Document d'archives : En 1975, un Proviseur d’établissements de la Mission Laïque au Liban, résidant à l'étranger depuis environ 20 ans, parle de ses...

Titre :

En 1975, un Proviseur d’établissements de la Mission Laïque au Liban, résidant à l'étranger depuis environ 20 ans, parle de ses rapports avec la communauté libanaise au regard de ses 15 ans d'expérience dans la profession

Contenu :

L’informateur est né en 1926 en Corse. Il débute l’entretien en parlant de ses origines. Il est marié et il a trois enfants nés à l’étranger. Après des études à Aix-en-Provence où il a obtenu le Certificat d’aptitude au professorat de l’enseignement du second degré d’Histoire-géographie et il est parti en tant qu’enseignant détaché du Ministère des colonies en Guinée. Rapidement devenu censeur, il a été expulsé après l’indépendance. Il a ensuite été nommé Proviseur en 1960 à Phnom Penh, puis il est parti pour Santiago du Chili, avant de travailler à Madrid. Il est arrivé au Liban en 1973 pour gérer, dans le cadre de la Mission laïque, quatre établissements dont trois se trouvent à Beyrouth et un à Tripoli. Selon lui, il est difficile de laisser sa marque en tant que proviseur, car il a rencontré une résistance au changement et une peur, dues à un manque d’autorité réelle sur le personnel libanais et les Français installés depuis longtemps. Il donne des exemples précis comme l’impossibilité de mettre en place un conseil intérieur, une double section baccalauréat français, ou un baccalauréat libanais. La tâche lui semble néanmoins plus simple à Tripoli car il s’agit d’une nouvelle structure. La coopération avec les parents d’élèves est récente. L’informateur aborde la vie au Liban qu’il trouve facile, il parle de ses voyages, de ses loisirs, il ne fait pas partie d’associations et selon lui, la communauté française du Liban ressemble à celle du Cambodge et du Chili car elle est cloisonnée. Au Liban le français est d’après lui, la langue de la communauté chrétienne et de la bourgeoisie sunnite. La vocation du lycée est de scolariser le plus grand nombre de Libanais en plus des Français missionnés. Grâce à la réforme envisagée de la double section, il souhaite permettre aux musulmans et aux chrétiens de vivre en paix. Le proviseur pense que la langue française devrait s’étendre au milieu chiite du Liban ; l’Imam Moussa Sadr serait d’ailleurs favorable à l’ouverture d’un lycée à Tyr dans le Sud. Concernant ses projets personnels, il dit qu’il restera au Liban encore quatre ou cinq ans et qu’il aimerait avoir la direction d’un lycée technique en France.

Cote :

F3475

Inventaire d'archives :

Fonds Jean Métral

Description physique :

Information matérielles :
1 bde
Importance matérielle :
Durée : 1 h 16 min

Où consulter le document :

Maison méditerranéenne des sciences de l'homme (MMSH) - Secteur Archives de la recherche

Maison méditerranéenne des sciences de l'homme (MMSH) - Secteur Archives de la recherche
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