La Compagnie du chemin de fer du Nord est fondée en 1845 afin d'exploiter la ligne de Paris à la frontière de Belgique construite par l'État. Dès avant 1848, la Compagnie absorbe les lignes Creil-Saint-Quentin et Fampoux-Hazebrouck ainsi que, en 1851, la Compagnie d'Amiens à Boulogne. En 1853, elle reçoit l'exploitation de la ligne Charleroi-Erquelines (Belgique), qui devient le Nord-Belge après l'acquisition d'autres lignes. En 1875, le Nord reprend les lignes de la Compagnie du Nord-Est (Lille-Valenciennes et Lille-Béthune) et de la Compagnie de Picardie et des Flandres. En 1937, l'exploitation du réseau passe à la Société nationale des chemins de fer français.

La ligne de Paris à Orléans est concédée, en 1838, à la compagnie privée Compagnie du chemin de fer de Paris à Orléans.

Créée en 1852, la Compagnie des chemins de fer du Midi rassemble des compagnies exploitant les lignes du Sud-Ouest de la France. Un accord intervient en 1926 pour l'exploitation de ce réseau par la Compagnie de Paris à Orléans.

La Compagnie internationale des wagons-lits, enfin, est une société belge fondée en 1872 par Georges Nagelmackers. Elle est spécialisée dans l'hôtellerie ferroviaire et la restauration à bord. La société commercialise les premières voitures-lits et voitures-restaurant d'Europe, ainsi que le grand express d'Orient en 1883, qui relie Paris à Constantinople. La même année, elle est rebaptisée Compagnie internationale des wagons-lits et des grands express européens. Elle développe considérablement son réseau autour de Paris, et crée le premier train-ferry direct Paris-Londres. Après la Seconde Guerre mondiale, elle diversifie son activité dans l'hôtellerie et le tourisme, et se renomme Compagnie internationale des wagons-lits et du tourisme en 1967. En 1971, elle revend l'essentiel de ses voitures à la Société nationale des chemins de fer français, afin de se concentrer sur ses prestations de services. En 1975, elle crée la chaîne hôtelière " Hôtels Arcade ", qui devient " Hôtels Ibis ".