Cahier des délibérations particulières et actes des consuls. — Nomination des officiers subalternes et des serviteurs. — Nouvelle que la peste règne à Toulouse ; on ferme les portes et on construit des loges au delà du Bout-du-Pont pour les étrangers, qui j devront faire quarantaine avant d'entrer dans la ville. — On vendange le 26 septembre, et il est défendu de prendre des vendangeurs autres que ceux de la montagne. — Un consul, qui revient de Toulouse, reste huit jours aux loges. — L'évêque est absent. — Recensement des pauvres. — M. Poussois prête de l'argent pour acheter du blé. — Arrivée de l'évêque ; mais il repart aussitôt pour la cour. — Défense de fréquenter les cabarets, de courir les rues avec des tambourins, de jouer aux cartes, etc ; chacun doit rentrer chez soi lorsque sonne la cloche de la retraite ; il faut éviter tout scandale dans ces temps malheureux. — Le prix du blé augmentant à chaque marché, les consuls taxent le mossele à 20 livres le setier, le seigle à 16 livres, et la mixture à 18 livres ; ils écrivent aux villes voisines d'établir aussi un maximum et d'empêcher les grains de sortir. — On achète du blé du vicomte de Panat, et l'on fait escorter les charrettes par des gens de guerre pour empêcher les paysans de les arrêter. — Mort du premier consul, Jean d'Aussagneul, docteur en droit. — La peste est dans tous les lieux environnants. — Injonction aux habitants de faire provision de genièvre. — Ordre aux bouchers de ne souffler les viandes qu'avec des soufflets. — La mal contagieux se déclare à Albi, — On organise un service de santé sons la direction du sieur de Pradines de Figeac ; on régie l'ordre dans lequel les religieux se succéderont pour assister les malades, qu'on relègue dans les loges construites sur les bords du Tarn. — L'évêque, qui venait de la cour, ayant appris en route que la peste régnait à Albi, quitte son équipage pour, arriver plus tôt ; mais il n'entre pas dans sa ville épiscopale et descend à Lescure. — Trois consuls et six bourgeois vont conférer avec lui sur le Tarn.