Le journal quotidien manuscrit d'un conscrit, intitulé "Bulletin hebdomadaire d'un poilu de la 17" et rédigé par Fabien Sonjon du 9 janvier au 9 avril 1916, alors qu'il est à la caserne de Charmont (Doubs, Franche-Comté), est composé de 12 bulletins, dont la rédaction se fait sur deux colonnes séparées par un léger trait.

Fabien Sonjon relate son arrivée au 60e régiment d'infanterie de ligne (60e RI) de Besançon (Doubs, Franche-Comté). Il est fier d'en faire partie, surtout du 7e corps, qui "s'est le plus distingué" [vue n° 1]. Fabien Sonjon résume alors la journée du soldat à la caserne de Charmont [vue n° 2] : il se réveille à 6 h du matin et se débarbouille. A 8h30, il prend un bouillon chaud, puis les conscrits suivent un exercice de théorie jusqu'à 13h30. Ensuite, ils prennent le repas (une soupe avec un quart de vin, et du "pain avec discrétion"). De 12h30 à 16h30, nouvel exercice, puis les jeunes soldats prennent le thé en arrivant, puis la soupe à 17h30. L'appel est fait à 20h30. Fabien Sonjon décrit ensuite la caserne où il cantonne et qui est occupée par le 60e régiment d'infanterie de ligne (60e RI), le 35e régiment d'infanterie de ligne (35e RI) et le 15e bataillon de chasseurs à pied (15e BCP). Le 17 janvier 1916, trois groupes sont constitués dans la compagnie à la suite de la visite médicale ; Fabien Sonjon fait partie du 3e, celui des "plus faibles" [vue n° 3]. Il change d'étage dans la caserne et est "habillé à neuf". Fabien Sonjon évoque ensuite l'instruction militaire qui alterne la théorie avec la gymnastique suédoise et l'école du soldat, le service en campagne, l'utilisation du terrain ou encore le terrassement des tranchées. Le 27 janvier 1916, il est vacciné contre la typhoïde. Fabien Sonjon relate alors comment sont isolés les malades lorsqu'une épidémie ou une maladie se déclare dans la caserne [vue n° 5]. Le 30 janvier 1916, il a quartier libre et relate dans son bulletin quelques détails sur le "pays franc-comtois" [vue n° 6]. L'école du soldat continue et Fabien Sonjon apprend alors "les mouvements en marchant", les manœuvres. Le 7 février 1916, sa compagnie est passée en revue ; le lendemain, son groupe est autorisé à porter le fusil. Fabien Sonjon est alors versé à la 20e escouade. Début mars 1916, Fabien Sonjon est mis à l'isolement car l'un de ses camarades est victime d'une angine diphtérique. Le 13 mars et les jours suivants, les manœuvres et les premiers déploiements commencent. Il est en avant-garde avec le 3e groupe et remplit, un temps, les fonctions d'agent de liaison entre la tête et le gros de l'avant-garde. Fabien Sonjon rapporte les exercices de tirs à la citadelle de Besançon, les cours d'instruction sur l'emploi des grenades [vue n° 21], les exercices de maniements d'armes ou d'escrime à la baïonnette {vue n° 22]. Il donne le détail du paquetage (armes, habits mais aussi tenues différentes selon l'exercice ou le service à l'intérieur) qu'il reçoit comme chaque soldat, à la fin du mois de mars 1916 [vue n° 22].

- Bulletin numéro 1 (9-16 janvier 1916). [vues n° 1-2]
- Bulletin numéro 2 (17-23 janvier 1916). [vues n° 3-4]
- Bulletin numéro 3 (24-30 janvier 1916). [vues n° 5-6]
- Bulletin numéro 4 (31 janvier-6 février 1916). [vues n° 7-8]
- Bulletin numéro 5 (7-13 février 1916). [vues n° 9-10]
- Bulletin numéro 6 (14-20 février 1916). [vues n° 11-12]
- Bulletin numéro 7 (21-27 février 1916). [vues n° 13-14]
- Bulletin numéro 8 (28 février-5 mars 1916). [vues n° -16]
- Bulletin numéro 8 bis (6-12 mars 1916). [vues n° 17-18]
- Bulletin numéro 9 (13-19 mars 1916). [vues n° 19-20]
- Bulletin numéro 10 (20-26 mars 1916). [vues n° 21-22]
- Bulletin numéro 11 (27 mars-2 avril 1916). [vues n° 23-24]
- Bulletin numéro 12 (3-9 avril 1916). [vues n° 25-26]