Document d'archives : Enquête d'un archiviste et historien français, né en 1879 dans le Gers, et centenaire au moment de l'entretien

Contenu :

L’informateur, Charles Samaran est un archiviste et historien français né le 28 octobre 1879 à Cravencères dans le Gers et mort le 15 octobre 1982 à Nogaro (Gers) à presque 103 ans. Centenaire au moment de cet entretien, en 1980, et auteur d’un ouvrage intitulé “Enfance et jeunesse d’un centenaire” paru la même année, il raconte les légendes régionales, ogres et ogresse. Il parle aussi de sa jeunesse, de ses études supérieures qu’il débute à Paris, à la Sorbonne en 1897. Il est hébergé par une famille originaire de sa région natale qui lit exclusivement le journal “L’aurore”. Il relate les évènements politiques de son époque comme l’affaire Dreyfus, et nomme de nombreuses personnalités. Il mentionne également les actualités parisiennes et plus particulièrement les remous autour de la publication de “J’accuse” par Emile Zola en 1899. Il raconte ensuite son départ pour Rome pour des études au palais Farnèse. Il voit cette opportunité comme une véritable récompense car il apprécie tout particulièrement l’histoire et les arts. Il se souvient de sa visite à la bibliothèque Ambrosienne dont le conservateur, prêtre puis préfet en 1907 est qu’Achille Ratti, futur pape Pie XI. Il parle du directeur de l’Ecole française de Rome, le prêtre et historien, L’Abbé Duchêne, et mentionne une de ses publications “Liber Pontificalis”. Il cite également des grands historiens comme Theodor Mommsen (historien allemand), et Gustave Monod. Il parle des archives du Vatican, cachées jusqu’au règne du pape Léon XIII, (Vincenzo Gioacchino Raffaele Luigi Pecci) qu’il écrit ce que l’on appelait “un pape”, en latin ainsi qu’un mémoire sur les finances pontificales, adressé à l’Académie des Inscriptions et Belles-Lettres de l’Ecole Française de Rome. Il décrit longuement tous ses écrits et ses publications sur les maisons d’Armagnac ainsi que tous les articles parus dans diverses revues. Il parle ensuite de sa propriété viticole en Armagnac puis revient sur ses publications en gascon, intitulées “Comptes consulaires”. Il évoque ensuite la première guerre mondiale et sa mobilisation d’août 1914 à février 1919 qu’il décrit comme une période difficile. Il se souvient de la bataille de Verdun en 1916, et de la perte de son frère, enterré vivant par un obus allemand. Il revient sur ses écrits en particulier sur Casanova, et parle de ses recherches dans les archives de Venise pour retracer la vie de cet aventurier. Il dit être entré à la BNF en sortant de l’Ecole Française de Rome où il faisait des fiches documentaires et y rencontre des personnages hors du commun. Il décrit le Paris d’antan avant le métro où les fiacres et les autobus étaient tirés par les chevaux. Il précise qu’il a été directeur des Archives nationales, départementale, et d’Outre-mer au début des années quarante et qu’il a fallu transporter les archives et les stocker dans un château pour les sauver pendant la guerre. Il mentionne la création du site des archives nationales de Fontainebleau après la guerre et parle ensuite des tous premiers sauvetages des archives orales sur microfilm.

Cote :

MMSH-PH-4701

Inventaire d'archives :

Fonds Jean-Claude Bouvier

Conditions d'accès :

Contrat d’autorisation de consultation et de diffusion a été signé avec le collecteur, Jean-Claude Bouvier, le 26 août 2013

Conditions d'utilisation :

Consultation en ligne et réutilisation sur autorisation

Description physique :

Information matérielles :
1 bande numérisée au format WAV et MP3
Importance matérielle :
Durée : 58mn 54s

Où consulter le document :

Maison méditerranéenne des sciences de l'homme (MMSH) - Secteur Archives de la recherche

Maison méditerranéenne des sciences de l'homme (MMSH) - Secteur Archives de la recherche

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