Le 28 décembre 1977, à 18 heures, quatre femmes accompagnées de leurs enfants, commençaient une grève de la faim illimitée dans les locaux de l’archevêché de La Paz. Venues du centre minier SigloXX, elles réclament une amnistie générale et sans conditions ; la réintégration des mineurs licenciés par le régime militaire ; la reconnaissance des syndicats ; le retrait de l’armée des centres miniers. Trois semaines plus tard, les grévistes de la faim sont plus de 1 000 dans tout le pays. Des grèves d’appui éclatent dans tous les secteurs. Le gouvernement du général Hugo Banzer doit céder sur les trois premiers points. Sur les images de mineurs au travail, le film brosse rapidement un tableau de la situation en Bolivie, et surtout interroge durant la grève les principaux protagonistes : Domitila Chungara (dont on a publié un livre d’interview aux éditions Maspero), des prêtres, des mineurs, des paysans, des étudiants. Ils ne savent pas encore qu’ils vont gagner, mais leur volonté de lutte est inébranlable.