Document d'archives : 1571-1575

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Election de nouveaux consuls. Le chapitre s'étant emparé de l'ancien hôpital Saint-Marc, seule église où il fût possible de célébrer le service, divin, les consuls délibèrent d'en demander la restitution pour le « redressement du collège, pour l'instruction de la jeunesse, comme avoit esté d'ancienne coutume ». Réparations aux murailles de la Boucarié. La maison du capitaine de Roquemaure est provisoirement aménagée pour servir de collège, en attendant qu'un local ait été trouvé pour servir d'église. Nomination de cinq professeurs. - Construction d'un four à chaux pour l'usage de la ville. Lettre des consuls au vicomte de Joyeuse, pour le prier de décharger la ville d'une partie des frais d'entretien de la garnison. Démolition du moulin à poudre, lequel estoit inutile et empeschoit le cours de l'eau pour l'arrosement des jardins ». Reddition des comptes desdits consuls. Requête adressée au vicomte de Joyeuse pour que, vu l'extrême rareté du blé, il n'en permette pas la sortie de la ville. Une commission est nommée à l'effet d'acheter des blés pour ladite ville. Publication d'enchères pour la réparation des ponts et chemins pour le transport des sels de Saint-Gilles à Nîmes. Répartition des impôts. Nouvelles démarches faites par les consuls pour obtenir la restitution de l'hôpital. Distribution de blé aux nécessiteux. Conseil extraordinaire convoqué le 30 août 1572, à cause du « bruit commun qui vint hyer au soir portant grand estonnement àla ville ». C'était la nouvelle du massacre de la Saint- Barthélemy ; les consuls catholiques de Nîmes, loin de vouloir s'y associer, déclarèrent que « lesdicts habitants de la présente ville, de l'une et de l'aultre religion, se mainctiendront et conserveront en tonte l'asseurance et libertés de personnes et biens que vrays citadins, habitants de mesme ville, peuvent et doibvent estre, sans permettre que contre aulcuns desdits habitants soit uzé d'aulcune violence et force, à laquelle les aultres seront tenus s'opposer de tout leur pouvoir : et à ce regard se sonl prins en protection et saulvegarde sans distinction de religion, pour se mainctenir et conserver respectivement les ungs les aultres, suivant l'édict de pacification, soubz l'obéissance du Roy et de sa justice : ce qu'ils ont tous promis et iuré après avoir levé la main ». Députation envoyée au vicomte de Joyeuse pour lui faire connaître la présente délibération. Garde des portes confiée à des capitaines de l'une et l'autre religion, pour empêcher les étrangers d'apporter le trouble; au nombre des conseillers qui prirent la noble résolution de maintenir l'ordre et la concorde se trouvait Bertrand de Luc, vicaire général, le siège épiscopal étant alors vacant. Lettre adressée par ledit vicomte aux consuls pour les féliciter des mesures prises par eux pour le maintien du bon ordre. Sur l'avis donné par les consuls que les protestants continuent leurs prêches, le vicomte de Joyeuse envoie le baron de Portes pour s'y opposer (9 septembre 1572). Les troubles, fomentés par les étrangers redoublant, ledit vicomte envoie le sieur de Montalet à Nîmes, pour intimer de nouveaux ordres, auxquels les consuls répondent par une déclaration solennelle d'obéissance, rédigée par Jean d'Airebaudouse, seigneur de Clairan. La ville de Nîmes se prépare à la guerre, et le conseil décide (2 décembre 1572) de saisir « tous deniers tant publics que communs des tailles, droit d'équivalent, impôts du grenier à sel, biens ecclésiastiques et autre biens des catholiques romains, aussi de ceulx de la re1igion qui se sont absentés de la présente ville », pour l'entretien de la garnison et l'achat de poudre et de salpêtre. Le maréchal de Dampville fait signifier par un trompette, aux habitants de ladite ville, d'avoir à se soumettre aux ordres du Roi. Refus du conseil de renvoyer les réfugiés et lettre au Roi pour motiver ce refus (12 décembre). Création de nouveaux consuls. Convention passée entre le gouverneur et les consuls de la ville pour régler leurs droits respectifs. Nouvelle sommation faite aux habitants par le maréchal de Dampville ; Dans l'assemblée du 20 janvier 1573, les consuls décident « qu'ilz ne sauroient pour le present mieulx ne plus pertinemment respondre que par ung sainct silence, à l'exemple des habitants de Jérusalem, lorsqu'ilz furent assiégez et sommés par Rabsaces, lieutenant général du grand Sénacherib, roy d'Assyrie, et de ne sonner mot ». Ordre est donné à tous les catholiques en état de porter les armes de quitter Nîmes (26 janvier 1573). Département fait à Nîmes des 2,700 livres, montant de la portion imposée à 1aldite ville par l'assemblée générale des églises réformées à Anduze. Résolution prise de chasser de la ville tous les catholiques qui avaient des correspondances avec l'armée royale, et aussi « les femmes allant et venant vers les ennemis ». Le sieur Pavée, seigneur de Servas, est nommé capitaine d'une compagnie de gens à cheval levée dans la ville. Découverte d'un complot tramé par les catholiques, (13 avril) pour livrer la ville.- Les consuls décident de « poursuyvre rédament par justice les traistres qu'auroyent fajct ladicte menée », et accordent 50 écus de récompense au capitaine Fabry et au caporal André, qui avaient découvert ledit complot. Le conseil, averti que le maréchal de Montmorency se propose de battre la campagne pour empêcher la moisson, charge les capitaines Carguet et Cheyron de faire visiter tous les mas ou fermes des environs, pour voir s'il ne s'en trouverait pas quelqu'un que l'on pût fortifier ; - sur le rapport desdits capitaines, les consuls font fortifier le mas des Isles et démolir les autres ; - ordre de porter dans la ville les blés aussitôt qu'ils seraient coupés ; - Montmorency s'étant rapproché de la ville, les consuls donnent ordre de retirer les garnisons des mas et de les incendier. Règlements pour le service de la place. Le capitaine Jean Bertrand, ayant été tué dans une escarmouche à Bernis, est remplacé par le capitaine Aubert. Suspension d'armes convenue entre les consuls et le maréchal, qui était alors à Milhau-lez-Nîmes (3 août 1573) ; prorogation de ladite trêve. Les religionnaires ayant, en dépit de la trêve, surpris et saccagé la ville d'Uchau, le maréchal de Montmorency écrit pour se plaindre de cette infraction. Création de nouveaux consuls. Délibération relative au logement des gens de guerre. Le capitaine Grémian écrit au conseil que plusieurs protestants ont été arrêtés à Montpellier à la suite d'un complot ayant pour but de livrer la ville à leurs coreligionnaires ; les consuls retiennent prisonnier, par représailles, le secrétaire du maréchal de Montmorency. Les consuls envoient des munitions au camp formé par les religionnaires devant le château de Caissargues. Rapport présenté aux consuls relativement au droit de courtage à Nîmes. Nomination d'un nouveau capitaine pour la ville en remplacement du sieur Saint-Roman, député à l'assemblée générale du Rouergue. Réception faite à Nîmes au maréchal de Montmorency-Dampville, qui, ayant abandonné la cause royale, venait d'embrasser celle des protestants ; Nouvelles précautions prises pour fortifier Nîmes ; règlement des consuls touchant la garde de la ville. Réparation au clocher du grand temple. Taxe des vivres : le blé pamoule, 6 livres la salmée ; l'orge, 5 livres ; la charge d'avoine, 7 livres 10 sous ; le quintal de foin, 12 sous ; le quintal de paille, 4 sous. Nomination de nouveaux consuls. Mise en vente des biens des catholiques. Réparation à la brèche des murailles, entre la porte de la Madeleine et le boulevard Saint-Antoine. Les consuls le Nîmes envoient aux protestants d'Uzès une couleuvrine et des munitions pour les aider à faire le siège du château de Saint-Firmin-lez-Uzès, à condition qu'ils s'engageront à « la rendre dans dix jours proschains, sous 10 pleigement du sieur Masmejan ». Précautions prises pour résister à l'attaque du duc d'Uzès, qui marchait contre la ville. Les consuls envoient au maréchal de Dampville, à Montpellier, une tapisserie appartenant au duc d'Uzès et prise par les religionnaires audit Uzès. Nomination de députés pour assister à l'assemblée générale des églises de France à Montpellier. Plaintes portées par les consuls au maréchal de Dampville sur les ravages exercés, « la nuict passée, à 11 heures après midy, aux hierres (aires) de la présente ville » par le duc d'Uzès, qui avait mis le feu aux gerbiers. Députation « faicte devers le Roy par l'assemblée générale dernièrement tenue en la ville de Montpellier pour le fait de la pacificatio ». Armement d'un petit corps de cavalerie par les consuls, pour protéger les vendangeurs et les faucheurs contre les courses « des royaux ». Le sieur Pierre RoseI ayant hébergé François de Coligny, seigneur de Châtillon, pendant 3 jours, le conseil lui accorde une indemnité de 10 livres, et fait payer aux hôtes 13 sous par cavalier et 8 sous par fantassin de la suite dudit Coligny (fils de l'amiral), novembre 1575.

Cote :

E dépôt 36/129

Informations sur l'acquisition :

Historique de conservation :
Historique de la conservation
LL11

Description physique :

Description physique:
Registre
Registre: Oui

Observations :

Commentaire
Grand in-folio, 249 feuillets, papier

Personnes ou Institutions :

commune de Nîmes

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