Patricio est né à San Bernardo (Région Métropolitaine) en avril 1948. Fils d'une famille ouvrière, en partie d'origine mapuche. Il a fait ses études primaires et secondaires dans un établissement catholique. Dès son plus jeune âge, il rencontre le peuple mapuche à travers des visites de la région en compagnie de son grand-père Millapán. Il a fait ses études supérieures à l’Ecole d’Ingénieurs des Mines à La Serena et a rejoint les jeunesses socialistes en 1967, s'alignant sur une perspective révolutionnaire, au-delà des objectifs du Parti. Il a participé à l'activité liée à la Fédération des étudiants. Sa jeune compagne, membre des jeunesses communistes, a été tué par la répression policière lors d'une manifestation en 1968. Sous le gouvernement de l'UP, Patricio a poursuivi ses études à Santiago et a participé aux “Trabajos Voluntarios” en tant qu'étudiant et membre du P.S. Il était en même temps salarié, devenant membre du Parti Socialiste sur son lieu de travail (société Madeco). Dans son quartier, il avait également une participation active aux JAP, son père était, à ce jour, président du conseil de quartier du secteur. Le jour du coup d'État militaire, Patricio était à l'usine Indumet pour protéger la réunion des dirigeants du PS et du MIR, qui a été réprimée par la police. Dans sa maison, Patricio a dû procéder à un enterrement d'armes avec des membres du GAP. C’est là que le 19 septembre 1973, il a été arrêté par l'armée et forcé à creuser dans son jardin jusqu'à ce que les armes soient retrouvées. Il a été transféré dans un poste de police jusqu'au lendemain, date à laquelle il a été remis à l'armée de l'air (base El Bosque) où il est resté 15 jours. Puis il a été emmené au Stade National, où il a réussi à se mêler aux détenus de la société Madeco et à ne pas être inculpé de possession d'armes, ce qui, selon Patricio, aurait pu lui coûter la vie. Plus tard, l’accusation de détention d’armes est réapparue et il a été incarcéré dans la “Penitenciaría” et à la “Cárcel Pública” de Santiago. Lors d'une simulation de cour martiale, il a été condamné à mort et, quelque temps plus tard, la peine a été commuée en réclusion à perpétuité.