Document d'archives : Droits de l'abbaye d'Andlau sur celle d'Étival.

Contenu :

(Liasse). 2 pièces parchemin. — Hawide, abbesse d’Andlau, et ses religieuses, déclarent que, avec le consentement de leurs chanoines, de leur voué, Hugues, comte de Metz, ainsi que des autres officiers qui tiennent des bénéfices de leur église, elles concèdent et confirment à l’ordre de Prémontré l’investiture de l’église d’Etival, avec le tiers de son ban, en terres et cens, eaux, forêts, en un mot «tout ce que le soleil éclaire et sur quoi le vent souffle dans ce ban...», le chef-cens de ceux qui habitent au dedans ou au dehors, hommes d’Etival ou d’Andlau, sans distinction ; (ce cens se monte à deux deniers par homme et un denier par femme, monnaie de Saint-Dié) ; elles y ajoutent tous les biens qui proviennent de la fondation de sainte Richarde, destinés à la prébende de treize chanoines séculiers.Elles abandonnent à l’église d’Etival, moyennant un cens de quarante sous de strasbourgeois, les revenus qui leur appartiennent dans les deux parties du ban, concession perpétuelle et intangible par qui que ce soit, prince ou voué.L’abbesse Hawide rappelle que l’église d’Etival est soumise, depuis un temps fort lointain, par privilège impérial, à la direction et à l’administration de celle d’Andlau.De cette direction, elle ne retient que l’obligation pour l’abbé d’Etival et ses successeurs de recevoir l’investiture de l’église d’Andlau par la main des abbesses qui se succéderont dans cette maison, de venir tous les ans, le jour de la fête des apôtres Pierre et Paul, célébrer la messe dans l’église d’Andlau, et d’apporter, à cette occasion, la moitié du cens convenu. L’abbé ne pourra se soustraire à ces obligations que par une excuse valable ; si l’abbesse, pour les affaires de son église, a besoin de se rendre à la Cour impériale, elle peut emmener avec elle l’abbé à moins que celui-ci ne soit empêché par une affaire urgente. L’abbesse déclare qu’elle n’a point le droit de s’ingérer dans l’élection ou la déposition d’un abbé d’Etival ; toute liberté est laissée sur ce point aux vénérables pères de l’ordre. Mais, dès qu’un religieux aura été élu capitulairement, il devra être présenté au monastère d’Andlau avec le témoignage du père abbé de l’ordre ; l’abbesse devra sans tarder et sans y mettre d’opposition lui donner l’investiture, afin d’écarter toutes question de simonie. En cas de difficulté, l’abbé qui n’aura pas obtenu cette investiture lors de sa première démarche devra la demander de nouveau une seconde, puis une troisième fois, avec humilité et respect. Si ces tentatives réitérées restent sans effet pendant un an, l’abbé passera outre et jouira paisiblement de son abbaye, aussi longtemps que son ordre le lui remettra.Témoins : Gertrude, doyenne, Ava, sacristine, Hadewic, Guotha, Juncta, Hademoth, Enkerrat, cellerière, Hadewic, Eugenia, Adheleit, Hadewic, Mathilde, Adeleit, Utica, Hadewic, Kunegunt, Gertrud, Sifridus, prêtre Sancti Michaelis, Fridericus, prêtre Sancti Fabiani, Ludwicus, prêtre, Optus, diacre, Holricus, abbé de Honcourt , Stephanus, abbé de Flabémont, Wilermus, abbé de Bongart, Hugo, comte de Metz et voué d’Andlau, Albertus, son fils, Herkenbolt, Kerart Verneher, Purcart Werneher, Adegolt Werneher, Walter, Purcart, Gozmar, Holric, Holderic, Irminger, Rodolf de Oderasteseim, officiers du comte, Herluwin, Walter Berneher, Friderich Xolteiz (prévôt).L’annonce des sceaux prévoit ceux de la «sainte Mère Richarde», de l’abbesse Hawide et de Hugo, comte de Metz. Tous ont disparu, il ne reste que des vestiges du floc de soie rouge et verte, dans l’incision de droite, celle réservée vraisemblablement au sceau du comte de Metz.Date : «Actum est hoc anno Incarnationis Domini m correspondance, LX XII, epacta XX III, indictione V concurrente VI» . — Approbation et confirmation par Cunegonde, abbesse d’Andlau, du legs fait à l’abbaye d’Etival par Maherus, chevalier de Saint-Remy, du consentement de Ferri, comte de Charmes. — L’acte a été passé le jour de Saint-Gall, de l’an 1292, en présence de H. de Ribeaupierre (Raposten), de C. de Landesperc, R. d’Andlau (Andala) et de Walter de Samaque. Original parchemin, autrefois scellé du sceau de l’abbesse.

Cote :

17 H 1

Inventaire d'archives :

Clergé régulier

Informations sur le producteur :

Producteur public inconnu

Informations sur l'acquisition :

inconnue versement numéro via reprise-0203 Producteur public inconnu

Archives départementales des Vosges

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