M. Malartigue parle longuement des boeufs, qu'il éleva jusqu'à l'arrivée du tracteur, pour avoir vu son voisin les manier, les atteler. Il leur apprenait à porter le joug, à labourer la terre avec des guides fixés aux oreilles. Il engraissait ses boeufs durant 5 ans pour ensuite les revendre pour leur viande et réaliser une plus-value. Il y avait pour cela bon nombre de foires dans la région. La manière de travailler la terre était bien différente avec les tracteurs, et il serait difficile de retravailler aujourd'hui avec les boeufs : on s'occupe beaucoup moins des veaux qui naissent, on ne les habitue pas au joug, on ne les brosse pas, et ils restent sauvages. Les bêtes que l'on voyait sur les foires étaient particulièrement entretenues, le poil coupé et frisé, avec des jougs spéciaux et adaptés.