Sarab Atassi est secrétaire scientifique de l’Ifpo et responsable de l’Atelier du Vieux Damas auquel elle participe depuis sa création, en 1979. Mémoire vivante de l’Institut, elle y travaille depuis 1973, après sa rencontre avec André Raymond. Elle y débute en qualité de pensionnaire pour y mener des études en histoire urbaine (elle avait auparavant effectué un cursus de lettres françaises). Son arrivée à l'IFEAD et les rencontres qu’elle y fait avec de nombreux chercheurs vont l’amener à découvrir l’histoire urbaine et, plus particulièrement, celle de la ville de Damas qu’elle étudiera sous la direction de Nikita Elisséeff jusqu’à l’obtention de sa thèse en 1983. En 1987, elle prend la succession de Jean-Paul Pascual (avec qui elle a collaboré pendant plusieurs années) au poste de secrétaire scientifique. Elle est chargée d’assurer la médiation entre la direction et les équipes de recherche, mais aussi de veiller au bon déroulement de la vie scientifique de l’institut (colloques, publications, mises en relation entre chercheurs et locaux, etc.). Cette fonction lui permettra de nouer des liens avec une communauté scientifique internationale. C’est d’ailleurs ce qui explique la reconnaissance de Sarab Atassi envers cette institution qui lui a permis de s’immerger dans l’univers de la recherche et l’histoire de la Syrie. Sarab Atassi exprime également au cours de l’entretien son attachement pour la bibliothèque, œuvre d’un travail collectif entrepris pendant des décennies. Sa longue présence au sein de l’Institut fait de cet entretien une source d’information riche sur les évolutions de l’Ifpo (en particulier, en ce qui concerne son personnel). Elle espère que la continuité dans le travail accompli au sein de l’institution sera assurée quand elle cessera ses fonctions. Sarab Atassi évoque également un projet personnel qu’elle mène depuis une décennie : publier les écrits politiques de son père (activité où le travail d’édition scientifique mené à l’Ifpo s’avère très formateur).

Sarab Atassi est enregistré par Véronique Ginouvès et François Siino à Damas