Document d'archives : 1529-1540

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Jacques Portal, 1er consul, Jean Tronyt, 2e, Claude Galian, 3e, Guillaume, 4e. Don fait à la ville par Jean de Tresques d'un pin, pour faire dans l'église, au-devant de la chaire, un banc pour les consuls et les personnes de distinction. Un portier sera chargé de garder l'entrée de la ville en cas de peste. Requête du maître d'école demandant à être payé de ses gages. Les consuls iront visiter la pinède du Malmatin, à laquelle il a été fait, dit-on, de grands dommages. Arrivée de M. de Clermont ; les consuls iront au-devant de lui pour le saluer et lui présenter leurs révérences ; ensuite de quoi, à son arrivée à Aiguesmortes, on lui fera présent d'une botte (350 litres) de vin blanc et d'une de vin claret. Les consuls mettent aux enchères la ferme de la Robine du port pour 5, 7 ou 9 années. Ils décident que les personnes qui iront aux foires pendant la durée de la peste ne pourront rentrer dans la ville qu'après 40 jours. Annonce de l'arrivée de M. de Clermont, venant prendre possession de la capitainerie dudit Aiguesmortes. On pourra enterrer non-seulement dans la ville, mais dans leurs propres maisons, ceux des habitants qui mourront de la peste. Conseil tenu hors la ville, à cause de la contagion, devant la Croix, près la pointe de la Roubine (27 mai). Pierre Lelong, sa femme et ses enfants, sortis de la ville en temps de peste, ne pourront y rentrer que dans 10 jours et resteront ensuite enfermés durant 20 jours dans leur maison. On pourra laisser rentrer tous les ménages, passé le terme de 10 jours. Les étrangers venant des villes saines pourront entrer dans Aiguesmortes, s'ils ont un certificat de santé ; ceux au contraire qui arrivent des lieux infectés ne seront pas admis, eussent-ils les meilleurs certificats. Défence aux cabaretiers du pont d'Artois de loger des étrangers, sous peine de voir fermer leurs cabarets. Les consuls délibérent s'ils ne feront pas abattre, à cause de la peste, les cabanes construites tant sur les bords de la petite que de la grande roubine. Ordre de payer le barbier qui, depuis le commencement de la maladie, soignait les pestiférés dans la maison consacrée à cet usage, derriére la porte Sain-Antoine. On fera scier (resser) des pins pour en faire de bonnes portes, afin de se garer des-gens qui arrivent de Calvisson, Vergèze, Codognan et Boissières, lieux infectés par la peste. Vente de pins de la pinède de la ville. Le maître d'école continuant à réclamer ses gages, il est décidé qu'on le paiera par quartier ; mais que, si la peste survenait, on est obligé de quitter la ville, il ne sera plus payé (1530). Élection de nouveaux consuls. Le sieur Jacques Portal, choisi comme clavaire, refuse cet emploi et est envoyé aux États en qualité de député avec Jean Fornier. Les consuls feront en sorte de se procurer de bons poissons, des huîtres, de grosses anguilles, ect, pour les offrir au sieur de Clermont, au sénéchal de Beaucaire et à leur suite (1531). Dépenses faites à Nîmes par Jean Fornier pour les plans, figures et mémoires, par lui commandés et relatifs au projet de détournement du Rhône. Demande d'un nouveau barbier pour l'Hôpital de la porte Saint-Antoine. Conseil tenu, le 11 février, à un mas du sieur de la Garde, appelé Pan-Perdu ; autre conseil assemblé à la maison de Claude Nègre, le 30 juillet ; la peste ayant cessé, on y décide le renvoi du barbier. Défence aux ouvriers des salins de l'Abbé, des Estaques et des Aubettes de rentrer dans la ville avant 40 jours. Nomination de nouveaux consuls à la vigile de tous les saints du Paradis. Députation à Nîmes au sujetdu détournement du Rhône (1532). Les consuls décident de demander l'Ermite de Saint-Baudile pour venir leur prêcher l'avent et le carême ; ceux qui voudront faire sonner la grosse cloche pour des enterrements devront payer 25 sous, dont 20 pour les fabriciens et 5 pour le clergé de la paroisse. Pour assurer le service on placera, au battant de la cloche, une chaîne dont les ouvriers garderont la clef. Oenverra à M. de Clermont un présent de poissons, huîtres et brochets. On consultera à Nîmes au sujet du procès de la communauté relatif à la chapelle de Sainte-Lucie. Les pêcheurs recevront l'ordre de fournir la ville de poissons pendant le carême (1532). Sur sa demande noble Etienne Esparron est reçu habitant d'Aiguesmortes. La pêcherie du Rhône mort sera arrentée. Paiement de 30 livres au prédicateur qui à prêché le carême. Quelques personnes suspectes de la lèpre seront averties secrètement de se faire examiner par les médecins qui leur délivreront un certificat, s'il y a lieu. Refus de donner connaissance des privilèges d'Aiguesmortes aux consuls de Narbonne. Reprise de la peste au mois de juin. Jehan Brief, barbier de Vauvert, est rappelé pour soigner les pestiférés. Garde mise aux portes. Cessation du fléau (1er août). Les enfants de l'école des F. F. Mineurs cesseront de fréquenter l'école, tant que durera le danger de peste. Le maître d'école ne sera payé en temps de peste qu'auer prorata de ses services. Le curé fera son service en temps de peste sous peine d'être renvoyé. Ordre de rompre les barrières et combler les fossée au moyen desquels l'abbé de Psalmodi a rendu impraticable le chemin de la Tour Carbonnière. On paiera au sieur Guillaume de Cruce ses gages comme organiste, et l'on tâchera de le retenir comme organiste en lui assurant à l'année un traitement avantageux. Défence faite aux bouchers et revendeurs de vendre en place publique, le dimanche, à peine d'une amende pour chaque fois ; aux marchands, de tenir leurs boutiques ouvertes sous peine d'amende et aux joueurs de faire jouer sous peine d'être mis à l'amende, puis menés en prison, « et là resteront 8 jours au pain et à l'eau. » Le pape ayant donné des bulles à deux commissaires, l'un de la religion de la Merci, l'autre de Saint-Jean de Latran, qui se disputentà qui présentera le premier ses bulles pour être autorisé à vendre des pardons, les consuls décident qu'ils ne donneront licence ni à l'un ni à l'autre, mais que tous deux pourront vendre leurs pardons, que chacun pourra acheter suivant sa dévotion. Le danger de peste ayant disparu, les portiers sont retirés des portes. Guillaume de Cruce étant organiste à 15 livres par an, un concurrent se présente pour le remplacer au prix de 24 ; les consuls refusent, alléguant que la ville est trop pauvre pour payer un semblable prix et que d'ailleurs elle est déjà pourvue. L'abbé du Jouvent ayant déclaré ne vouloir plus fournir d'huile le luminaire de l'Eglise de Notre-Dame du Sablon, les consuls déclarent que les ouvriers de la fabrique doivent faire opérer par un sergent une saisie des biens dudit Antony, attendu qu'il a prêté serment d'observer le contrat et qu'ils feront entretenir le luminaireà ses dépens. Dorénavant il sera payé un droit pour les lettres d'habitanage accordées par les consuls. Le conseil nommera 10 banniers pour garder les vignes, dont l'importance est trésconsidérable et où l'on commet de grands dommages (1533). Le Roi ayant fait demander à toutes les ville de son royaume des subsides, pour une fois et sans conséquence, les consuls répondent en envoyant à Nîmes des députés portant les privilèges qui les exemptent de toute sorte de droits. Visite domiciliaire des consuls dans toutes les maisons pour s'assurer de ceux qui ont de la farine à vendre. Délibération prise à l'assemblée tenue au couvent des Cordeliers pour savoir ce qu'il y aura à faire dans le cas où le Roi viendrait à Aiguesmortes. Les consuls décident avant tout de faire recreuser les puits, pour pouvoir abreuver les chevaux dudit Roi. Le sieur de Conseil est député pour aller au-devant du Roi. Envoi d'une commission à Montpellier pour acheter de la soie pour les pâlis, de la toile pour tenter les rues, « aussi pour orner acotrements et arquebuzes et autres affères nécessères pour la venue du Roy et de la Royne, messieurs les enfans et mesdames, ensemble monseigneur le grand maistre et toute la Cour ». Le grand-maître de la Cour ayant annoncé aux consuls que le Roi ne viendrait pas, le conseil décide (15 août 1533) que, pour le moment, il ne serait fait aucun achat, mais que l'on se tiendrait prêt à le recevoir honnêtement, si ledit seigneur changeait de résolution. Dans un nouveau conseil, tenu le 31 août, messieurs de Clermont et de Verrune ayant annoncé que le Roi viendrait à Aiguesmortes et qu'il faudrait « fère grosses préparations pour le bien recevoir, etque l'on eust à force huytres et poyssons de mer, car le Roy, la Royne, messieurs les enfants, mesdames et toute la cort estoyent là, et que nous ussions pâlis, acotremens, armes, chapperons, arquebuzes et autres abillements et fère grande diligence à mettre la ville en bon ordre », les consuls remettent 530 livres au sieur Anthony Magny, pour payer la dépence qui sera faite ; « et qu'il fasse à bon compte pour avoir un pally de velours rouge pour le Roy et aussy de satinblanc pour la Royne et unes franges d'or, quatre chapperons, demy grève pour les consuls et aussy armures, taborins, poudres et autres despenses. » Achat de 26 cordes de toile, à Barthomieu de Rodes, à 20 sous la corde. Envoi « d'huytres au Roy dans sa chambre, qu'estoit à la maison de M. de Botonet, ainsi qu'au chancelier, au grand écuyer et plusieurs autres seigneurs, là où lesdictes huytres furent fort estimées du Roy et desdicts seigneurs, car toujours ne fesoyent que demander huytres. » Ordre de faire tenter toutes les rues et mettre tout en ordre ; « il y aura un homme de bien pour faire la harangue au Roy, auquel on présentera les clefs de la ville ; les consuls vêtus de leurs chapperons et de leurs robes bien honnestes » offriront le pâli tant au Roy qu'à la Royne ». Le Roi n'étant pas venu, les consuls délibèrent (8 septembre) sur le moyen de se procurer de l'argent pour payer les frais qu'ils ont fait inutilement. Renouvellement des consuls (1534). Plaintes portées contre le sieur Barny de Saint-Blancard, qui avait enlevé deux galères au port d'Aiguesmortes. Continuation de ladite affaire. Coupe de pins à la pinède de la ville pour réparations à faire à la maison commune. Reconstruction de la maison consulaire (1535). Conseil tenu dans la maison du consul Jean Trony, pendant que l'on reconstruit la maison consulaire. Procès intenté aux consuls par le prieur de Saint-Gilles, prétendant avoir des droits sur les pins coupés par la communauté. Il sera fait un emprunt au sieur Franc de Conseil. Entrée solennelle du sieur de Montmorency, grand-maître de France ; les consuls vont le recevoir sous un dais orné de ses armes (octobre) (1536). Continuation de l'Hôtel-de-Ville « qu'est commensée et ne pas aschevée », quoique bien nécessaire. Renouvellement du conseil (1537). Annonce faite au conseil tenu au mois de décembre 1537, du projet du roi François Ier de venir à Aiguesmortes. Emprunt de 850 livres, fait à noble François de Conseil, pour subvenir aux frais qu'entraîneront la venu dudit prince (1538). Si le grand-maître vient à Aiguesmortes, il ne lui sera fait aucun présent. Le conseil averti que les moines de Psalmodi ont été sécularisés, et viennent, avec la permission du Roi, résider à Aiguesmortes e qualité de chanoines de l'église Notre-Dame du Sablon, charge le sieur Antoine Villar, premier consul, de les haranguer, le jour de leur prise de possession. Procès-verbal de l'entrevue du roi François Ier avec l'empereur Charles-Quint (14 juillet 1538) (1539). La question est posée devant le conseil de savoir si le prédicateur de la ville doit prêcher comme d'ordinaire sur la place publique ; Pierre Lelong, conseiller, est d'avis, avec Claude Martinon, Guillaume Villar, Pierre Peyrinet et Antoine Reymond, père, que, « pour n'entrer en question et débat », ledit beau père devait prêcher en l'église des FF. Mineurs ; cette opinion est rejetée par le reste du conseil. Désordres commis dans la ville d'Aiguesmortes par les soldats gascons. Précautions à prendre contre le nombre toujours croissant des pauvres à Aiguesmortes. Les consuls accompagnés de plusieurs conseillers présenterons les privilèges de la ville au sénéchal de Beaucaire, pour lui prouver que les habitants d'Aiguesmortes peuvent prendre le sel qui leur est nécessaire sans payer de droits.

Cote :

E dépôt 1/12

Informations sur l'acquisition :

Historique de conservation :
Historique de la conservation
BB 4

Description physique :

Description physique: In-quarto, 189 feuillets, papier.
Registre
Registre: Oui

Ressources complémentaires :

Personnes ou Institutions :

commune d'Aigues-Mortes

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