1838, ce bureau central de l'administration pénitentiaire comptait quatorze employés. Devenu d'abord une division, l'ancien bureau central fut érigé au rang de direction par décret du 9 janvier 1858, fonctionnant avec 55 employés, placés sous l'autorité de Louis Perrot, premier directeur des Prisons. Rétrogradée en 1867 au rang de division, l'administration des Prisons redevint le 18 novembre 1871 une direction du ministère de l'Intérieur.
À l'échelon national, la direction centrale était accompagnée d'une inspection générale et d'un conseil général des prisons ; les directions régionales ont pris, elles, une forme très fluctuante. D'abord réparties à raison d'une par département, ces circonscriptions s'agrandirent peu à peu : quarante-cinq en 1871, trente-et-une en 1897, seize après la réforme du 23 septembre 1926. Responsables des maisons centrales, les directeurs régionaux devaient aussi inspecter les établissements de leur ressort, et en particulier contrôler l'action des gardiens-chefs placés à la tête des prisons départementales.
C'est par le décret du 13 mars 1911 que l'administration des Prisons fut rattachée au ministère de la Justice. D'abord autonome, la direction de l'Administration pénitentiaire fut, le 20 août 1926, incorporée à la direction des Affaires criminelles et des Grâces, avant de retrouver son autonomie en 1930. Les décrets d'octobre et décembre 1935 assimilèrent le personnel pénitentiaire au personnel du ministère de la Justice et réorganiser la direction de l'Administration pénitientaire. Avec la guerre 1939-1945, qui vient marquer le terme de la période chronologique couverte par la série Y, cette direction est rattachée, par la loi du 13 septembre 1943, au secrétariat au Maintien de l'ordre, au sein du ministère de l'Intérieur.
Trois cas particuliers
- Les condamnés aux travaux forcés
Héritiers des galères, supprimées en 1748, les bagnes furent tout d'abord implantés dans des villes portuaires (Brest, Lorient, Rochefort et Toulon). Autant pour favoriser le développement des colonies que pour éloigner la population indésirable des condamnés aux travaux forcés, l'État décida le transfert des bagnes outre-mer à partir de 1850. Le décret du 27 juin 1848 régla l'incarcération à l'étranger, dite dès lors « transportation », des insurgés de juin 1848 ; celui du 27 mars 1852 vint encadrer la transportation en Guyane des condamnés aux travaux forcés détenus dans les bagnes. Enfin, la loi du 30 mai 1854 rendit obligatoire la transportation des forçats dans les colonies françaises d'outre-mer, à l'exception des mineurs et des vieillards de plus de 70 ans, entérinant la fermeture des bagnes sis sur le territoire français. Les femmes, quant à elles, ne furent soustraites à cette mesure qu'en 1907. Le bagne de Brest fut fermé en 1858, mais celui de Toulon demeura en activité jusqu'en 1873. Les deux furent utilisés pour des condamnés aux travaux forcés des Vosges [voir Arch. dép. Vosges, 1 Y 112]. Outre la Guyane, la Nouvelle-Calédonie fut une destination privilégiée pour la détention des condamnés aux lourdes peines ; le dernier train de forçats y fut envoyé en 1897 ; mais aussi l'Afrique du Nord [voir pour les Vosges, la destination de leurs bagnards sous les cotes Arch. dép. Vosges, 1 Y 113-116]. La transportation diffère de deux autres peines exécutées dans les colonies : la relégation (en Guyane aussi), instaurée par la loi du 27 mai 1885, s'appliquait aux délinquants récidivistes [voir Arch. dép. Vosges, 1 Y 117-118] ; la déportation, née de la loi du 8 juin 1850, s'appliquait, elle, aux condamnés politiques, opposants du régime en place [voir Arch. dép. Vosges, 1 Y 156-157]. La transportation fut supprimée par le décret du 22 novembre 1938, qui maintint cependant le principe de la relégation. Évoqués par les articles 1 Y 113-118 du présent inventaire, les bagnes furent gérés d'abord par le ministère de la Marine, puis par celui des Colonies, et non par l'administration pénitentiaire.
- Les jeunes détenus
Parmi la population carcérale, leur situation était particulière. La législation spécifique sur les mineurs délinquants, bien qu'établie dès le début du XIXe siècle, ne put véritablement être appliquée qu'à partir de la loi du 5 août 1850, dite loi Come, sur l'éducation et le patronage des jeunes détenus, qui mit en place un réseau d'établissements réservés à cette catégorie pénale (colonies correctionnelles). Ouvertes aux condamnés de plus de deux ans, ces colonies furent pour la plupart établies dans les quartiers spéciaux des maisons centrales. Quant aux mineurs condamnés à des peines comprises entre six mois et deux ans ou aux mineurs acquittés pour avoir agi « sans discernement », ils étaient dirigés, dans toute la France, vers des maisons de correction, appelées d'abord colonies pénitentiaires, puis, après le 31 décembre 1927, maisons d'éducation surveillée, pour les garçons, et écoles de préservation, pour les filles.
Ces établissements spécialisés étaient souvent de statut privé et vivaient grâce aux produits du travail des jeunes détenus, en particulier le travail agricole, et grâce aux subventions allouées par les conseils généraux. Ils accueillaient aussi les mineurs soumis à la correction paternelle, procédure par laquelle les parents confiaient leurs enfants insoumis à l'administration judiciaire pour les réformer. Enfin, les mineurs condamnés à moins de six mois d'emprisonnement devaient être incarcérés dans les prisons départementales.
En application du Code civil (1804) et au nom du respect dû aux parents, le père pouvait en effet faire enfermer ses enfants, à ses frais, d'un à six mois durant, sans jugement ni écriture judiciaire. À partir de 1836, en application de la décision ministérielle du 11 novembre 1835, les petits délinquants, issus de tous les départements français, ainsi que ces mineurs sous correction paternelle, étaient transférés à Paris, à la prison de la Roquette. L'incarcération des mineurs par mesure de correction paternelle ne fut supprimée que par le décret-loi du 30 octobre 1935.
La cartographie des destinations, dans les années 1830-1920, s'élargit rapidement et les jeunes détenus originaires du département des Vosges furent envoyés dans des établissements d'accueil, de statut très varié et de confession religieuse ou non, situation tout à fait représentative de ce que vivait chaque département français dépourvu d'établissements spécifiques [voir Arch. dép. Vosges, 1 Y 144-148]. Des Vosges, sans établissement spécialisé pour les jeunes détenus, on adressait les détenus mineurs dans les colonies correctionnelles, éventuellement à vocation industrielle ou agricole, dans toute la France : maison de correction Saint-Lazare à Paris, en plus de la prison de la Petite-Roquette ; maison d'éducation de Bavilliers (Territoire-de-Belfort) ; colonies pénitentiaires d'Aniane (Hérault), de Saint-Nicolas-lès-Cîteaux (Côte-d'Or) ou d'Eysses, à Villeneuve-sur-Lot (Lot-et-Garonne) ; quartier pour les jeunes détenus de la prison de Bellevaux, à Besançon (Doubs) ; maisons du Bon Pasteur de Dôle (Jura) et de Sens (Yonne) ; asile Sainte-Madeleine de Limoges (Haute-Vienne) ; colonies agricoles de Bar-sur-Aube (Aube), du Val-d'Yèvre, à Saint-Germain-du-Puy (Cher), des Douaires (ou colonie correctionnelle de Gaillon) (Eure), de Saint-Maurice, à Lamotte-Beuvron (Loir-et-Cher), d'Auberive (Haute-Marne), de Gentilly, près de Nancy (Meurthe-et-Moselle), de Saint-Bernard, à Loos (Nord) ou de Mettray (Indre-et-Loire) ; société de patronage de Marseille (Bouches-du-Rhône). La colonie horticole de Castelluccio-Saint-Antoine, près d'Ajaccio (Corse-du-Sud), a également accueilli des Vosgiens. D'autres étaient envoyés dans les colonies industrielles de Bologne ou de Courcelles-sous-Nogent (Haute-Marne). Les écoles de préservation de Cardillac (Dordogne), de Doullens (Somme) ou de Clermont (Oise) ont pu aussi être mises à profit. Enfin, l'on citera les écoles de réforme, telles celles de Frasne-le-Château (Haute-Saône) ou de Saint-Hilaire (Vienne). Annexés après la guerre franco-prussienne, les établissements alsaciens, tout proches, ont été sollicités jusqu'en 1871 : colonie de l'Immaculée Conception à Haguenau, colonie d'Ostwald et Institut des servantes catholiques de Strasbourg, pour le Bas-Rhin ; refuge de Ribeauvillé, dans le Haut-Rhin.
Les mineurs vosgiens accueillis en maisons de correction hors des Vosges faisaient l'objet d'un rapport annuel, que le directeur de la colonie faisait parvenir au conseil général lors du renouvellement annuel de la subvention départementale. La législation mise en place dans la première moitié du XXe siècle, avec l'instauration des tribunaux pour enfants et du régime de la liberté surveillée (loi du 22 juillet 1912) et la création des I.P.E.S. (1940), vint assouplir la répression de la délinquance juvénile, marquant la fin des colonies pénitientaires agricoles où les jeunes délinquants étaient envoyés se corriger par le travail des champs.
- Les femmes détenues
Dans la prise en compte de la population féminine des détenus, l'arrêt de police du 25 décembre 1819 marqua un premier jalon, en ordonnant que la surveillance des détenues femmes ne fût assurée que par des personnes de leur sexe, responsabilité souvent confiée, en conséquence, aux femmes des gardiens-chefs eux-mêmes. Faute d'établissement spécifique dans les Vosges, les détenues femmes du département étaient transférées fréquemment hors des Vosges : ainsi à Clairvaux (Aube), sur le site de l'ancienne abbaye nationalisée sous la Révolution, où une prison pour femmes avait été aménagée dans le bâtiment des convers en 1808, tandis que le cloître était voué à la grande détention masculine ; à Ensisheim (Haut-Rhin), où une prison pour femmes est aménagée en 1811 ; ou encore à Haguenau (Bas-Rhin), où une prison pour femmes fut créée à la fin de la Restauration, en 1820. Les détenues enceintes ou chargées d'enfants bénéficiaient aussi de conditions spécifiques [voir Arch. dép. Vosges, 1 Y 140].
À l'échelon local : l'organisation départementale de l'administration pénitentiaire au XIXe siècle
- La hiérarchie des établissements
Complétant la hiérarchie des établissements posée par la réforme de 1791, l'arrêté du 20 octobre 1810 fit créer une maison d'arrêt dans chaque arrondissement ; dès l'année suivante, par décret du 9 avril 1811, ces maisons d'arrêt devinrent la propriété des départements . À partir des années 1810, en fonction de leur taille, les départements comportaient ainsi plusieurs catégories d'établissement.
Les maisons d'arrêt, en principe au chef-lieu judiciaire du département, retenaient les prévenus dans chaque arrondissement, près du tribunal de première instance ; elles accueillaient aussi les contrevenants et, à partir d'une circulaire de 1835, également les « insensés sans ressources ». Les maisons d'arrêt recevaient les courtes peines : les individus prévenus d'un crime ou d'un délit, contre lesquels un mandat de dépôt ou d'arrêt a été décerné. Les prévenus y attendaient d'être jugés. On y trouvait également des condamnés à mort en attente de grâce, des militaires et des « passagers » . Lorsque les individus inculpés d'un crime avaient été mis en accusation, ils passaient de la maison d'arrêt à la maison de justice, où ils attendaient la décision de la cour d'assises. Ces différents types de détenus se retrouvent dans les intitulés des registres d'écrou : simple police, militaires, passagers, dettes, délits forestiers…
Les maisons de justice, placées près des cours d'assises et souvent associées à la maison d'arrêt du chef-lieu judiciaire du département, étaient destinées aux prévenus relevant des cours d'assises et retenaient ceux contre lesquels avait été rendue une ordonnance de prise de corps.
Les maisons de correction, en principe une par arrondissement, accueillaient les détenus purgeant de courtes peines, c'est-à-dire les individus condamnés à moins d'un an d'incarcération par un tribunal correctionnel.
Les dépôts ou chambres de sûreté, entretenus par les municipalités et placés auprès des brigades de gendarmerie, étaient l'élément de base de ce système : des établissements cantonaux ou municipaux, qui retenaient, de façon provisoire et pour quelques jours, les individus arrêtés en flagrant délit par la gendarmerie avant leur transfert en maison d'arrêt (passagers) et pouvaient servir à l'enfermement de simple police. Supprimés par la circulaire du 21 août 1872, les dépôts de sûreté furent remplacés par les chambres de sûreté, placées sous le contrôle exclusif de la gendarmerie.
Les dépôts de mendicité, enfin, à la fois asile, hospice et prison, constituaient une catégorie d'établissements bien spécifiques, dont l'administration pénitentiaire avait la gestion. D'après le Code pénal de 1810, la mendicité était considérée comme un délit dès lors qu'elle était pratiquée par un individu valide et mendiant d'habitude. Après une tentative d'implantation au début du XIXe siècle (décret du 5 juillet 1808), ils furent, pour la plupart, supprimés sous la Restauration.
En théorie distinctes, ces maisons d'arrêt, de correction et de justice furent très souvent regroupées sur un seul et même site pour des raisons d'économie, la séparation des différents types de détenus étant garantie par l'instauration de bâtiments et de quartiers réservés. L'infraction à ces règles était cependant fréquente, par la cohabitation des prévenus et des condamnés. Mais la nécessité de recevoir d'autres types de détenus (passagers, individus détenus pour dettes à la suite d'une contrainte de corps, ou dettiers, militaires ou marins ne pouvant être accueillis dans une prison de l'armée, jeunes délinquants) saturait souvent les établissements.
- Les commissions de surveillance
Implantées dans chaque chef-lieu d'arrondissement et composées de représentants de l'administration et de notables éminents, des commissions de surveillance furent créées par l'ordonnance du 9 avril 1819, pour exercer une surveillance continuelle et rendre compte à l'Administration. Un membre de la commission inspectait les établissements une ou plusieurs fois par semaine, rendant compte à la commission du résultat de ses visites. Les commissions se réunissaient en séance à la préfecture pour l'arrondissement d'Épinal, et à leur sous-préfecture de rattachement pour les autres arrondissements, le premier lundi de chaque mois. Leurs membres étaient renouvelés, par moitié, tous les cinq ans ; ils avaient un rôle d'avis et de conseil auprès du préfet, qui, commissaire du gouvernement et chef de l'exécutif départemental, disposait d'une grande liberté dans la gestion des établissements de son ressort. Garantie de l'application des lois en vigueur, ces commissions départementales étaient force de proposition en matière de salubrité, discipline, tenue des registres d'écrou, instruction religieuse et réforme morale des prisonniers, régime intérieur, nourriture, travail des détenus, application des recettes de leurs travaux, attitude des concierges et des gardiens… Chaque année, elles dressaient un état des condamnés qui, par leur bonne conduite et leur assiduité au travail, pouvaient avoir acquis des titres à la clémence du gouvernement. La Société royale des prisons, qui chapeautait ces commissions, est rebaptisée en 1877 Société générale des prisons. Enfin, ces commissions furent réorganisées par le décret du 12 juillet 1907.
- Le personnel
Dans chaque département, le directeur des Prisons, nommé par le ministre de l'Intérieur, était, sous l'autorité du préfet, chargé de la direction du service des maisons d'arrêt, de justice et de correction et des dépôts de sûreté de son département, de la préparation des marchés et des cahiers des charges pour l'approvisionnement en fournitures et du contrôle des dépenses et des recettes. Dans les prisons départementales, le premier texte à décrire la composition du personnel et le costume des gardiens et des détenus fut le règlement général des prisons départementales, en date du 30 octobre 1841.
Dans les maisons d'arrêt, de justice et de correction, les employés des services spéciaux et les agents de garde et de surveillance étaient nommés par les préfets. Chaque prison était tenue par un gardien-chef, nommé par le ministère et placé directement sous la tutelle administrative de la préfecture et sous l'autorité du directeur de la circonscription pénitentiaire. Dans chaque prison, le personnel était composé d'un directeur, de greffiers-comptables, d'économes, de commis et de personnel de surveillance, le plus souvent recruté parmi les anciens militaires. Le personnel départemental était réduit à l'extrême et mal formé et connaissait une forte endogamie. Des écoles pénitentiaires ont été créées de façon très tardive, en 1893, pour former le personnel.
L'administration pénitentiaire dans les Vosges de 1800 à 1940
Jusque très avant dans le XIXe siècle, chaque département constituait une circoncription pénitentiaire. Le nouveau découpage, institué par arrêté du 31 mai 1871, créa la circonscription pénitentiaire de Nancy, qui regroupait Meurthe et Vosges. Par arrêté du 30 mars 1888, les Vosges furent ensuite rattachées à la 11e circonscription - chef-lieu Besançon -, avec les départements du Doubs, de la Haute-Saône et du Territoire-de-Belfort. Ce rattachement, confirmé par l'arrêté organisationnel du 22 mai 1897, évolua dix ans plus tard : rattachées provisoirement, par arrêté du 13 juin 1908, à la circonscription de Nancy - retour à la situation de 1871 -, les Vosges furent confirmées dans ce rattachement par l'arrêté du 15 juillet 1909 ; cette circonscription s'était, toutefois, considérablement étendue par rapport à celle de 1871, comprenant dorénavant les départements de Meurthe-et-Moselle, de la Marne, de la Meuse, des Ardennes et des Vosges. À la fin de la période, le décret du 10 septembre 1926 vint encore modifier les circonscriptions pénitentiaires, en rattachant le département des Vosges à la circonscription pénitentiaire de Clairvaux, avec ceux de l'Aube, de la Haute-Marne, de Meurthe-et-Moselle, de la Meuse et de la Haute-Saône .
Au cours du XIXe siècle, le département des Vosges a compté jusqu'à trente-et-un établissements pénitentiaires : une maison de justice, à la fois maison d'arrêt et de correction ; quatre maisons d'arrêt, qui étaient aussi maisons de correction ; une éphémère maison de correction pour femmes ; vingt-cinq maisons ou chambres de dépôt et de sûreté.
La maison de justice, avec sa cour d'assises, était établie à Épinal, chef-lieu administratif et judiciaire du département. Les maisons d'arrêt, appelées aussi prisons départementales, également maisons de correction, étaient situées aux chefs-lieux d'arrondissement (Épinal, Mirecourt, Neufchâteau, Remiremont, Saint-Dié) et, au début du XIXe siècle, à Senones, capitale de la principauté de Salm avant la Révolution . Les maisons de dépôt et de sûreté, dénommées aussi « violons », se trouvaient quant à elles, selon un état de 1857, tantôt placées sous la surveillance des maires (Bains-les-Bains, Bruyères, Châtel-sur-Moselle, Darney, Lamarche, Gérardmer, Saâles , Schirmeck , Senones, Xertigny), tantôt rattachées aux gendarmeries (Brouvelieures, Bulgnéville, Châtenois, Charmes, Corcieux, Coussey, Dompaire, Fraize, Monthureux-sur-Saône, Plombières-les-Bains, Rambervillers, Raon-l'Étape, Saulxures-sur-Moselotte, Le Thillot et Vittel) ; précisément, elles accueillaient des détenus arrêtés en flagrant délit par la gendarmerie, en attente de transfert à la maison d'arrêt .
C'est durant le Premier Empire que l'on commença à distinguer entre les maisons d'arrêt, pour les prévenus et les condamnés à moins d'un an de prison, et les maisons centrales, pour les condamnés à des peines supérieures ; mais il n'exista pas, dans les Vosges, de maison centrale, ou prison d'État, destinée aux longues peines, aux condamnés correctionnels à plus d'un an. Du reste, leur nombre diminua au cours du XIXe et du XXe siècle : de vingt-et-une en 1852, elles n'étaient plus que onze en 1939. Bien que les maisons centrales de rattachement fussent, selon la période, Nancy (de 1871 à 1888), puis Besançon (de 1888 à 1908), puis de nouveau Nancy (de 1908 à 1926), enfin, Clairvaux (Aube), à partir de 1926, les condamnés à de lourdes peines des Vosges étaient transférés à Clairvaux, mais aussi, avant l'annexion de 1871, à Ensisheim ou à Haguenau, dans le Bas-Rhin, selon leur sexe [voir Arch. dép. Vosges, 1 Y 107-111].
Installées, depuis l'ordonnance de 1819, dans les villes d'Épinal, Mirecourt, Neufchâteau, Remiremont et Saint-Dié, les commissions de surveillance des prisons, ayant cessé, dans les Vosges, de fonctionner avec la guerre franco-prussienne, furent réorganisées par arrêté préfectoral du 6 août 1871.
À l'échelon départemental, la principale réforme de la période, dont les conséquences furent importantes pour les Vosges, fut celle engendrée par la loi du 3 septembre 1926, qui prescrivit une prison auprès de chaque tribunal de première instance, au chef-lieu du département. Alors que le département comprenait depuis 1800 six établissements au total, le décret d'application du 22 septembre 1926 maintint seulement, dans les Vosges, un établissement dit de grand effectif, à Épinal, correspondant à une population carcérale moyenne supérieure à cent détenus, et un établissement dit de petit effectif, ou de troisième classe, à Remiremont, correspondant à une population carcérale moyenne inférieure à vingt-six détenus. Complémentaire de cette réforme de 1926, la loi du 22 août 1929 restaura les prisons d'arrondissement, ce qui engendra la réouverture des établissements de Mirecourt et Remiremont, mais cet état ne dura qu'un temps : dans l'Annuaire des Vosges de 1934 déjà n'est plus signalée que la prison d'Épinal.
Il faut dire qu'après guerre, la décrue de la population carcérale ne profita pas aux prisonniers : l'État se limita à la fermeture d'établissements. Après la fermeture des maisons d'arrêt en septembre 1926, les commissions de surveillance furent supprimées par instruction ministérielle du 27 mars 1927. Dans ce contexte, 226 prisons départementales, prisons centrales et colonies pénitentiaires publiques furent fermées : en 1930, la France ne comptait plus que onze maisons centrales, 176 maisons d'arrêt et de correction et neuf colonies publiques.
Historique sommaire des maisons d'arrêt des Vosges
- Épinal : maison d'arrêt et de correction (an XI ?), maison de justice (an XI-1924)
En l'an XI fut programmée l'installation de la prison d'Épinal dans les bâtiments nationalisés de la congrégation des annonciades. Ces travaux de réhabilitation, qui concernaient aussi le tribunal et la gendarmerie, furent achevés en 1816 seulement. La prison était située à la droite du tribunal, vue depuis la place de l'Âtre. Dès 1819, cependant, un projet d'extension de la prison se fit jour, grâce à l'acquisition par le Département de la maison Voulot, où les travaux furent menés de 1821 à 1823. Les projets d'agrandissement et de modernisation se succédèrent ensuite tout au long du siècle : projet d'agrandissement en 1830, projet de construction d'une prison cellulaire pour 130 à 170 détenus en 1843, projet de construction d'une maison d'arrêt et de correction en 1855. La maison d'arrêt d'Épinal comptait 160 détenus en 1853, ce qui en fait alors le principal établissement des Vosges. Le projet de 1853 fut enfin réalisé autour de 1857, avec l'implantation du nouvel établissement, destiné à la maison d'arrêt et à la maison de correction uniquement, sur un terrain dit des Champs-Cailloux, entre le pont de la Loge blanche et la route impériale n°66. De 1870 à 1873, cette maison de correction à la Loge blanche servit de caserne aux occupants allemands. La maison de justice, elle, demeura associée au palais de justice d'Épinal, ancien couvent des sœurs de la congrégation Notre-Dame, avant d'être désaffectée à partir du 1er janvier 1924. Une prison unique se reconstitua alors dans les locaux de la maison d'arrêt et de correction, avenue de la Loge blanche . Lors du décret du 22 septembre 1926, Épinal conserva cet établissement, dit de grand effectif, car accueillant en moyenne plus de 100 détenus.
- Mirecourt : maison d'arrêt (1790-1934)
Les archives de la sous-série 10 N et du Conseil général des bâtiments civils indiquent que des agrandissements de la maison d'arrêt de Mirecourt furent projetés entre 1819 et 1836, mais restèrent sans effet. La maison d'arrêt de Mirecourt comptait 40 détenus en 1853, ce qui en fait alors le quatrième établissement des Vosges. En application de la loi du 3 septembre 1926 et du décret d'application du 22 septembre suivant, la prison de Mirecourt fut supprimée. Réouverte le 1er octobre 1931, elle ne résista toutefois pas au décret du 28 avril 1934, qui supprima 79 maisons d'arrêts en France, dont celles de Mirecourt et Remiremont. L'ancienne prison fut louée à la Ville de Mirecourt en 1937.
- Neufchâteau : maison d'arrêt (an IX-1926)
En l'an IX, l'entrpreneur Flammerion père débute les travaux d'aménagement du couvent des augustines pour y établir le tribunal et la prison. La maison d'arrêt de Neufchâteau comptait 25 détenus en 1853, ce qui en fait alors, en effectif, le cinquième et dernier établissement des Vosges. En application de la loi du 3 septembre 1926 et du décret d'application du 22 septembre suivant, la prison de Neufchâteau fut supprimée. Donnés en bail à la Ville en 1938, les locaux de la prison de Neufchâteau furent cédés à l'Office public départemental d'habitations à loyer modéré des Vosges en 1953 .
- Remiremont : maison d'arrêt et de correction (1790-1934)
Avant la Révolution, la ville de Remiremont possédait plusieurs prisons, l'une place de la Maixel, la deuxième près de la porte de La Neuvillé et la dernière était l'annexe de l'auditoire de ville (tribunal). Les années 1810 virent naître plusieurs projets pour établir la nouvelle prison de Remiremont : le premier, en 1813, en acquérant la maison des héritiers Bolusset, rue des Prêtres ; le second, en 1817, en réhabilitant la maison Jacquemin. En 1825, les travaux d'agrandissement eurent lieu enfin, en occupant une partie des bâtiments acquis d'un particulier, M. Bollangier, le reste du bâtiment étant dévolu au tribunal. Répondant à la circulaire du 9 août 1841 sur la création des prisons cellulaires, le projet d'une nouvelle prison fut mené de 1843-1846, débouchant sur la construction de la maison d'arrêt et de correction de Remiremont, qui, avec ses chambres individuelles, suivait de fait le type cellulaire, mais ne fut jamais classée comme telle. Les terrains de l'ancienne prison purent être vendus pour partie en 1848 ; le reste étant affecté à l'installation de la gendarmerie. La maison d'arrêt de Remiremont comptait 70 détenus en 1853, ce qui en fait alors le troisième établissement des Vosges. Lors du décret du 22 septembre 1926, Remiremont conserva son établissement, dit de petit effectif ou de troisième classe, car accueillant en moyenne moins de 26 détenus, mais pour une période assez brève, puisque le décret du 28 avril 1934 vint marquer la fermeture définitive de la maison d'arrêt de Remiremont, comme 79 autres établissements français de même catégorie.
- Saint-Dié : maison d'arrêt (1790-1926)
Existant dès la Révolution et située alors près de l'hôtel de ville, la maison d'arrêt de Saint-Dié fut agrandie grâce à l'acquisition de la maison d'un particulier, M. Marchal, par la Commune en 1819. Puis, il fut donné au Département d'acquérir la propriété d'un particulier, M. Lehr, située rue Saint-Éloy et place Stanislas, en 1833, pour y établir le tribunal, la gendarmerie et la prison. Le transfert des prisonniers dans ce nouvel établissement eut lieu le 15 avril 1835. La maison d'arrêt de Saint-Dié comptait 90 détenus en 1853, ce qui en fait alors le deuxième établissement des Vosges. En application de la loi du 3 septembre 1926 et du décret d'application du 22 septembre suivant, la prison de Saint-Dié fut supprimée. Cédée à la Ville de Saint-Dié par acte administratif du 6 mars 1928, la prison fut rasée en juin. Dans sa session du 29 avril 1930, en application de la loi du 22 août 1929, le conseil général des Vosges souhaita la reconstruction d'une maison d'arrêt. Par télégramme du 25 septembre 1930, le Garde des Sceaux confirme que l'État avait le projet de reconstruire une prison cellulaire à Saint-Dié ; mais, mis en adjudication, le projet fut ajourné en 1933 et ne vit jamais le jour .
Quelques éléments sur l'évolution des conditions d'incarcération
Les conditions de détention reviennent de façon récurrente dans l'historiographie contemporaine de la série Y, à partir du moment où les premiers congrès pénitentiaires internationaux, instaurés en 1846-1847, s'emparent de cette question. En France, la commission d'enquête parlementaire, créée le 25 mars 1872, sur le régime des prisons présente en 1873 un diagnostic très sévère sur l'état matériel et moral désastreux des prisons départementales.
Au plan de l'architecture pénitentiaire, d'abord, une grande partie du XIXe siècle vécut dans le principe de la circulaire du 9 août 1841, dite circulaire Duchâtel, qui définissait le premier programme d'architecture pénitentiaire en France, conforme aux principes du panoptisme de Bertham (dortoirs ou cellules communes la nuit, travail en commun le jour). En 1843, une commission, dont Tocqueville fut le rapporteur, présenta un projet de réorganisation des prisons, où le système cellulaire était préconisé comme remède à la promiscuité carcérale des prisons départementales. Le type cellulaire proposait aux détenus des chambres, ou cellules, individuelles, et non plus des dortoirs communs. Dans les Vosges, la maison d'arrêt et de correction de Remiremont était conforme à ce plan. Le régime cellulaire, préconisant l'enfermement individuel, était encore recommandé dans la loi Bérenger du 5 juin 1875. L'application de cette loi n'amena pas de changement dans les Vosges , ni dans la plupart des départements français, où dans les années 1880-1885, est constatée partout l'inexécution de la loi de 1875, faute pour les conseils généraux de consacrer les crédits nécessaires à une dépense que le législateur avait mise à leur charge .
La population carcérale dans les prisons départementales est surtout constituée de petits délinquants de droit commun, vagabonds, voleurs, ivrognes. La vie y est différente, selon le type de détenus (prévenus ou accusés, jeunes ou politiques, dettiers ou passagers). Le décret du ministre de l'Intérieur du 11 novembre 1885, portant « règlement du service et du régime des prisons de courtes peines affectées à l'emprisonnement en commun » constitue un véritable code des prisons départementales et règle la vie quotidienne des prisonniers. Des quartiers séparés sont prévus pour les différentes catégories (hommes, femmes, mineurs, condamnés, prévenus, récidivistes…). Les prévenus ne sont pas soumis au travail ni au costume pénal et peuvent recevoir des visites et améliorer l'ordinaire. Les condamnés sont soumis au régime pénal (coupe des cheveux et de la barbe, port du costume pénal, travail obligatoire, régime alimentaire strict). Les dettiers bénéficient de la « pistole », supprimée seulement à la fin de la première guerre mondiale : séparés des autres détenus, ils peuvent louer une cellule meublée, prendre des repas provenant de l'extérieur, recevoir des visites et ne sont soumis ni à l'obligation de travail ni au costume pénal.
L'occupation des détenus est un thème de réflexion cher à l'administration centrale et l'idée du travail rédempteur fait son entrée dans l'univers carcéral à partir de la seconde moitié du XIXe siècle, même si le système de l'entreprise générale, datant de l'Ancien Régime, existait déjà, repris par François de Neufchâteau pour les dépôts de mendicité. Dans ce cadre, l'entrepreneur s'occupait de toutes les fournitures (nourriture, vêtements, chauffage, éclairage, médicaments…) et des ateliers de travaux pour les détenus. D'abord abrogé par le décret du 24 mars 1848 du gouvernement provisoire, qui l'accusait de concurrencer les entreprises privées, le travail en prison fut rétabli par la loi du 9 janvier 1849 et l'entreprise générale fut étendue, à partir de 1855, aux prisons départementales, en confiant la gestion des prisons à des entrepreneurs ou manufacturiers privés, qui s'engageaient à fournir du travail aux détenus , à bas salaires (20% moins cher que des travailleurs libres), tout en réalisant des profits considérables grâce à cette population peu qualifiée. La question du travail des détenus a toujours été au centre des débats parlementaires. Dans les faits, les détenus ne demeurant que très peu de temps dans les prisons départementales, le travail continu était rendu difficile ; aussi, des activités organisées professionnellement ne pouvaient-elles exister véritablement que dans les prisons centrales.
Plus largement, pour subvenir à l'entretien des détenus, deux modes coexistaient en France : d'une part, l'entreprise générale, où un entrepreneur privé était tenu d'assurer le service et la gestion économique des détenus (alimentation, travail, habillement, couchage, dépenses d'éclairage et de chauffage), selon le cahier des charges établi par l'administration ; d'autre part, la régie, où l'État se faisait entrepreur et pourvoyait par ses propres agents à la gestion des différents services, entretenait et nourrissait les prisonniers. L'entreprise générale des prisons fut supprimée, en prison centrale comme dans les départements, le 25 janvier 1927, ne laissant subsister que le principe de la régie d'État, bien que des entreprises privées puissent continuer de fournir du travail à une main-d'œuvre volontaire.
En plus du temps consacré au travail, la création de bibliothèques fut recommandée dans les maisons centrales par la circulaire du 4 septembre 1841. Dans les Vosges, cette circulaire trouva son application dès 1842 .
La question de la réinsertion des détenus libérés intervient relativement tôt au cours du XIXe siècle, puisqu'elle est abordée, dès le 28 mai 1842, par l'instruction sur l'organisation des sociétés de patronage pour les libérés adultes. À la fin du siècle, la loi du 14 août 1885, instaurant la liberté conditionnelle, vint la compléter en prévoyant le subventionnement de comités de patronage, destinés à prendre en charge la réinsertion des libérés.
PETIT (Jacques-Guy),
, Toulouse, Privat, 1991, p. 122 : « En 1798-1799, Grandpré s'efforce d'améliorer les bâtiments de dépôts de mendicité et leurs ateliers pour qu'ils puissent accueillir davantage de condamnés. »
., p. 120 : « Le Directoire ne donna naissance qu'à quelques commissions qui étudièrent très mollement les moyens d'améliorer les prisons. Les autorités locales ne répondaient pas, ou très imparfaitement, aux demandes de renseignements statistiques des ministres de l'Intérieur, Bénézech, puis François de Neufchâteau. » Ces statistiques étaient pourtant destinées à mieux évaluer les crédits financiers que ces derniers devaient débloquer pour l'amélioration de la condition carcérale.
, Paris, Impr. de la République, an VII, t. 1, p. xlix.
., t. I, p. 79-96 : « Conditions sous lesquelles les citoyens *** et compagnie s'obligeront envers le gouvernement de nourrir et entretenir, tant en santé qu'en maladie, tous les individus de l'un et l'autre sexe qui existent ou existeront dans les maisons de réclusion ou dépôt de mendicité de la République, pendant la durée de *** qui commenceront le *** de l'an VII ».
., t. I, p. 318-326.
., t. I, p. 143-144, p. 286-287.
., t. I, p. 169.
Voir la carte 3 en annexe I du présent répertoire.
Les Archives départementales du Jura ne détiennent pas d'archives concernant cette maison, mais signalent que le refuge du Bon Pasteur de Dôle, exclusivement destiné aux jeunes filles délinquantes abandonnées, a existé de 1854 à 1882.
Cette dévolution explique la présence des dossiers de construction et de suivi des travaux dans les prisons départementales, conservés en série N Administration et comptabilité départementales (1800-1940).
Voir le glossaire en annexe VI du présent répertoire.
Voir la carte 1 en annexe I du présent répertoire.
Il s'agit de la maison de correction de Senones, reconstruite en 1812, après un incendie.
Voir la carte 2 en annexe I du présent répertoire.
Aujourd'hui département du Bas-Rhin.
Aujourd'hui département du Bas-Rhin.
Voir la carte 2 en annexe I du présent répertoire.
Arch. dép. Vosges, 10 N 157.
Arch. dép. Vosges, 10 N 157.
Arch. dép. Vosges, 10 N 157.
Arch. dép. Vosges, 10 N 157.
Sur les formes adoptées par l'architecture pénitentiaire dans les Vosges, on se référera aux dossiers de travaux de la sous-série 10 N des Archives départementales, complétés par les archives du Conseil général des bâtiments civils (Arch. nat., F21 1908).
LEYGUES (Georges),
, 1888, p. 377 : « Un grand nombre de prisons départementales sont dans un état lamentable. Les départements aiment mieux les laisser tomber en ruine que de s'imposer les sacrifices que la loi de 1875 met à leur charge ».
Voir en annexe IV du présent répertoire le détail des types de travaux confiés aux détenus des Vosges.
Voir en annexe V du présent répertoire, à titre d'exemple, l'édition des inventaires des bibliothèques des établissements pénitentiaires d'Épinal en 1906.

Cote :

Série Y

Inventaire d'archives :

État général des fonds

Informations sur l'acquisition :

Historique de conservation :
Les versements des archives pénitentiaires aux Archives départementales des Vosges ont été relativement précoces. Selon un rapport de 1846, le dépôt conservait déjà plusieurs documents : état des condamnés, situations et mouvements des prisons, translation de prisonniers en maisons centrales, fournitures, rapports sur les prisons de 1814 à 1835 . Un répertoire des archives des établissements pénitentiaires a été constitué aux Archives départementales des Vosges dès le XIXe siècle, complété à mesure des versements. En 1918, la première division de la préfecture des Vosges versa quarante-six liasses, qui furent réparties entre les séries M à P et Y . En application de la circulaire ministérielle du 31 janvier 1925 , dans sa Chronique des archives départementales, Alexandre Vidier signale en effet, pour cette même année 1925, que les cinq maisons d'arrêt des Vosges ont versé leurs registres jusque dans les années 1860 . La série Y, alors constituée de cent cinquante-huit liasses ou registres, est entièrement reclassée en 1967 . En 1982, l'inventaire d'archives ouvert dès le milieu du XIXe siècle aux Archives départementales fut dactylographié, en raison de l'état très dégradé de l'original .
Au cours des années 1980, la série Y, peu consultée, fut transférée dans une annexe de stockage des Archives départementales, où elle fut identifiée en 1987, alors qu'avait lieu un dernier versement (7 mars 1987, 7 mètres linéaires d'archives) par la prison d'Épinal, avant le déménagement complet des archives dans le nouveau bâtiment du quartier du Saut-le-Cerf. Cet important versement de 1987 regroupait des archives provenant des établissements d'Épinal (1847-1952), de Mirecourt (1918-1934), de Neufchâteau (1882-1933) et de Saint-Dié (1899-1937). Dès le déménagement effectué, un autre versement eut lieu de la part de la prison de Remiremont (24 novembre 1989, 1366 W). Enfin, le Musée national des prisons, créé en 1995 au sein du ministère de la Justice, a restitué en 2010 un document de statut public - compte de pécule de la maison d'arrêt d'Épinal de 1939-1940 – aux Archives départementales des Vosges.
À l'occasion du reclassement définitif entrepris en 2009-2010, les dossiers sur les travaux d'entretien et de construction des bâtiments ont été regroupés dans la série N, conformément à la circulaire AD 98-8 sur le classement des fonds des services d'archives départementales ; les registres d'écrou antérieurs à 1940 et conservés en série W ont été réintégrés dans la sous-série 2 Y. Ceux de la période révolutionnaire ont été basculés en L. Les documents postérieurs à 1940 ont été reclassés en série W et ont fait l'objet d'un versement.
Dans son état actuel, après classement et cotation définitifs, la série Y représente 23,70 mètres linéaires. Selon les recommandations de la circulaire AD 98-8, elle se constitue de deux ensembles : d'une part, la sous-série 1 Y (183 articles), composée de dossiers généraux sur le fonctionnement du service pénitentiaire, versés par la préfecture des Vosges ; d'autre part, la sous-série 2 Y (257 articles), composée des fonds des établissements pénitentiaires eux-mêmes, essentiellement représentés par des registres d'écrou.
Arch. dép. Vosges, 1000 T 62,
, 1846.
Arch. dép. Vosges, 1000 T 65, Rapport [de l'année 1918] de l'archiviste départemental au Conseil général, 1919.
Par circulaire du 31 janvier 1925, le ministre de l'Instruction publique et des Beaux-Arts prescrit le versement des registres d'écrou clos avant 1865, conservés dans les prisons.
VIDIER (Alexandre),
, Paris, Impr. nationale, 1925, p. 97 : pour les Vosges, les versements des maisons d'arrêt sont constitués de 15 registres pour Épinal (1844-1864), 12 registres pour Mirecourt (1847-1858), 11 registres pour Neufchâteau (an IX-1860), 17 registres pour Remiremont (1831-1864), 32 registres pour Saint-Dié (1772-1864).
Arch. dép. Vosges, 1000 T 67,
, 1967.
Arch. dép. Vosges, 1000 T,
, 1982.

Conditions d'accès :

Selon la législation en vigueur (loi sur les archives du 15 juillet 2008), la série Y est librement communicable, les documents répertoriés étant globalement antérieurs à 1941, à l'exception toutefois :
- des registres d'écrou, soumis à un délai de 75 ans de non communicabilité en raison de l'expression du motif de la condamnation, issue d'un jugement ;
- des dossiers du personnel (50 ans après la clôture du dossier) ;
- des dossiers individuels des condamnés, s'ils contiennent, pour des adultes, des extraits de jugements (75 ans) ou s'ils concernent des mineurs (100 ans) ;
- des dossiers renfermant des renseignements individuels de caractère médical, établis par des professionnels de la santé (120 ans après la naissance ou 25 ans après le décès).
Par voie de conséquence et pour ces quelques liasses, la série Y deviendra intégralement accessible à compter de 2056. Ces cotes peuvent toutefois faire l'objet de demandes de dérogation, comme le prévoit le législateur.
Pour les dossiers se rapportant à d'anciens détenus et à d'anciens fonctionnaires de la pénitentiaire, susceptibles d'être encore en vie car nés il y a moins de 100 ans (soit jusqu'en 1909, à la date de l'inventaire), les patronymes ont été anonymisés : seules les trois premières lettres du nom de famille apparaissent dans l'inventaire et le prénom a été supprimé.
Publiable sur internet

Ressources complémentaires :

Archives nationales (site de Paris)
F Enregistrement de la correspondance / Ministère de l'Intérieur
F 1618-1702 Correspondance de la 1e division (départements, communes, prisons, hospices). 1831-1833.
F 3409-3416 Prisons. an IV-1814.
F 4396-6348 Prisons : correspondance, feuilles de travail. 1811-1879.
F 4396-4399 1811-1816
F 5657-5670 1841-1848
F 5794-5821 1864-1870
F 6229-6251 1871-1878
F 6338-6348 1877-1879
F1 Ministère de l'Intérieur. Administration générale
F1a 67 Circulaires sur les prisons. 1792-1858.
F1a 4514-4598 Rapports classés par département sur les établissements pénitentiaires. 1916-1944.
F4 Ministère de l'Intérieur. Comptabilité générale
F4 1026-1300 Prisons et dépôts de mendicité. 1770-1814.
F4 1857-1858 Dépôts de mendicité. an IV-an X.
F4 1863-1865 Prisons (dossier général et série départementale Moselle à Yonne). an V-an IX.
F4 2530-2535 Comptes, correspondance concernant les dépôts de mendicité, dont celui des Vosges. 1806-1818.
F5 Ministère de l'Intérieur. Comptabilité départementale
F5 I 402-440 Dépenses pour le transport des condamnés, aliénés, indigents. 1855-1897.
F7 Police générale
F7* 801-811 Répertoires de détenus, signalements, papiers provenant de navires entrés dans les ports. an IX-1814.
F7* 2286-2292 Forçats en surveillance (1818). Condamnés libérés (1820-1830).
F7 9 Mouvements des prisons. 1814-1818.
F7 3288 Détenus par mesure de haute police : prisons d'État. an II-1818.
F7 3296 Détenus par mesure de haute police : arrestations, détention, an II-an III.
F7 6998-7009 Prisons d'État. Objets généraux. an XII-1814.
F7 7010-7013 Détenus par mesure de haute police. an XII-1813.
F7 9926-10172 Individus condamnés, mis à la disposition du gouvernement ou placés sous la surveillance de la haute police à l'expiration de leur peine, par département. 1814-1858.
F7 10174-10209/1 Condamnés libérés, en surveillance dans les départements. 1822-1846.
F7 10209/2, 10218-10224 État des libérations des bagnes. 1810-1842, 1847-1855.
F7 10210-10217 Lettres de grâce et de commutation des peines. 1814-1835.
F7 10226-10237 Forçats évadés. 1815-1844.
F7 10238-10328 Condamnés décédés. 1822-1856.
F7 12696-12698 Déportés et transportés. 1871-1884.
F7 13988-14591 Expulsés, interdits de séjour : dossiers individuels. 1889-1906.
F13 Bâtiments civils
F13 1516-1520 Bâtiments et prisons dans les départements : délibérations des conseils généraux. 1814-1833.
F13 1532 Bâtiments et prisons. an X-1810.
F15 Hospices et secours
F15 138 Projets sur la mendicité et la bienfaisance. 1775-1808.
F15 191-194 Chambres de sûreté des hospices. 1810.
F15 429-435 Dépôts de mendicité. 1781-an XIII.
F15 2783-2812 Dépôts de mendicité. 1780-an VIII.
F 16 Prisons
F16 1 Fonds de retraite des employés des prisons. 1808-1813.
F16 2 Registre des décisions relatives à la restauration des prisons. 1813-1814.
F16 4-5 Nomination des employés dans les dépôts de mendicité. 1809-1817.
F16 103-108 Prisons, bagnes, chaînes de forçats et maisons centrales : études, notes, rapports, circulaires correspondance, comptabilité. 1790-1836.
F16 121-176 Mouvement et dépenses des prisons. Traitement des employés. 1808-1817.
F16 176 Mouvement et dépenses des prisons des Vosges (1811-1812, 1815). Retenues sur les traitements des employés des prisons pour leur retraite (1810-1815). Condamnés aux fers des prisons des Vosges (1813-1815).
F16 302 Mouvement et dépenses des prisons des Vosges (1813). Envoi des états et excédents des dépenses des prisons en 1811 (1812).
F16 303 Dépenses des prisons des Vosges (1810), mouvements et dépenses (1814).
F16 321 Employés des prisons des Vosges, retenues sur traitement (circulaire du 31 janvier 1814). 1814-1817.
F16 322 Dépôts de mendicité : tableau avec mention des travaux à y effectuer, par département. 1813.
F16 365 Projet d'une maison centrale à Épinal. 1819.
F16 430 Condamnés aux travaux forcés des Vosges. 1837.
F16 431-436 Condamnés aux travaux forcés par département. 1837-1838, 1841-1843.
F16 440B Condamnés à un an et plus d'emprisonnement et autres condamnés des Vosges. 1817-1819.
F16 446B Condamnés à plus d'un an des Vosges, dont les frais sont à rembourser par l'État au département. 1841.
F16 452 Demandes de transfert de condamnés des Vosges. 1838-1843.
F16 460 Détenus des prisons des Vosges après condamnations prononcées hors juridiction française et pour des crimes commis hors des territoires français. 1814.
Condamnés aux fers du département des Vosges à transférer aux chaînes de Toulon. an IV-1825.
F16 468A an IV
F16 468B an X, an XII-an XIII
F16 469A 1806-1809
F16 469B 1810-1812
F16 470A 1813
F16 470C 1818
F16 471A 1821
F16 471B 1820
F16 472A 1822
F16 472B 1823
F16 473B 1825
Transfert de condamnés des Vosges aux chaînes de Toulon. 1822-1834.
F16 498 1822
F16 502 1829
F16 504 1832
F16 506 1834
F16 523 État des prisons des Vosges, observations de la Société royale des prisons. 1829-1830.
F16 531 Fourniture de vêtements aux détenus pauvres des départements de la Meurthe, du Bas-Rhin, du Haut-Rhin et des Vosges. vers 1820.
F16 760 Dépenses (an VII), répression de la mendicité, projet d'établissement de maisons de dépôt (an VIII), fourniture de vêtements aux détenus, établissement d'ateliers dans les prisons, transfert de condamnés (an IX).
F16 792 État des prisons des Vosges, réparations aux prisons de Mirecourt et Neufchâteau (an III). Crédits, réclamations, subsistance des détenus, réparations des locaux de Mirecourt et Remiremont, logement des brigades de gendarmerie de Neufchâteau et du Thillot (an IV). Crédits et dépenses, réclamations de nourriture, réparations du tribunal criminel d'Épinal, de la maison d'arrêt de Remiremont, logement de la gendarmerie d'Épinal, Neufchâteau et Raon-l'Étape (an V). Crédits et dépenses, réparations des prisons de Charmes, Châtel-sur-Moselle, Épinal et Remiremont (an VI). Crédits, réunion dans l'ancien collège d'Épinal de l'administration départementale et de l'École centrale, réparations aux prisons de Bruyères et Épinal (an VII).
F16 793 Pièces justificatives des dépenses des prisons des Vosges. an VI-an VII.
F16 794 Prisons des Vosges. – Crédits et dépenses, arriérés comptables, réclamations, travaux aux tribunaux civils et criminels, au tribunal correctionnel de Mirecourt, à la maison d'arrêt de Remiremont, transfert de détenus (an VIII). Crédits et dépenses, logement de la gendarmerie de Bulgnéville, travaux à la prison de Mirecourt, nourriture des détenus, établissement d'ateliers dans les prisons (an IX).
F16 831 Projets de construction de prisons à Bains, Brouvelieures, Bulgnéville, Charmes, Châtenois, Corcieux, Coussey, Darney, Dompaire, Fraize, Gérardmer, Lamarche, Monthureux-sur-Saône, Ramonchamp, Raon-l'Étape, Saâles (auj. Bas-Rhin), Saulxures-sur-Moselotte, Schirmeck (auj. Bas-Rhin) et Vittel [neuf plans]. 1810.
F16 1135 Dépôt de mendicité des Vosges. 1808-1821.
F16 1139 Établissement du dépôt de mendicité dans l'hospice d'Épinal : devis, 10 plans. 1810-1811.
F16 1141-1154 Demandes d'emplois dans les dépôts de mendicité, par ordre alphabétique des demandeurs. 1811-1816.
F16 1155 Prisonniers et détenus politiques dans les prisons de toute la France. 1927-1933.
F16 1156-1157 Prisonniers politiques de toutes les maisons d'arrêt. 1913-1914.
F19 Cultes
F19 3091-3092 Aumôneries des prisons. an X-1902.
F20 Statistiques
F20 704-709 Maisons centrales de détention, prisons départementales, établissements d'éducation correctionnelle : tableaux, correspondance. 1841-1858.
F21 Beaux-Arts
F21 1908 Plans des édifices départementaux soumis à l'examen du Conseil des bâtiments civils : tribunal et maison d'arrêt d'Épinal (an XII), maison d'arrêt et de détention de Neufchâteau (1819), maisons d'arrêt d'Épinal et de Mirecourt (1821), prison de Saint-Dié (1833).
F21 2470*-2542* Registres du Conseil des bâtiments civils. an IV-1840.
BB Ministère de la Justice
BB3 Justice, affaires criminelles
BB3 39-41 Mise sous la surveillance de la haute police ou à la disposition du gouvernement des condamnés ayant fini leur prison (circulaire du 31 août 1811) : correspondance. 1811-1832.
BB17. Cabinet du ministre
BB17 77 Dossier 21. Mission de Tocqueville et De Beaumont aux États-Unis pour y étudier les questions pénitentiaires. août 1831.
BB18 Correspondance générale de la division criminelle
BB18 1034 Brigandage dans les Vosges par des forçats libérés. 1818.
BB18 6004 1-3[4 BL 1-184]. Législation sur la détention préventive. 1875-1935.
BB18 6101 [21 BL]. Exécution de la loi du 5 juin 1875 sur le régime des prisons départementales.
BB18 6136 [33 BL]. État des prisons. 1864-1929.
BB18 6439 [52 BL]. État des réhabilitations prononcées. 1885-1935.
BB18 6440 [53 BL]. Libération conditionnelle. 1885-1908.
BB18 6503 [60 BL]. Crimes commis dans les prisons et les colonies pénitentiaires. 1890-1931.
BB18 6519 [62 BL]. Exécution des peines dans une prison autre que celle primitivement désignée. 1872-1932.
BB18 6544-6580 [68 BL]. Amnisties. 1876-1940.
BB20 Cours d'assises
BB20 284-296 Mélanges, dont rapports sur les prisons. 1820-1871.
BB21 Grâces accordées
BB21 72-169 Dossiers de recours en grâce. 1786-1825.
BB21 172-634 Dossiers de recours en grâce. an VI-1870.
BB21 651-1012 Dossiers de réhabilitation. 1815-1885.
BB22 Grâces collectives, grâces politiques
BB22 145 Grâces du 8 janvier 1853 : dossier de maître Munich, notaire à Vittel [864 GP].
BB22 161 Grâces accordées dans les Vosges à l'occasion du mariage de l'Empereur. 2 février 1853.
BB22 177 Grâces accordés aux inculpés du département des Vosges. 12 août 1854.
BB30 Versements de 1904-1905, 1908, 1929, 1933, 1936, 1941, 1943-1944
BB30 479 [Dossier 4]. Condamnés des commissions mixtes de 1852 : demandes de grâces dans les Vosges. 1852-1856.
BB37 Administration pénitentiaire.
Série BB37 1-19 Dossiers des détenus politiques. 1908-1934.
Archives nationales (site de Fontainebleau)
Versement 19840465 Art 1-289 : dossiers de carrière des personnels de l'administration pénitentiaire ayant cessé leurs fonctions dans les années 1910-1949 (ordre alphabétique).
Versement 19960136 Art 1-197 : dossiers de principe sur l'organisation et le fonctionnement de l'administration pénitentiaire, la gestion économique et financière des établissements pénitentiaires, l'organisation de la détention, le traitement des détenus, les catégories pénitentiaires, la vie quotidienne des détenus. 1932-1981.
Versement 20010087 Art 1-83 : personnel pénitentiaire : décrets, arrêtés, décisions (classement chronologique. 1923-1994.
Versement 20040275 Art 1-34 : fichiers de carrière des différents corps de l'administration pénitentiaire (classement par type de personnel, puis nominatif). 1920-1997.
Archives nationales d'outre-mer (Aix-en-Provence)
Après la fermeture des bagnes sur le territoire français à la fin du XIXe siècle, les détenus des Vosges condamnés au bagne étaient envoyés à Cayenne, à Lambessa, en Afrique et en Nouvelle-Calédonie. [voir le Répertoire numérique pour les établissements pénitentiaires coloniaux, série Colonies H (1792-1952), Paris, 1990, 111 p.].
Colonie H Établissements pénitentiaires coloniaux. 1792-1952.
Service historique de la Défense
Au début du XIXe siècle, les détenus des Vosges condamnés au bagne étaient envoyés dans les bagnes de Brest, Toulon et Marseille.
Département de la Marine
Bagnes de Toulon et Marseille
1 O 145-165 Matricules des forçats. an VIII-1849.
1 O 144, 166-167 et 229-231 Répertoires alphabétique des forçats. an IV-XIXe s.
1 O 168-200, 206, 208-209 et 212-225 Registres matricules. 1819-1873.
1 O 201-205, 207, 210-211 et 226 Rôles des chaînes, signalements, statistiques. 1828-1872.
1 O 226-228 Répartition des forçats. 1868-1873.
1 O 283-291 Mouvement des forçats. an II-1812.
1 O 243-282 Libérations (avec déclarations de résidence depuis 1841). an VIII-1874.
Bagne de Brest
2 O 7-43 Matricules des forçats. 1749-1858.
2 O 46-68 Tables alphabétiques des forçats. 1749-1800.
2 O 69-77 Dossiers des forçats. 1820-1858.
2 O 78-93 Propositions de grâces. 1848-1858.
Archives départementales des Vosges
5 E Minutier des tabellions et notaires des Vosges
5 E 26/34 Minutes de maître Chevreuse, notaire à Épinal : achat par le Département des Vosges de terrains destinés à la construction de la maison d'arrêt d'Épinal. 1855, octobre.
K Lois, ordonnances, arrêtés (1800-1940).
1 K Bulletin des lois. 1800-1940.
2 K Moniteur universel. 1800-1940.
3 K Recueil des actes de la préfecture des Vosges. 1800-1940.
4 K Arrêtés du préfet des Vosges. 1801-1940.
L Administration révolutionnaire (1790-1800)
L 1448 Registre des prisons (1792-an IX). Dépenses relatives aux maisons d'arrêt (an V). Liste des prisonniers détenus dans les maisons d'arrêt d'Épinal (an IV). Extraits du registre de la maison d'arrêt de Lamarche (an III-an IV). Transfert de prisonniers de Chaumont à Neufchâteau (an IV). 1792-an IX.
L 1527 État des pains fournis à la maison de détention de Remiremont. an IV.
M Administration générale (1800-1940).
4 M Police
4 M 568-576 Condamnés soumis à la surveillance légale hors des Vosges : dossiers individuels (1810-1885), dossiers collectifs (1830-1876).
4 M 577 Paiement de la masse de réserve. 1829-1831.
4 M 578-639 Condamnés libérés en résidence dans les Vosges. an V-1885.
34 M Statistiques générales
34 M 3 Livre 3 : établissements de répression, de charité et sanitaire. 1827-1855.
N Administration et comptabilité départementales (1800-1940)
10 N 8 Maison d'arrêt d'Épinal, construction, acquisition de maisons et d'une source. an XII-1859.
10 N 9 Maison d'arrêt de Mirecourt, agrandissement et réparations, acquisition d'une maison ; prison de Neufchâteau, construction, acquisition d'une partie du couvent des augustines, travaux et paiements divers. 1808-1845.
10 N 10 Prison de Remiremont, échange d'une maison avec le sieur Boullangier, indemnités des sieurs Bastia et Mangin ; maison cellulaire de Remiremont, construction (an XIII-1859). Prison, tribunal, caserne de gendarmerie et sous-préfecture de Saint-Dié, aménagement, acquisition de la maison Lehr (an XIII-1850).
10 N 10bis Prison cellulaire de Remiremont, chauffage. 1844-1859.
10 N 27 Prisons et maisons de dépôt et de sûreté : affaires générales. 1824-1857.
10 N 33 Établissements pénitentiaires de Mirecourt (1875-1880), Neufchâteau (1860-1883), Remiremont (1841-1882), travaux, reconstruction, équipements mobiliers (1841-1884).
10 N 57 Sonneries en prison. 1891-1900.
10 N 58 Régime cellulaire. 1875-1881.
10 N 59 Suppression du poste militaire pour les prisons. 1892.
10 N 68 Maison de correction d'Épinal, réparations. 1865-1894.
10 N 90 Entretien des prisons, affaires diverses. 1885-1910.
10 N 91 Prison d'Épinal, travaux et affaires diverses. XIXe s.
10 N 110 Palais de justice et prison d'Épinal, projet de reconstruction. 1905-1925.
10 N 157 Palais de justice et prison d'Épinal, travaux, réouverture. 1923-1954.
O Administration et comptabilité communales (1800-1940)
2 O 36/7 Prison de Barembach (auj. Bas-Rhin). 1839.
2 O 82/10 Prison de Bruyères. an XIV-1825.
2 O 94/10 Prison de Charmes. an X-1819.
2 O 131/10 Prison de Darnieulles. 1881.
2 O 156/11 Prison de Dompaire. 1865.
2 O 434/11 Prison de Saint-Dié-des-Vosges. 1819-1827.
2 O 476/5 et 10 Prison de Senones, fournitures. an XIII-1823.
P Finances de l'État (1800-1940)
16 P 179 Maison d'arrêt d'Épinal, traitements du personnel. 1929-1931.
86 P 1-7 Vente du dixième des coupes affouagères destiné aux dépôts de mendicité. 1810-1816.
U Justice dans les Vosges (1790-1958)
16 U 1-64 Tribunal criminel et cour de justice criminelle du département. an VIII-1810.
17 U 1-238 Cour d'assises du département des Vosges. 1811-1914, 1920-1939.
20 U 1-1099 Tribunal de première instance d'Épinal. an VII-1950.
21 U 1-508 Tribunal de première instance de Mirecourt. an VIII-1940.
22 U 1-745 Tribunal de première instance de Neufchâteau. an VIII-1940.
23 U 1-114 Tribunal de première instance de Remiremont. an VIII-1946.
24 U 1-114 Tribunal de première instance de Saint-Dié. an VIII-1937.
V Administration des cultes dans les Vosges (1802-1940)
1 V 7-13 Clergé des Vosges (dont les aumôniers de prison), mutations et déplacements. an XII-1906.
X Assistance et prévoyance sociale dans les Vosges (1800-1940)
4 X 1 Colonie agricole de Mettray. 1844.
4 X 4 Société générale de protection pour l'enfance abandonnée ou coupable. 1883-1905.
Z Sous-préfectures des Vosges (1800-1940)
4 Z Sous-préfecture de Remiremont
4 Z 28 Gendamerie et police judiciaire. – Commissions de surveillance, nomination des membres (1882-1926). Maison de correction, enfants envoyés (1908-1926).
Fi Fonds figurés
2 Fi Plans
2 Fi 3385 Siège du directoire, tribunal de district et maison d'arrêt de Neufchâteau, « Plan du rez-de-chaussée du monastère des dames religieuses carmélites de Neufchâteau avec les changements projetés ». s. d.
2 Fi 3837 Projet de reconstruction de la gendarmerie et de la prison de Saint-Dié. 1911.
2 Fi 3838 Acquisition des immeubles de la prison et de la gendarmerie de Saint-Dié. 1913.
2 Fi 3852 Plan d'une parcelle à céder pour la construction de la prison de Saint-Dié. 1914.
4 Fi Cartes postales
4 Fi 383/173 Prison de Remiremont, sur une vue générale de la ville vers Saint-Étienne-lès-Remiremont. 1900-1914.
4 Fi 383/176 Prison de Remiremont, sur une vue générale de la ville prise du Parmont. 1900-1914.
E dépôt Archives communales déposées
E dépôt 29 / 4 J 1 Bains-les-Bains.- Prisonniers, surveillance et secours. an XI-1867.
E dépôt 77 / 1 M 2 Bresse (La). - Construction de la prison. 1790.
E dépôt 80 / I 1-2 Bruyères. - Emprisonnement de malfaiteurs. 1814-1869.
E dépôt 80 / I 13 Bruyères. - Service intérieur des prisons. s. d.
E dépôt 80 / M 11 Bruyères. - Maisons d'arrêt. s. d.
E dépôt 167 / 2 J 1 L'Étanche. – Projet de société de patronage des détenus libérés. 1894.
E dépôt 169 / 2 J 2 Évaux-et-Ménil. – Arrestations de prisonniers. 1871.
E dépôt 184 / 4 J 1 Fraize. - Secours aux prisonniers. 1830.
E dépôt 184 / 1 M 13 Fraize. - Maison d'arrêt, construction et aménagement. 1791-1832.
E dépôt 304 / 4 J 1 Ménil (Le). - Détenus : correspondance, liste d'évadés. an II-1859.
E dépôt 309 / 4 J 1 Mirecourt. - Maison d'arrêt, fonctionnement. 1792-1871.
E dépôt 356 / 4 J 1 Plainfaing. - Détenus, transfert (1854-1873) ; envoi d'argent à leur famille (1841) ; décès (1879-1886).
E dépôt 358 / 4 J 1 Plombières-les-Bains. – Prisonniers. 1815-1894.
E dépôt 358 / 1 M 4 Plombières-les-Bains. – Construction de la prison. an XIII.
E dépôt 379 / 4 J 1 Raon-l'Étape. - Prisonnier, surveillance (an VI) ; comité de soutien (1819).
E dépôt 436/ 4 J 1 Saint-Nabord. - Établissements pénitentiaires. 1854-1886.
E dépôt 509 / 3 J 1 Velotte-et-Tatignécourt. - Détenu, libération. 1854.
J Archives privées
280 J 3 Papiers Henri Siméon, préfet des Vosges (1831-1835). – Statistiques du département : état des détenus des maisons d'arrêt des Vosges. 1831-1832.
Fonds des services d'archives départementales
Les prisonniers mineurs, détenus dans les Vosges, étaient, au XIXe siècle et au début du XXe siècle, envoyés dans des prisons pour jeunes détenus ou des colonies, agricoles ou industrielles, réparties dans toute la France [voir infra carte 3 de l'annexe I]. Le présent état des sources signale les fonds d'archives des établissements concernés.
Archives départementales de l'Aube
Jeunes détenus
124 Y Prisons départementales de l'Aube. – Jeunes détenus. 1833-1909.
125 Y Surveillance des colonies pénitentiaires. 1847-1879.
128 Y 1-2 Colonie pénitentiaire agricole de Bar-sur-Aube. 1860-1925.
Détenus adultes
À partir de 1871, les détenus des Vosges furent envoyés, pour les crimes les plus graves et les détentions lourdes, à la maison centrale de Clairvaux.
21 Y Maison centrale de Clairvaux. – Enfants de détenus. 1824-1831.
49-50 Y Maison centrale de Clairvaux. – Registres d'écrou des femmes (1817-1858) et des enfants (1850-1863).
Archives départementales du Cher
Colonie agricole du Val d'Yèvre
27 M 20 Épidémies dans la colonie. 1890.
N 984-985, 1121-1122, 1191-1192 Pièces de dépenses. 1913-1922.
2 U 1238, 1256, 1274 Tribunal de première instance de Bourges : vols, coups et blessures, tentatives d'assassinat. 1851-1878.
Y 29 à Y 473 Fonctionnement, personnel, détenus. 1854-1926. Voir surtout, pour les Vosges : Y 219 Jeunes détenus mis en liberté provisoire (1891-1893) ; Y 159, 242, 246-247, 273, 305, 431-432 Pupilles chez des particuliers ou engagés dans l'armée (1865-1924) ; Y 228-229 Libérations provisoires (1890-1894) ; Y 315 Libérations (1896-1908).
2 Z 1328 Sous-préfecture de Sancerre. – Colonie du Val d'Yèvre. 1839-1912.
J 676 Instructions sur les punitions, les registres d'écrou, l'enseignement et la tenue de l'école. 1864.
27 J 201 Rapport et projet de colonie. 1847-1849.
Colonie de la Loge
Y 21 à Y 328 Fonctionnement, personnel, détenus. 1811-1903. Voir surtout, pour les Vosges : Y 21 Jeunes détenus, affaires diverses (1852-1855) ; Y 159 Jeunes détenus placés (1870-1883) ; Y 228-229 Libérations provisoires (1890-1894) ; Y 315 Libérations (1896-1908).
Archives départementales de la Côte-d'Or
Colonie pénitentiaire de Saint-Nicolas-lès-Cîteaux [cotation provisoire]
Y XVII 1-85 Colonie et détenus : administration générale. 1847-1884.
YY 101-102 Registres d'écrou. 1849-1864.
Archives départementales du Doubs
Maison de correction de Bellevaux
Quelques détenus mineurs des Vosges ont été envoyés au XIXe siècle à la maison de correction de Bellevaux, établissement à double objet, pénitentiaire et médico-social, accueillant à la fois des détenus, des réfugiés indigents, des aliénés et des mendiants, jusqu'à l'ouverture de la prison de la Butte à Besançon en 1885.
2 Yp 2 / 1-75 Maison de correction et de refuge de Bellevaux, à Besançon. 1797-1886.
H dépôt Centre de long séjour, ou hospice, de Bellevaux. – Réglementation générale et locale (1847-1889). Administration générale (1817-1971). Financement (1853-1973). Capital, immobilisation (1927-1963). Comptabilité de l'économat (1903-1967). Population (1818-1979). Archives médicales (1909-1955). 1818-1979.
Fonds de la 11e circonscription pénitentiaire
Le fonds de la 11e circonscription pénitentiaire, dont dépendaient les établissements pénitentiaires des Vosges, avec ceux du Doubs, de la Haute-Saône et du Territoire-de-Belfort, de 1888 à 1908, est essentiellement constitué d'états comptables ou statistiques, adressés par chaque établissement à la direction de Besançon.
W Administration générale : correspondance, cahiers des charges de l'Entreprise générale. Personnel pénitentiaire : états nominatifs, dossiers d'agents. Comptabilité : comptes des dépenses, pièces justificatives, comptes de gestion. Détenus : états nominatifs et numériques, relevés trimestriels du produit du travail, bulletins de paie, libérations conditionnelles, secours aux prisonniers libérés. 1800-1900.
Archives départementales de l'Eure
4 Y Colonie agricole des Douaires. 1847-1948.
5 Y Diverses colonies agricoles. 1840-1919.
43 Y-45 Y Colonie correctionnelle de Gaillon. 1827-1868.
Archives départementales de la Gironde
École de préservation de Cardillac
Y 40-45 Fournitures, états des revenus, comptes des masses de réserve et des dépôts, entreprise générale. 1821-1912.
Y 51-67 Frais de transfert des jeunes détenues, soins des pupilles, frais de voyage, fournitures, états des secours, budgets, bulletins de libération, hospitalisation des pupilles, dépenses de régie, dépenses de l'école, comptes de gestion, retenues sur pécule, placement chez des particuliers. 1919-1925.
Y 80-89 Gratifications, secours, pupilles décédées ou placées, cellules de punition, personnel, société de patronage, travaux et agrandissement. 1858-1929.
Y 385-387 Dossiers individuels du personnel, travaux, fournitures. 1905-1912.
Y 390-396 Correspondance du personnel, adjudications, pupilles décédées, gratifications. 1905-1912.
Archives départementales de l'Hérault
Colonie agricole et industrielle d'Aniane (ancienne maison centrale et de force d'Aniane depuis 1840)
1 Y 311-356 1885-1942
2 Y 795-832 1889-1942
Archives départementales d'Indre-et-Loire
Colonie agricole et pénitentiaire de Mettray
1 Y 98-224 Fonds de la préfecture. 1840-1939.
114 J 1-874 Fonds de l'association La Paternelle, colonie agricole et pénitentiaire de Mettray, 1839-1997.
Archives départementales du Lot-et-Garonne
Établissement d'éducation correctionnelle d'Eysses.
1 Y 81-83 Administration pénitentiaire. 1905-1945.
1 Y 84-95 Gestion de l'établissement. 1904-1943.
1 Y 96-104 Personnel pénitentiaire. 1929-1940.
1 Y 105-115 Jeunes détenus. 1868-1942.
2 Y 305-326* Registres d'écrou. 1895-1943.
2 Y 327-472 Dossiers individuels des pupilles. 1901-1959.
Archives départementales du Loir-et-Cher
9 Y 11-15 Colonie agricole et pénitentiaire de Mettray : rapports divers, notices individuelles et états des détenus [complète le fonds principal conservé aux Archives départementales d'Indre-et-Loire]. 1839-1885.
9 Y 16-243 Colonie agricole de Saint-Maurice à Lamotte-Beuvron : adjudications, bâtiment, budget, comptabilité, correspondance, dossiers individuels des élèves (1930-1939), personnel, rapports, travaux (1829-1953).
Archives départementales de la Haute-Marne
Maison d'éducation pénitentiaire et colonie agricole d'Auberive.
Y 1 État nominatif des jeunes détenues, libérations provisoires, transfèrements. 1885-1891.
Colonie industrielle de Bologne
Y 1 Bulletins de population, état nominatifs des jeunes détenus, libérations provisoires, transfèrements. 1879-1904.
Colonie industrielle de Courcelles, à Nogent-en-Bassigny
Y 1 État nominatif des jeunes détenus, transfèrements, mise en liberté. 1857-1862.
Archives départementales de Meurthe-et-Moselle
7 M 37 Colonie agricole et pénitentiaire de Gentilly. – Situation financière, situation morale et matérielle. 1866-1868.
1 Y 62 Colonie pénitentiaire agricole de Gentilly. – Installation en 1862, états et notices du personnel et des détenus, transfèrement de jeunes détenus, épidémie de fièvre typhoïde en 1870, tableaux statistiques, état des bâtiments, correspondance. 1862-1874.
Archives départementales du Nord
1 Y 109-137 Colonie agricole de Saint-Bernard.
2 Y 1 / 74-77 Registres d'écrou de la colonie agricole de Saint-Bernard.
Archives départementales de l'Oise
École de Préservation de Clermont
1 Y 2099-2101 Création de l'établissement. 1883-1940.
1 Y 2102-2130 Personnel de l'école. 1908-1941.
1 Y 2131-2138 Comptabilité. 1912-1940.
1 Y 2139 Organisation du service. 1912.
1 Y 2140 Inspections générales. 1910-1935.
1 Y 2141-2144 Bâtiments. 1908-1934.
1 Y 2145 Objets mobiliers. 1921-1925.
1 Y 2146-2153 Régime disciplinaire. 1908-1938.
1 Y 2154-2156 Atténuation des peines. 1912-1922.
1 Y 2157 Conseil de surveillance. 1919-1928.
1 Y 2158 Dames patronesses. 1934.
1 Y 2159-2160 Société de patronage des libérés. 1912-1932.
1 Y 2161-2163 Comité de patronage pour jeunes filles libérées. 1908-1940.
1 Y 2164-2166 Dossiers individuels des détenues. 1909-1937.
1 Y 2167-2174 Guerre de 1914-1918. 1916-1920.
1 Y 2175-2177 Guerre de 1939-1945. 1939-1943.
1 Y 2178 Culte. 1921-1924.
1 Y 2179 Enseignement primaire. 1910-1927.
1 Y 2180-2187 État sanitaire. 1912-1940.
1 Y 2188-2202 Régime alimentaire. 1921-1938.
1 Y 2203-2213 Travail des détenues. 1908-1940.
1 Y 2214-2216 Libérations. 1921-1938.
Archives départementales du Bas-Rhin
Colonie d'Ostwald
Y 91-125, 129-130 Jeunes détenus. 1843-1871.
Institut des servantes catholiques de Strasbourg et Institut des jeunes servantes protestantes
Y 126 Administration générale. 1855-1870.
Maison centrale d'Haguenau
En plus des détenus mineurs, le Bas-Rhin accueillait les détenues adultes des Vosges, envoyées à la maison centrale d'Hagenau, prison pour femmes, jusqu'en 1871.
Y 144-220 Administration générale. 1823-1870
Période allemande
Du fait de l'annexion allemande de l'Alsace-Moselle en 1871, les séries modernes sont closes à compter de cette date. Pour la période 1870-1944, les archives produites par les administrations allemandes et françaises sont classées dans deux séries particulières : la série AL pour les archives produites par le Reichsland d'Alsace-Lorraine (1870-1918), et la série D, qui accueille les documents produits par le Département du Bas-Rhin (1818-1945).
27 AL Bureau du Statthalter.
27 AL 506 Répressions de la mendicité et du vagabondage : placement de personnes condamnées en maisons de correction. 1882-1893.
27 AL 515 Placement de jeunes dans des pensionnats et des établissements de correction. 1893-1903.
87 AL 3945-3947, 3961-3974 Gouvernement d'Alsace-Lorraine. – Dossiers de la division de l'Intérieur relatifs aux centres adaptés. 1870-1918.
7 D Affaires pénitentiaires. – Maisons d'arrêt et de correction. 1871-1983.
258 D 99-103 Maison centrale d'Haguenau et prisons du Bas-Rhin. 1923-1935.
258 D 125-131 Maison centrale d'Haguernau. – Internement en maison de travail. 1919-1935.
Archives départementales du Haut-Rhin
En plus des détenus mineurs, le Haut-Rhin accueillait les détenus adultes des Vosges, envoyés à la maison centrale d'Ensisheim jusqu'en 1871.
Période 1800-1870
Voir : Répertoire numérique de la série Y du Haut-Rhin, Colmar, Conseil général du Haut-Rhin, 1984.
Y 29-35, 95, 97-109, 144-147, 167-183, 189-194, 338-341, 343-345, 353-356, 375-383, 524-525, 531-532, 539-544, 555-572 Maison de détention d'Ensisheim (ouverte aux condamnés à plus d'un an de réclusion de tout l'est de la France)
Y 1049-1129 Jeunes détenus de la maison de détention d'Ensisheim. 1800-1870.
Période 1918-1940
Fonds de la maison centrale de détention d'Ensisheim
- registres d'écrou (1923-1939)
- dossiers individuels de détenus
Archives départementales de Haute-Saône
École de réforme Saint-Joseph de Frasne-le-Château.
Fondé par la congrégation des religieuses de la Divine Providence de Ribeauvillé en 1877, le centre éducatif Saint-Joseph a été laïcisé en 1975.
2 Y 4 / 1-4 Population : frais d'entretien des pupilles, pécule des élèves, état des garçons détenus, registre de sorties, libérés, registre des garçons entrés, mineurs de moins de 13 ans. 1877-1970.
1681 W 7-19 Carnets individuels des pensionaires nés dans les années 1930. 1929-1960.
Archives départementales de la Somme
Voir : RIQUIER (Isabelle), Guide des sources de l'école de préservation de Doullens, dir. Bruno Poucet, licence de sciences de l'éducation, Amiens, Université de Picardie-Jules Verne, 2002.
École de préservation de Doullens.
Voir surtout pour les Vosges :
99 Y 203 Population de l'établissement. 1907.
99 Y 209-210 Pupilles de l'école : notices individuelles. 1907-1924.
99 Y 288 Encellulement des jeunes détenues. 1902-1908.
99 Y 292 Dossiers individuels de libération provisoire des pupilles. 1899-1903.
99 Y 296 Pupilles libérées définitivement : dossiers. 1902-1908.
Archives de Paris
Voir : Prisons de Paris et de l'ancien département de la Seine (1800-1940), Paris, Direction des services d'archives de Paris, 1996.
Prison de la Petite-Roquette
D2Y11 / 1-294 Répertoires et registres d'écrou (1837-1941) ; états de paiement et registre-matricule du personnel (1933-1941).
Prison et maison de correction Saint-Lazare
D2Y12 / 1-290 Prison Saint-Lazare : répertoires et registres d'écrou (1856-1932), états de paiement du personnel (1921-1922) ; dont D2Y12 / 232-277 Maison de correction : registres d'écrou (1890-1932).
Archives départementales du Territoire de Belfort
1 Y 148-176 Maison d'éducation correctionnelle de Bavilliers [établissement privé d'éducation correctionnelle] : administration générale, comptabilité, personnel ; vie quotidienne, conditions de détention. 1870-1934. Voir surtout pour les Vosges : 1 Y 159 État nominatif des entrées des jeunes détenues (1872-1929).
Archives départementales de la Vienne
3 Y 1-107 École de réforme de Saint-Hilaire, établissement pour mineurs. 1832-1956.
1371 W 1-378 Institution publique surveillée Saint-Hilaire. 1878-1989.
Archives départementales de la Haute-Vienne
1 Y 194-202 Asile Sainte-Madeleine de Limoges. 1875-1926.
Archives départementales de l'Yonne
5 Y 35-59 Maison d'éducation correctionnelle du Bon Pasteur, à Sens : autorisation de recevoir des jeunes détenues, personnel, commission de surveillance, inspections, caisse d'épargne, correspondance, dossiers individuels de détenues (1866-1881), bulletins comptables (1854-1884).
Archives départementales de Corse-du-Sud
2 Y 2 Colonie horticole [ou pénitencier agricole] de Castelluccio-Saint-Antoine, à Ajaccio. 1854-1908. Voir surtout pour les Vosges : 2 Y 2 / 24-26 États signalétiques des détenus libérables (1867-1877), 2 Y 2 / 30-32 Jeunes détenus : renseignements, affaires diverses (1856-1866).
Des compléments archivistiques et imprimés sur la colonie agricole d'Ostwald se trouvent également conservés à la Bibliothèque nationale universitaire de Strasbourg, dont certains accessibles en ligne (voir
et
).

Références bibliographiques :

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