L’informatrice est âgée de 42 ans et vient d’accoucher de son premier enfant, dont elle s’occupe durant l’entretien. Sa grossesse s’est bien passée et elle explique qu’elle avait beaucoup lu sur le thème. Elle se confie sur les difficultés qu’elle a rencontrées pour tomber enceinte, puis décrit son accouchement qui a durée 20 heures. Le contact peau à peau s’est fait tout de suite après la naissance et elle a gardé son fils sur le ventre pendant une trentaine de minutes, un moment partagé avec son mari. Elle précise que son enfant a eu le premier réflexe de succion à ce moment-là. L’informatrice explique que son enfant a bien tété le jour de la naissance. Elle raconte l’expulsion du placenta, la section du cordon ombilical et évoque l’évacuation du méconium de l’enfant. Elle dit avoir reçu des conseils concernant l’allaitement auprès des autres mères présentes à la maternité et également du personnel soignant. Elle dit s’être posé beaucoup de questions avant de prendre la décision d’allaiter et parle des positions d’allaitement. Le lait maternel est arrivé le troisième jour après la naissance de l’enfant. Le colostrum, nommé « premier lait » par l’informatrice, est un liquide épais et pâle voir transparent mais elle ne l’a pas goûté. Par contre, elle a goûté le lait maternel qu’elle décrit légèrement sucré à l’aspect aqueux. Elle explique que, durant la grossesse, par ses lectures et les cours de préparations à l’accouchement, elle avait appris que le colostrum était très nutritif pour le nouveau-né et pour son développement les premiers jours de sa vie. L’informatrice explique qu’elle a utilisé un tire-lait pour stimuler et favoriser sa production de lait et qu’elle suit un régime alimentaire pour favoriser sa production de lait : elle consomme beaucoup de thé (à base de fenouil) et fait en sorte d’éviter les aliments qui ballonnent le ventre (ail, oignon). Le rythme et la durée des tétées sont évoqués, ainsi que la participation active du mari qui donne les biberons. Elle confie qu’il est plus facile de donner le biberon à son enfant que le sein. Elle pense que la période d’allaitement doit être au minimum de sept mois et elle évoque également la fin de son congé maternité et la reprise de son activité professionnelle. L’informatrice se confie sur ses craintes en cas de nouvelle grossesse, sur l’accouchement, l’allaitement et évoque l’accouchement dans les maisons de naissances. A la fin de l’enquête le thème de la mort subite du nourrisson est abordé et l’enquêtrice pose des questions relatives au rapprochement père-enfant ainsi que des questions sur les rapports intimes durant la grossesse et la période d’allaitement.