Document d'archives : 1572-1575

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<p>— 1572, 24 mai; les juges de la police ont demandé aux consuls de convoquer le présent consulat pour aviser à la cherté du blé; M. Gabriel Pasturel, l’un d’eux, expose que lui et ses collègues ont fait la visite des greniers et n’ont trouvé que 150 sextiers de tous grains, qu’ils se sont également informés du blé apporté communément à chaque marché : il est décidé que MM. Amable Girmond et Jacques Chaudessolles iront à Maringues acheter 150 sextiers de blé que M. Com baud a à vendre; ce blé sera mis en un grenier loué à cet effet par les consuls et débité selon qu’il sera avisé; les juges de la police pourront prendre tel nombre d’habitants qu’ils voudront pour assister au marché et faire respecter les ordonnances sur la vente du blé; les pauvres de la ville seront pendant un mois nourris par les habitants suivant le rôle qui en a été fait ; on donnera aux étrangers la passade aux portes, sans les laisser entrer ; plusieurs vachers depuis la publication des rôles sont devenus habitants de la ville : ils seront cotisés aux rôles futurs et pour cette année paieront le droit de marchage ; les consuls feront proclamer la garde du bétail au rabais; — 25 mai; les consuls de Maringues font difficulté de laisser sortir le blé de leur ville, même celui de M. Joseph Chaudéron qu’ils ont contraint de vendre une partie de son blé dans leur ville : ils seront priés de permettre en faveur de Montferrand la sortie de 100 sextiers de blé, et au besoin seront menacés de représailles; on ira à la rencontre de M. de Savoie (probablement Raymond Pélisson, président de Savoie), qui vient à Montferrand pour les affaires générales du domaine; Nicolas Brunei et Jean Chaudessolles iront à Saint-Germain-Lembron acheter, s’ils le peuvent, le blé de M. Antoine Tailleboz; de là ils iront à Auzon voir M. de Saint-Hérent et avoir un passeport pour tirer de Maringues 200 sextiers de blé; — 27 mai ; des délégués iront à Maringues mesurer les 150 sextiers de blé conseigle achetés 19 liv. tournois à M. Combaud; les consuls de Maringues n’ont pas encore répondu à la demande farte d’enlever ledit blé, mais peut-être aura-t-on le passeport de M. de Saint-Hérent; les fèves de M. Michel Gras seront visitées de nouveau, il pourra vendre celles qui se gâtent, mais devra garder les bonnes jusqu'à ce que le conseil de la ville en ait délibéré; —28 mai; M. de Savoie ayant charge des affaires du duc d’Anjou, apanagiste de l’Auvergne, a demandé 300 liv. pour ne pas acenser la leyde du blé : on lui en offrira 80; M.. Tailleboz n’ose vendre son blé hors de Saint-Germain, mais M. de Saint-Hérent a donné des lettres de faveur pour faire sortir le blé acheté à Maringues ; si les consuls de Maringues n’ont point accordé la sortie du blé, on présentera ces lettres à M. de Champetières, à Joze; — 31 août; ceux de Clermont s’efforçant d’obtenir le siège de la Cour des aides, MM. le receveur Albiat et Jean de Rebours iront en cour, pour défendre les intérêts de la ville ; les consuls « ont receu nouvelles de quelques tumultes et émotions de nouveaux venues en la ville de Paris » : on n’ouvrira que deux portes, les portiers seront assistés par deux habitants de la ville afin d’éviter qu’il entre aucune personne armée et aussi les vols de raisins; M. Dumas a rapporté de Paris les lettres pour lever la barre, les deniers ordinaires, ceux des réparations et aussi pour imposer la somme de 311 liv. 12 s. 3 den.; le salpétrier déchargera sans les tirer les pièces d’artillerie chargées depuis deux ans; on paiera à M. Gabriel Burias ce qu’on lui doit pour pouvoir retirer la pièce d’artillerie qui se trouve chez lui; les chanoines de Notre-Dame ont enterré plusieurs des leurs dans ladite église, ce qui ne s’était jamais fait : ils seront priés de renoncer à cette coutume, crainte de danger pour la santé publique; MM. Chauderon, consul, et Amable Girmond font un procès à la ville à cause du blé acheté à M. Combaud : les consuls en cette affaire se gouverneront d’après l’avis du conseil et 4e M. Nicolas, avocat; — 2 septembre; le président 4e Combes a reçu de M. de Saint-Hérent une commission dont il a envoyé copie aux consuls : l’original ayant été lu en présence de M. Desplat, notaire; cette commission contenant que M. de Saint-Hérent ayant reçu de Lyon des nouvelles conformes à celles reçues par M. Combelles, il importe que ceux de la nouvelle religion ne sortent point de la ville et, s’il y a apparence qu’ils prennent des armes, « eulx ou autres leurs semblables », il faut les mettre en lieu sûr; c’est pourquoi les consuls ont sommé les assistants audit conseil de nommer ceux qu’ils soupçonnent de la nouvelle religion : il est conclu que l’un des consuls se .transportera à 'Clermont et que l’on se gouvernera comme ceux de cette ville; les assistants déclarent en outre qu’ils ne connaissent aucun membre de la nouvelle religion ; on s’informera auprès du vicaire de ceux qui ont fait leurs Pâques ; — 6 septembre ; les consuls ont reçu le matin même une missive de M. de Saint-Hérent apportée par M. de Colombynes et en date du 4 septembre adressée au président de Combes et aux consuls et leur mandant de se saisir incontinent de tous ceux de la nouvelle religion; lesquelles lettres ils ont communiqué à M. de Fontenille, conseiller au bailliage, et au procureur, et ensuite mis :aux prisons de la ville le sieur Jean Duboys dit Balland, tailleur d’habits, et Pierre Ronchault, serrurier, et ont aussi constitué prisonnier dans sa maison, à cause de sa grave maladie, Baptiste Roussel, fils de Jean Roussel, de son vivant châtelain de la ville, et de Françoise Morel; les assistants ont déclaré qu’il leur semblait bien que les susnommés étaient de la nouvelle religion, et ont déclaré n’en connaître point d’autres; — 6 septembre; sur la seconde feuille du papier où est écrit ce procès-verbal de conseil se trouve une formule pour commencer l’interrogatoire de Géraud (.plus haut Pierre ?) Ronchault ; — 27 décembre ; MM. d’Albiat et de Rebours ont rapporté de Paris la validation des comptes de 1558 à 1569, malgré de nouvelles oppositions de Denis Armand, et les lettres d’assiette pour le paiement des dettes de la ville, lesquelles seront exécutées : MM. Tiolier, l’un des opposants, supplié de se joindre à cette décision, dit qu’il ne peut répondre pour le moment, mais qu’il fera acte de bon habitant; on enverra de nouveaux délégués en cour pour la conservation de la Cour des aides ; les pauvres continueront à recevoir du pain et du potage des diverses maisons suivant le rôle qui en a été fait, à raison d’une livre et demie de pain par personne : les sergents veilleront à ce qu’au lieu de nourriture on ne donne point d’argent comme quelques-uns sont « si inhumains » pour le faire; l’argent que possède la fabrique de Notre-Dame ne sera point employé à refaire le pavé, on y contraindra les aboutissants, et l’argent sera employé pour l’usage de l’église; dorénavant la fabrique paiera les sonneurs des cloches pour le temps; à ce consulat les principaux habitants avaient été convoqués par signification.1573 , 4 janvier; approbation du compté des consuls après discussion sur un grand nombre de points de détail : on ne leur comptera que 100 s. de recette pour le loyer des tours, à cause de la pauvreté des locataires; nomination des nouveaux consuls, administrateurs des pauvres, luminiers, bailes de la Charité et aumôniers ; même jour, 3 heures après midi; conseil tenu par les anciens consuls : nomination de délégués à l’assemblée des bonnes villes du 6 janvier;—11 janvier; nomination des asséeurs des tailles et des conseillers; précautions à prendre pour la foire des Provisions et de la mi-carême; on fera prêcher le nouveau gardien des Cordeliers pour savoir si on peut lui offrir de prêcher le carême; on continuera les mêmes gages au procureur, hûches, gâtiers, maître d’école et horloger ; ceux du médecin seront augmentés de 100 s. et les sonneurs seront payés par les marguilliers et luminiers; on imposera pour les deniers ordinaires la somme qui se trouvera dans les lettres à obtenir sur ce; on passera aux consuls sous leur serment 60 s. de frais; on n’ouvrira que deux portes et il y aura un portier afin d’empêcher les vols de bois et l’entrée des pauvres étrangers ; à ces derniers on donnera la « passade » et pour ce on fera un rôle d’un sou pour liv. pour trois mois; les administrateurs des pauvres en feront la collecte, aidés d’un sergent; les pauvres de la ville seront nourris ainsi qu’il a été décidé le 27 décembre; à l’assemblée des villes du 15 prochain convoquée pour s’opposer à une exemption de tailles demandée par ceux de Riom, les délégués de la ville s’efforceront de faire abolir toute exemption tant de Clermont que de Riom : « et pour deslibérer plus secrètement de ceste affaire capteront jour en ceste ville... »; les deniers restant des turcies et levées seront employés au pont de Peschadoire et autres réparations nécessaires. Les acenseurs du poids du roi feront tous les samedis nettoyer à leurs frais la rue des Taules; —13 janvier; Victor Belletier est nommé secrétaire de la ville et prête serment en cette qualité; on réparera les ponts de la ville de manière qu’ils puissent se lever (il avait été déjà décidé de le faire l’année précédente) ; en l’absence de Jean de Rebours on donnera à sa femme 20 écus qu’il réclame, afin de pouvoir retirer de chez lui les lettres d’assiette pour le paiement des dettes de la ville; M. Biaise Faure, vicaire, ne voulant plus occuper cette charge dans la crainte d’être obligé de payer les dîmes dues par son prédécesseur, les consuls ont été obligés de commettre les bailes du Chapitre qui ont pris la charge ; les consuls s’adresseront à l’évêque, et s’il n’y pourvoit pas, suivront les termes de l’ordonnance royale; Berthon Duc est nommé sergent de la ville, il aura une robe et les gages accoutumés; à cause du besoin que l’on a d’eux, aucun sergent ne pourra aller aux champs sans la permission des consuls; — 25 janvier; nomination de délégués pour l’assemblée des bonnes villes convoquée pour le 27 janvier afin de délibérer sur le contenu de lettres de M. de Sarlenc, et sur l’extinction de l’exemption de la ville de Riom : les délégués combattront l’entreprise faite; par les échevins de Clermont contre l’autorité des bonnes villes. Guillaume Lhoste, seigneur de Gandalhat, a obtenu des lettres d’exemption à cause de ses longs services comme archer et homme d’armés; on se réglera sur sa conduite, attendant de savoir s’il veut user desdites lettres ; la rase pour arroser; la ville étant nettoyée, on y fera passer l’eau une fois par semaine, les deux gâtiers recevront pour ce 40 s. chacun; les pots d’étain servant de mesure, mis en gage par feu Guillaume Malos seront retirés ; les consuls feront faire une quarte pour le blé, une pour l’avoine et une pour le sel; ils achèteront une balance et un marc dont la ville manque; le sieur de la Plante sera prié d’être capitaine pour la foire des Provisions ; vu le nombre des pauvres étrangers qui viennent demander la passade, leur entrée sera interdite pendant la foire; on contraindra ceux qui doivent nourrir les pauvres à le faire; — 8 février; M. Dalmas a écrit de Paris que les gens du conseil de Monsieur sont avec lui à La Rochelle; il demande s’il doit s’y rendre : on l’informera au long du voyage en cour du président de Combes ; les consuls traiteront avec le couvent des Cordeliers pour la nourriture du prédicateur du Carême ? et de son novice au meilleur marché possible ; quand la ville les nourrissait directement, elle leur donnait un poinçon de vin blanc et un de rouge, et par semaine 10 s. de poisson et quatre chars de bois; le receveur a fait offrir à la ville d’acheter la charge de bailli ; auparavant on verra comment tournent les affaires; —15 février; on remet au prochain consulat la solution des difficultés qui s’élèvent entre les asséeurs de la taille pour le paiement des dettes de la ville au sujet de ceux qui doivent être indits ; — 22 février ; la taille pour le paiement des dettes sera imposée en un seul rôle et payable en quatre ans; on y comprendra tous les habitants, veuves, mineurs, privilégiés ou non, et les étrangers ayant héritage dans la justice ; d’après les commissions des élus, les consuls ont fourni six pionniers dont un maçon et leur ont donné 10 liv. de gagés et 12 au maçon : la dépense sera allouée en leur compte; la fabrique n’ayant pas de quoi payer les sonneurs, comme il avait été décidé, ceux-ci ont failli ne point sonner la grosse cloche le jour de la foire des Provisions : les consuls les paieront comme jadis, mais les luminiers feront rendre compte à leurs devanciers ; Mme Dalmas, femme du lieutenant, en cour pour les affaires de la ville, demande un autre logement que la partie de la maison Pegot, qu’elle occupe à cause des charges de son mari, parce que les « mauvais traitements » de M. Étienne de Gannat et de sa mère lui rendent impossible de l’habiter : les consuls feront droit à cette requête et trouveront moyen de louer le Lion d’Or (la maison Pegot ?) au nom de la ville en désintéressant ledit de Gannat; on mettra en vente la rente de Vigouroux due par M. Guymoneau, la maison de ville, délaissée provisoirement au président de Combes, et les pachers ; si la maison et les pachers ne trouvent acheteurs on les acensera; il est répondu à un huissier de Châtelet, commissaire à la perception des deniers communs, que la ville n’a aucun revenu que la maison de ville, qui n’est point louée; M. Jean de Rebours, de retour de sa mission, rapporte que M. de Marillac lui a déclaré que le conseil ne toucherait pas à la translation de la Cour des aides sans ouïr la ville; nomination de délégués pour l’assemblée des bonnes villes du 24 février : ils opineront comme ils verront être à faire touchant la mission de certains commissaires qui viennent dans le Pays pour la clôture des prés, de manière à les rendre défensables au profit des propriétaires, nonobstant la coutume, et aussi pour s’informer de la contenance des vignes et de leur produit pendant les 10 dernières années. A la requête de M. Pasturel, commissaire établi sur le revenu des fabriques de Saint-Robert et Notre-Dame, l’assemblée déclare qu’elles n’ont aucun revenu ; à semblable requête de M. Michel Gras, commissaire établi sur le revenu des pauvres et de la Charité, l’assemblée répond que les revenus sont insuffisants pour l’entretien de l’Hôtel-Dieu où sont soignés les lépreux, et que si l’on n’avait ces derniers temps secouru les pauvres à domicile, une infinité fussent morts de faim ; on fera la visite des pauvres pour voir ceux qui peuvent travailler; on ouvrira la porte Poterie, puisqu’il n’y a aucun danger; — 8 mars ; au lieu du Lion d’Or on offrira à Mme Dalmas la maison Pierre Galoubet qui est à louer ; — 29 mars; nomination d’un délégué pour assister à la vérification des dépenses nécessaires à la réparation du pont de la ville de Pont-du-Château ; nomination de délégués pour l’assemblée des bonnes villes convoquée pour le 2 avril ; —15 avril ; M. Dalmas, de retour de la cour et du camp de La Rochelle, fait son rapport et est remercié; — 26 avril; M. Dalmas ayant rapporté quelqu’espoir de l’augmentation du ressort de la Cour des aides en promettant la charge de bailli à M. Sarred (?), il sera chargé de terminer cette affaire; l’assemblée approuve le rôle pour l’imposition de 20,130 liv. 17 s. 9 d. destinée au paiement des dettes de la ville ; on remettra en vente la maison de ville et pachers qui n’ont point trouvé acquéreurs; le métayer de M. Pierre Audin sera reçu comme habitant de la ville; la réclamation de M. Jean Montorcier touchant son prétendu surtaux sera, de son consentement, soumise à des arbitres ; on fera une nouvelle visite des pauvres ; — 6 juillet ; conseil où il n’est pris aucune résolution à cause du petit nombre des présents; — 6 août ; nomination de délégués pour l’assemblée du 9 août; ils voteront comme ils croiront devoir faire pour l’imposition des 40,000 liv. promises au roi de Pologne et les 15,000 dues à ceux de Riom, dont on a obtenu les lettres d’assiette; ils demanderont la nomination d’un syndic pour les affaires du Pays. Denis Armand et son fils puîné ayant fait une recourse contre la levée des deniers du paiement les dettes, on a obtenu contre eux décret de prise de corps; on les fera crier en cas de ban le jour même à l’issue des vêpres, et demain on fera saisir leurs biens à défaut de pouvoir les constituer prisonniers ; on mettra des portiers aux quatre portes pour empêcher l’entrée des mendiants et les larcins ; — 6 septembre ; on imposera les 800 liv. pour le voyage de Pologne dont les consuls ont reçu la commission; M. Jacques Douze (?) est nommé procureur de la ville; les vignes seront gardées à tour de rôle par les habitants qui pour ce recevront des bulletins; les gardes des bœufs de Pralong ont difficultés avec M. Jean Foucbier qui y fait garder des juments par des gens armés de bâtons, ils se pourvoiront devant le lieutenant au bailliage; nomination de six juges de la police; les pacages de la ville seront mis en vente au prix de 20 liv. l’œuvre à Pralong et Pracomtal et 12 liv. 10 s. à Croelle et Beaulieu (la ville ne jouissait que de la seconde herbe); nomination de MM. Dumas et Fouchier comme délégués à l’assemblée des Etats du Pays convoquée pour le 8 septembre : M. Fouchier proposera M. Dumas comme syndic du Pays ; l’assemblée du consulat nomme également le sieur Dumas pour vérifier, avec les autres commissaires que l’assemblée du Pays avisera de nommer, les comptes restés en suspens et il s’opposera au paiement des dons et promesses faits en dehors des assemblées, sauf en ce qui lui paraîtra raisonnable ; — 27 septembre; on présentera requête aux élus du roi pour que, dans la répartition des tailles, ils tiennent compte des gens décédés ou qui ont quitté la ville ; on met­tra deux gardes à chaque porte pour empêcher les vols de raisins; M. de Curton a écrit pour qu’en sa faveur on voulût : « eslargir par la ville » Denis Armand: les consuls lui répondront d’après l’avis de M. l’avocat Dumas; —11 octobre; Dyne Laurens, femme de Denis Armand, a ajourné les consuls devant les généraux des aides à Paris : on obtiendra du Conseil privé des lettres de relief d’appel portant interdiction à la dite Cour des aides de connaître de l’affaire; on vendangera Croelle et Gandalhat le 14, les vignes basses depuis le chemin Larron le 15, Chanturgue, Varre et le reste le 16 et le 17 octobre ; règlement sur la police desdites vendanges; M. le président de Combes a écrit qu’il était question de supprimer la Cour des aides; on ne lui répondra point (on se méfiait de lui) mais on en avertira MM. de Fontfreyde et Savaron qui sont en cour; — 31 octobre; Denis Armand a sommé le concierge de la prison de l’élargir : il se pourvoira comme il l’entendra; — 29 novembre; nomination de délégués pour l’assemblée du 30, ils aviseront comme ils verront être à faire. Annet Merigot sera reçu comme maître d’école aux gages de 60 liv. par an et on lui avancera un quartier ; on donnera aux Cordeliers 20 s. par jour pour la dépense du prédicateur et de son novice, plus deux chars de bois ; nomination d’auditeurs des comptes des consuls; — 5 décembre ; rapport de Jean Reverend, de retour de Paris, où il a accompli sa mission au sujet des poursuites intentées contre la ville par la femme de Denis Armand ; — 15 décembre ; conseil tenu en la boutique de sire Jean Mallet, le parquet du palais étant occupé par la Cour des aides et l’auditoire des Taules par les juges des marchands ; nomination de délégués pour l’assemblée des bonnes villes convoquée pour le jour même; les consuls ont été reçus par M. le président du Bourg, de passage en cette ville et venant de Lyon, où il a vu M. de Saint-Hérent par qui il a été averti que ceux qui ont pris le Malzieu tâchent de surprendre quelques villes d’Auvergne : on convoquera le consulat sur ce ; —16 décembre; précautions à prendre pour la défense de la ville : il n’y aura qu’une porte ouverte, sauf le vendredi où l’on ouvrira en outre le guichet de célie de la Rodade ; nomination de quatre capitaines pour les quatre quartiers de la ville, ils veilleront à la garde de la porte ouverte et feront faire le guet ; on réparera la muraille à côté de la porte de l’Hôpital tirant vers la Rodade; M. Dalmas, les capitaines et les consuls feront le rôle des dizeniers; les consuls achèteront un quintal de poudre; on réparera la muraille à côté de la porte de l’Hôpital tirant sur la Rodade ; — 26 décembre ; nomination de délégués à l’assemblée des bonnes villes convoquée pour le 29; M. du Bourg a averti les échevins qu’il y a 300 chevaux ennemis vers les Martres-de-Morge et Sentignat (Saint-Ignat) ;1574, 6 janvier; discussion de divers points en suspens entre les consuls et les auditeurs de leur compte; nomination des nouveaux consuls, des luminiers et administrateurs des pauvres ; —16 janvier; nomination des asséeurs des tailles et des conseillers; permission donnée aux consuls d’emprunter 1,200 liv.; ils pourront choisir un collecteur; ils se gouverneront d’après les résolutions arrêtées le 16 décembre dernier pour garder la ville de tout danger de surprise; la porte qui doit s’ouvrir ne s’ouvrira qu’au jour et après l’arrivée des gardes; le sacristain chargé de sonner la cloche pour la retraite sonnera une demi-heure et commencera à sonner avant le coucher du soleil; il sera interdit à qui que ce soit d’ouvrir aucune clé des fossés, ce qui est déjà arrivé; comme c’est « un grandissime bien et contentement » quand tous les habitants prennent part aux assemblées, quiconque paiera 50 s. et au-dessus d’impositions devra assister aux consulats sous peine de 100 s. d’amende, applicables aux pauvres de l’Hôtel-Dieu ; on achètera 4 cadenas qui manquent, mais on vérifiera quel était celui des anciens consuls qui en était chargé ; nomination de délégués à l’assemblée des bonnes villes convoquée pour le lendemain : ils y opineront que l’on fasse un présent au capitaine Grippet, que l’on empêche toute descente de grains par l’Allier, que M. de Saint-Hérent lève des gens pour la défense du Pays ; à cause de la fête de Saint-Antoine, on ouvrira le lendemain la porte de l’Hôpital, à laquelle sera mis un capitaine de quartier; pendant le consulat on apporte une lettre de M. de Saint-Hérent? envoyée par M. l’échevin de Gaschier, contenant que les gens de la nouvelle opinion veulent surprendre Montferrand; le lieutenant Dalmas a alors sommé les assistants de lui déclarer les noms des gens suspects de la nouvelle religien, ce qu’ils ont fait « à l’oreilhe »; tous les habitants devront se trouver au palais avec leurs armes, l’on visitera les maisons et contraindra à acheter des armes ceux qui n’en ont pas; les hôtes devront livrer le nom de ceux qui logent chez eux; les gages ordinaires du médecin, etc., seront continués; —18 janvier; on commandera deux quintaux de poudre à Bonnet Jafteux, salpétrier; on recouvrera des consuls antiques, les armes étant au trésor de la ville pour armer les soldats qui n’ont moyen d’en avoir ; on couvrira les tours découvertes où les soldats font difficulté à faire sentinelle ; les consuls ont veillé deux nuits et ne peuvent plus « supporter telle peyne » : ils en seront exempts en donnant une chambre au capitaine de garde: établissement du tour de garde en chaque compagnie et entre les compagnies; à la garde des portes on ne pourra mettre aucun laboureur journalier ; nomination de trois lieutenants; —20 janvier; le tambourin et le sonneur de la garde auront chacun 3 liv. par mois; augmentation des gages des serviteurs de la ville à cause de la garde de nuit; on fera hausser la chaussée le long du fossé tirant de la porte de Bise à la clé du fossé; on fera faire cinq lanternes pour les mettre, une au carré des Taules et les autres aux portes; on mettra l’artillerie de la ville en état; défenses seront faites à tous capitaines, dizeniers ou soldats de brûler aucun étal ou banc à l’usage des boutiques ; on fera remplir de terre, pour y placer l’artillerie, les tours désignées par Bonnet Jafïeux ; on mettra le jour un homme au clocher de la ville ; on retirera de la femme de Loyseau, qui est absent, la clé de la tour des Ladres ou l’on fera forcer la porte ; — 24 janvier; nomination de délégués à l’assemblée des bonnes villes convoquée pour le même jour : ils opineront comme ils verront être à faire sur le nombre de soldats qui conviendront être levés par M. de Saint-Hérent, sur le lieu proche des ennemis où il faudra établir la garnison de la compagnie de M. de Turenne; — 25 janvier; corrections au procès-verbal du 16 janvier; M. Jean de Beaumont, seigneur de Mondésir, l’un des conseillers nommés, étant absent en prison à Riom, M. Dalmas le remplacera, toutefois M. de Beaumont sera convoqué à son retour ; les consuls régleront avec le conseil les précautions à prendre pour la foire des Provisions; M. le consul Perol, dans l’exercice de sa charge, en pleine place des Taules, a été gravement insulté par M. Claude Chamborat : il fera informer sur ce fait aux dépens de la ville par MM. de la Cour des aides; diminution des précautions pour la garde de la ville ; — 29 janvier ; les consuls ont reçu une lettre de l’évêque de Clermont contenant qu’il a pris un espion et qu’il faut se tenir en garde : MM. les capitaines avertiront les gens de bonne volonté, de manière à avoir vingt arquebusiers, cinq par quartier, prêts à marcher; la garde se fera sans avoir égard aux résolutions du dernier consulat ; on renouvellera les défenses de brûler aucun banc, Denis Armand s’étant plaint d’un fait de ce genre; — 1er février; nomination de délégués à l’assemblée des bonnes villes convoquée pour le 2 février; ils accorderont à M. de Saint-Hérent le nombre de soldats qu’il demande et également 1,000 liv, de gratification ou telle somme qu’il plaira aux autres villes; ils opineront que les sept plus prochaines villes pourront décider pour les treize, ces sept villes étant Clermont, Riom, Montferrand, Billom, Aigueperse, Issoire et Ébreuille, que le Pays fera une provision raisonnable de poudre, que l’on remettra à la fin des troubles d’indemniser Billom des frais faits lors de l’emprisonnement en cette ville du seigneur de Vasselles et autres. On appellera de la sentence défendant de cotiser M. Lhoste ; — 7 février ; précautions à prendre pour la foire des Provisions : on aura 100 arquebusiers pris hors la ville ; ils seront nourris par les habitants payant plus de 7 liv. d’impôts; on mettra 4 barrières, chacune sous la garde d’un homme qui l’ouvrira seulement pour le passage du bétail ; l’une sera vers la maison de M. Valenson, la deuxième au chemin allant à Saint-Robert, la troisième au chemin allant à Clermont, la dernière vers les Cordeliers; on ouvrira les portes de l’Hôpital et de Bise et le guichet de la Rodade; on ne laissera entrer aucun étranger armé ; les armes, montées ou non, se vendront hors de la ville; M. le commandeur de Bressolles sera prié d’être capitaine en chef de la ville pendant le temps de la foire ; l’artillerie sera placée où il sera besoin, avec l’aide du salpétrier; — 16 février; nomination de délégués à l’assemblée des bonnes villes convoquée pour le 20 février et à celle des Trois États pour le lendemain 21 février; ils accepteront l’état de dépenses proposé pour les troupes par M. de Saint-Hérent, mais supprimeront la charge de commissaires des montres; le lieutenant de la compagnie de Turenne mise en garnison à Langeac, Chillac et Paulhaguet ne veut y aller que si le Pays lui donne moyen de s’entretenir : les troupes du roi ne doivent recevoir aucune autre solde, on pourra seulement lui donner quelque chose après les troubles, s’il y a eu des frais extraordinaires ; les délégués demanderont que, pour l’imposition des frais faits pour la défense du Pays, on obtienne d’autres lettres, celles déjà obtenues étant faites dans l’intérêt de Clermont. Les consuls paieront la dépense du commandeur de Bressolles qui est arrivé; — 25 février; diminution des gardes de nuit; on paiera les frais faits par le commandeur de Bressolles et on lui donnera 10 écus ; — 1er mars ; nomination de délégués à l’assemblée des bonnes villes convoquée pour le 2 mars : aucune résolution défi­nitive ne devra être prise sur le nouvel état de gens de guerre demandée par M. de Saint-Hérent, jusqu’à ce que l’on connaisse si le Clergé veut contribuer pour un tiers aux frais de la guerre ; on fera murer la porte Poterie; une seule porte restera ouverte; — 6 mars; si le Clergé veut payer le tiers des frais de la guerre, le Tiers État doit accorder ce que demande M. de Saint-Hérent; à la requête d’Annet Mérigot, maître d’école, il sera défendu à tout prêtre d’instruire des enfants dans leurs maisons, « disant ledici Mérigot n’avoir aucun autre moyen de vivre » ; à cause des bruits de guerre, les consuls feront dire une messe à « haulte voix » à Notre-Dame et faire une procession générale; M. le capitaine Chauderon ayant fait exécuter M. François Gaschier, procureur, pour n’avoir pas assisté à la garde, et ayant fait vendre une banque, a été depuis condamné par le châtelain à rendre certaines sommes que ledit Gaschier a dit être en ladite banque : les consuls prendront fait et cause pour lui et soutiendront l’incompétence du châtelain puisqu’il s’agit originairement d’un fait de guerre; ils demanderont à M. de Saint-Hérent de confirmer la nomination des capitaines; on proclamera en place des Taules que les capitaines, dizeniers et soldats doivent se trouver le lendemain à 5 heures du matin à celles des portes de la ville qui doivent s’ouvrir ; on signifiera aux aboutissants du chemin de Sarliève de le faire réparer ; -14 mars; M. Dumas étant envoyé en cour pour les affaires du Tiers État, il s’occupera d’obtenir diverses lettres afin de faciliter la levée de l’imposition pour le paiement des dettes de la ville; afin d’obtenir l’extension du ressort du bailliage, il promettra à M. de Cheverny deux mulets de litière et un de selle, et à M. Serret (ailleurs Sarrel) 500 écus; les consuls pourront transiger au sujet des procès en surindiction que l’on peut leur faire; ils remettront en vente les droits de pâturage, la maison de ville et la rente de M. Guymoneau; règlement pour la foire de la mi-carême; — 31 mars; nomination de délégués à l’assemblée des bonnes villes convoquée pour le lendemain ; ils opineront qu’il soit accordé à M. de Saint-Hérent la solde des garnisons pour le mois d’avril et sous réserve des protestations faites sur la part que doivent fournir le Clergé et les exempts ; touchant les articles proposés au roi par M. le président du Bourg : « que lesdits articles estans desjà respondus par Sa Majesté demeureront ainsi en leur response et que les déclarations et héédits qui sur iceulx conviendroit obtenir ne se feront aux despens, poursuite ni fraiz du Pays » ; que les deniers imposés pour les affaires du Pays soient maniés par les échevins de Clermont, comme de coutume, et non par receveur. Le vin offert au grand prieur d’Auvergne et aux autres chevaliers réunis en assemblée générale à Montferrand, le 23 mars, sera passé aux consuls dans leur compte ; les consuls prendront deux gâtiers de plus aux gages ordinaires ; ils feront faire la garde par six habitants de la ville à tour de rôle pour empêcher de manger les blés ; des dépenses sur cet objet et aussi pour empêcher de porter aucune arme en gardant le bétail seront criées à l’issue des vêpres en la place des Taules le dimanche suivant ; — 8 avril ; nomination de délégués à l’assemblée des bonnes villes, convoquée pour le lendemain; ils refuseront, vu la pauvreté du Pays, les demandes de M. de Saint-Hérent tendant à avoir la solde de 300 chevaux et l’argent pour faire conduire 2 pièces d’artillerie ; ils accorderont seulement pour ce mois la solde des 150 arquebusiers déjà levés, ils demanderont que la compagnie de M. de la Barge remplace celle de M. de Turenne; —14 avril; nomination de délégués à l’assemblée des bonnes villes, convoquée pour le lendemain : ils seront d’avis d’accorder la solde de 1,000 arquebusiers demandée par M. de Saint-Hérent pour un mois et sans tirer à conséquence ; sous les mêmes conditions, la solde de la compagnie de Turenne; ils s’obligeront avec les autres délégués pour 60,000 et tant de liv. que doit emprunter le Pays ; — 20 avril ; les consuls ont reçu avis de quelques troubles de nouveau advenus en France et aussi de la prise de Mauriac; ils se gouverneront d’après les résolutions du consulat du 16 janvier; on fera hausser la muraille à l’endroit où l’eau entre et celui où elle sort de la ville; les capitaines décideront de tous différends pour la garde des portes; — 2 mai ; les asséeurs déjà nom és répartiront les 1,200 liv. m</p>

Cote :

E-dépôt 113 II BB 20

Informations sur l'acquisition :

2012-11-08 dépôt numéro via 4765 Commune de Clermont-Ferrand

Description :

Critères de sélection :
<p>conservation</p>

Description physique :

Registre
Importance matérielle :
1 pièce

Type de document :

Registre

Où consulter le document :

Archives départementales du Puy-de-Dôme

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