Le plan de classement adopté pour ce fonds compte six parties thématiques. La première regroupe de la documentation (cartes postales) certainement constituée par la famille pendant ou à la suite de la guerre. La deuxième est comporte les photographies de Joseph-Isidore Babel. La troisième regroupe les notes que Joseph-Isidore Babel a prises concernant ses différents déplacements. Les troisième et quatrième rassemblent la correspondance échangée par la famille pendant la Première Guerre mondiale ou à l’occasion de décès familiaux et la dernière est composée des documents administratifs concernant Joseph-Isidore Babel. Ce fonds, constitué majoritairement par la correspondance abondante et régulière de Joseph-Isidore Babel adressée à ses proches (son épouse et ses parents, sa sœur (qui est aussi sa marraine), ses beaux-frères et sa tante religieuse à Nancy) nous montre l’évolution des impressions des soldats sur le terrain face à l’enlisement du conflit. Ses lettres nous permettent de le suivre sur les différents théâtres d’opération. Et si, au début, il parle d’un retour proche, il apparait de plus en plus hypothétique. Joseph-Isidore Babel ne cache pas la dureté de la vie dans les tranchées, des combats et des risques qu’il y prend. Il évoque également les moments de joies partagés avec les autres soldats de son unité ou avec ceux originaires, comme lui, d’Hadol. Issu d’une famille catholique (il écrit régulièrement à sa tante, sœur Claire Sibille, religieuse chez les Sœurs de Saint-Charles à Nancy), ses lettres font également état de sa pratique religieuse en temps de guerre. Mais c’est aussi un cultivateur qui voyage et qui découvre d’autres paysages, la Champagne avec ses vignes, le nord de la France avec ses grandes fermes. Il se soucie des récoltes de pommes de terre, du prix de vente de la viande, des réquisitions des animaux nécessaires aux activités de la ferme. Sa correspondance, qui s’achève à la veille de son décès, apporte un éclairage complet sur la vie des soldats, sur leur moral sur leurs convictions et pas uniquement sur les besoins en nourriture ou la nécessité de signaler qu’ils sont en bonne santé. Ces lettres, adressées à une même famille d’agriculteurs, les Babel, mais provenant de diverses personnes, Joseph-Isidore Babel, Paul-Marie-Louis Mathieu, Léon-Mary-Joseph Mathieu et Paul-Mary-Joseph Mathieu, montrent bien l’implication et le nombre important de soldats engagés dans cette guerre qui dépeuple les villages, démembre les familles et engendre des difficultés pour gérer les fermes.

Plan de classement