Durant l'entretien c'est l'informatrice qui témoigne de la transmission de la culture arménienne qu'elle a apprise de sa belle-mère. Le mari parle du parcours de sa famille : du départ d'Arménie durant le génocide jusqu'à leur arrivée en France. Ses parents se sont rencontrés à l'orphelinat américain en Turquie. En France, ils arrivent à Saint-Etienne où son père trouve un travail à la mine. Il monte ensuite sa petite entreprise et fabrique des bas. En 1946, il devait partir avec ses parents en Arménie, mais des parents leur ont écrit une lettre codée leur signifiant de rester en France. Pour des raisons de santé, la famille s'installe à Aix -en-Provence dans les années 1950 où son père ouvre un magasin de bonneterie. Il reprendra l'affaire avec son frère jusqu'en 1972, après quoi il devient chauffeur de taxi. Il s'est interrogé sur ses racines à la mort de sa mère et témoigne de la vie associative d'aujourd'hui. Son épouse se sent elle-même impliquée : elle est détentrice d'une mémoire qu'on lui a transmise par alliance.