Document d'archives : Du musée instrumental du Conservatoire de Paris au musée des Arts et Traditions populaires, entretien avec Florence Gétreau

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Florence Gétreau, directrice de recherche émérite au CNRS, évoque dans cet entretien ses dix années comme conservatrice du département de la Musique et de la Parole au Musée des Arts et Traditions populaires (MNATP), dont le Mucem est en partie issu. Fille d’enseignants, dans une fratrie de sept enfants, a connu une enfance heureuse dans le Cantal près de Bort-Les-Orgues. Tout au long de sa scolarité, au lycée Montgrand de Marseille puis au lycée Marseilleveyre, elle pratique très tôt la musique et obtient une double licence de lettres et d’histoire de l’art à Aix-en- Provence. Elle part à Paris où Jacques Thuillier, professeur d’histoire de l’art à Paris IV, lui propose, dans le cadre de sa maîtrise, de réaliser un catalogue raisonné des peintures et dessins français du XVIIIème siècle du Musée Jacquemart-André. Ce travail lui prend plusieurs années, elle soutient son mémoire en 1979, qui sera publié en 2011. En parallèle, elle suit les séminaires de technique de l’estampe avec Michel Melot, conservateur au département des Estampes à la Bibliothèque nationale, de technique du dessin de Roselyne Bacou au département des Arts graphiques du musée du Louvre, d’histoire de la restauration avec Gilberte Émile-Mâle au Louvre, enfin celui de muséologie générale contemporaine de Georges-Henri Rivière professeur à Paris IV de 1970 à 1982. Elle va participer au projet de musée de la musique de Madame la comtesse de Chambure en commençant dans le cadre d’un stage en avril 1973, elle sera intégrée au corps des conservateurs des musées nationaux dans les années 1990. Elle travaille pendant cette période à la rédaction de son DEA sur l’histoire des collections instrumentales du Conservatoire de Paris avec Jacques Thuillier etout en participants aux réunions régulières, dès 1979, de la Direction de la musique et de la danse. Dans se cadre, elle se rapproche de Georges-Henri Rivière dont elle devient le scripteur. À partir de 1975, je me suis inscrite à l’ICOM, dans la branche spécialisée des instruments et se rend aux réunions annuelles du CIMCIM, aux réunions annuelles qui se passaient un peu partout en Europe. Elle travaille sur typologie des instruments de musique en particulier avec Claudie Marcel-Dubois aux ATP sur les instruments ethnographiques. En 1982, se forme à l’établissement public du Parc de la Villette une « Mission musique» destinée à programmer le conservatoire, le transfert du musée, la grande salle de concert, etc. À l’automne 2003, elle quitte la Cité de la musique pour le MNATP, suivie par une grande partie de l’équipe du laboratoire CNRS, fondé par Madame de Chambure en 1967 (l’équipe avait été dirigée par Jacques Thuillier een 1975 puis par elle-même à partir de 1992). Avec le soutien de Martine Jaoul, alors directrice du du musée. F. Gétreau dirige alors le département de la Musique et de la Parole. Elle s’implique dans le RIDIM au sein de l’Association internationale des bibliothèques musicales qui intègre les « quatre R » : le RILM (le Répertoire international de littérature musicale), le RISM (le Répertoire international des sources musicales), le RIDIM (le Répertoire international d’iconographie musicale) et le RIPM (Répertoire international de la presse musicale), sous les auspices de la Société internationale de musicologie (SIM) et de l’ICOM. Le laboratoire s’est facilement intégré au sein du MNATP et développe la revue Musique-Images-Instruments créée en 1995 à la Cité de la Musique et éditée d’abord chez Klincksieck puis au Éditions du CNRS, avec le soutien du Ministère de la Culture. Deux ans après son arrivée, Michel Colardelle, directeur du MNATP puis du Mucem entre 1996 à 2009, lui demande la réalisation d’une exposition, ce sera celle sur les musiciens des rues de Paris. Elle évoque ainsi sa participation aux grandes expositions du musée, la numérisation des collections et leur traitement documentaire, les réseaux qui se mettent place autour des archives sonores, l’écriture pour des publications internationales et son HDR. Au début des années 2000, sur l’impulsion de Jean-Pierre Dalbéra, chef de la Mission de la recherche en 1990 devenue Mission de la recherche et de la technologie (MRT) puis DREST (département de la recherche, de l’enseignement supérieur et technologies) le laboratoire est accueilli par le département de la musique de la Bibliothèque nationale de 1988 à 2012. Elle quitte les musées nationaux en 2004, au moment de la soutenance de son HDR, pour diriger l’Institut de recherche sur le patrimoine musical en France où elle devient directrice de recherche au CNRS.

Cote :

MMSH-PH-6196

Inventaire d'archives :

ANR Histinéraires

Description physique :

Importance matérielle :
Durée : 3 h

Références bibliographiques :

Véronique Ginouvès, Florence Descamps et Florence Gétreau, « Du musée instrumental du Conservatoire de Paris au musée des Arts et Traditions populaires », Bulletin de l'AFAS [En ligne], 46 | 2020, mis en ligne le 14 mars 2020, consulté le 07 avril 2021. URL : http://journals.openedition.org/afas/4196 ; DOI : https://doi.org/10.4000/afas.4196 

Type de document :

enregistrement sonore, entretien

Où consulter le document :

Maison méditerranéenne des sciences de l'homme (MMSH) - Secteur Archives de la recherche

Maison méditerranéenne des sciences de l'homme (MMSH) - Secteur Archives de la recherche

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