Document d'archives : Entretien d'Anass al-Amush auprès de Saïd Fakhri Muhammad al-Hajj , natif de Mafraq, à propos de la rue Ali Abdiyeh dans les...

Titre :

Entretien d'Anass al-Amush auprès de Saïd Fakhri Muhammad al-Hajj , natif de Mafraq, à propos de la rue Ali Abdiyeh dans les années 1960 et 1970 مقابلة أنس العموش مع سعيد فخري محمد الحاج المولود في المفرق حول موضوع شارع علي عابدية في الستينات والسبعينات Interview by Anass Al-Amush with Saïd Fakhri Muhammad al-Hajj, a native of Mafraq, about Ali Pasha Abdyeh Street in the 1960s and 1970s

Contenu :

Anass al-Amush s’entretient avec Saïd Fakhri Muhammad al-Hajj, dit “Abu Muhammad”, issu d’une famille habitant la rue Ali Abdiyeh à Mafraq. Abu Muhammad décrit la rue telle qu’il se la remémore dans les années 1960-1970 : les maisons et leurs propriétaires, un petit restaurant, la boulangerie, une sorte de ruine dans laquelle dormaient les vendeurs de figues, la librairie Muhammad Sukr (dont il précise à combien s’élevait le loyer), le sol en terre… Il se souvient que les relations entre habitants, d’origines et d’horizons très variés, étaient très bonnes. Il y avait aussi une sorte de petit bois dans lequel on trouvait des fruits et où l’on pouvait chasser les oiseaux. Il évoque quelques commerçants et artisans (le forgeron, le pharmacien) et les écoles de la rue. L’enquêteur interroge Abu Muhammad plus précisément au sujet de l’école latine, dans laquelle il dit avoir étudié étant petit. Il se souvient que les professeurs étaient pour la plupart chrétiens, et un professeur en particulier était très sévère. Il a ensuite étudié dans d’autres écoles (en dehors de la rue Ali Abdiyeh). L’entretien porte ensuite sur les moyens de transports : il n’y avait quasiment pas de voitures, et dans le temps il y avait les ânes et les chevaux. Il y avait en revanche beaucoup de bicyclettes, qu’ils pouvaient louer. Les interlocuteurs évoquent les rituels et traditions du mois de Ramadan. Abu Muhammad se souvient que c’était comme aujourd’hui, sauf qu’il n’y avait pas la télévision. Quelqu’un venait réveiller les gens pour commencer la journée de Ramadan. Ils restaient éveillés durant la dernière nuit et allaient chez le boulanger pour manger des gâteaux. L’enquêteur oriente ensuite la conversation sur les activités sportives et culturelles dans la rue. Abu Muhammad se souvient de la librairie Muhammad Sukr, la seule à vendre le journal Al-Ray. Il y avait aussi un endroit dans lequel on pouvait jouer au ping-pong. Quand l’enquêteur l’interroge sur le personnel soignant présent dans la rue, Abu Muhammad se souvient particulièrement d’un libanais qui n’avait pas fini ses études de médecine mais qui était quand même très fort. Quant à la sécurité, il y avait des gendarmes qui passaient à cheval, mais il n’y avait pas de problèmes entre les habitants. En fin d’entretien, l’informateur précise qu’il n’y a désormais que le minaret de l’ancienne mosquée, l’église et l’école latine, ainsi qu’une certaine maison, qui restent de l’ancienne configuration de la rue.

Cote :

NLJ-OM-2-S-6061

Description physique :

Information matérielles :
Fichier WAVE (44.1 kHz 16 bits)
Importance matérielle :
55 min 44 s

Où consulter le document :

Maison méditerranéenne des sciences de l'homme (MMSH) - Secteur Archives de la recherche

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