L'inspecteur général, écrit le recteur (21 janvier 1899), "a été frappé surtout de la grande place accordée à la préparation au brevet et à l'école normale dont on semble se préoccuper avant tout. En effet, en l'espace de cinq années, il n'a été obtenu que 11 certificats d'études primaires supérieures contre 89 brevets et 45 entrées à l'école normale... il convient d'accorder un plus grand développement aux enseignements du travail manuel, de l'économie domestique et de la comptabilité, qui se trouvent délaissés, et de donner ainsi à cette école une orientation qui réponde mieux à son institution. Par dépêche (15 décembre 1900), le ministre insiste en ce sens. En 1901, le même inspecteur général refait les mêmes constatations et renouvelle les mêmes critiques (lettre du ministre au recteur, 21 novembre 1901). Malgré ses efforts, l'inspecteur d'académie ne peut "faire entendre raison" à la directrice ; il doit même, "conformément aux instructions ministérielles, modifier l'emploi du temps, en supprimant la préparation au brevet supérieur, que Mme la directrice avait introduite de son chef" (observations sur le rapport de la directrice du 25 novembre 1901). En 1908, un nouvel inspecteur considèrera que l'EPS est "presque entièrement détournée de sa véritable destination, qui est, non de préparer des candidates à l'école normale ou aux brevets de capacité, mais de faire des femmes capables soit de diriger un ménage ou une exploitation agricole, soit de gagner leur vie dans les diverses carrières qui leur sont offertes". (Rapport au recteur, 17 octobre). Jointes quelques pièces concernant une affaire disciplinaire (1912).