Origine:

La famille Mauret est originaire du Languedoc, plus précisément, de Toulouse. L'ancêtre, Pierre Mauret, a acquis ses armoiries en 1698. Les Mauret étaient seigneurs de Lafaurie, Monpitol, Pourville et autres lieux. Aux XVIIIe et XIXe siècles, ils se sont illustrés dans la carrière militaire ou dans l'administration.

Joseph Bernard, chevalier de Mauret, né en 1744 à Toulouse (paroisse Saint-Étienne), entre dans l'armée en 1762, au régiment de Bouillé devenu de Vexin. En 1775, il est nommé capitaine au bataillon des milices du Grand Cul-de-sac et commandant à la paroisse de Sainte-Rose. Pendant la Révolution, il reste fidèle au roi. Après la capitulation de l'île en 1794, il est confirmé dans ses fonctions militaires par les autorités britanniques qui occupent l'île ; lorsque celle-ci est reprise peu après par Victor Hugues, Joseph Bernard émigre en Martinique où les Anglais sont toujours présents. Il revient en Guadeloupe après les événements de 1802.

De ses 2 mariages, il a eu au moins 3 fils : l'aîné est tué dans la campagne de Russie en 1812 ; le second, Louis Charles Philippe Antoine, militaire également, porte le nom de Mauret de Monpitol. Tout en gardant des propriétés à la Guadeloupe (Sainte-Rose), il entame à partir de 1829 une carrière politique, en devenant conseiller municipal puis maire du village de Soisy-sous-Étiolles (auj. Soisy-sur-Seine, dans l'Essonne), fonction dans laquelle il est régulièrement renouvelé de 1831 à 1846, puis en 1853. Il meurt en 1855.

Marié à Adèle ou Marie-Adélaïde Roydot, il a eu 4 enfants, dont Louis Jean Charles Gustave, qui hérite du nom de Monpitol, employé au ministère de la Marine et des Colonies, et Louis Henri Charles, qui épouse la carrière des armes, et part, dans les années 1880, servir en Algérie et en Tunisie, avant d'être rappelé à Moulins (Allier), où il s'ennuie profondément.

Signalons enfin une autre branche de la famille, les Nolivier de Mauret.

L'arbre généalogique qui figure au dossier tente d'établir des liens avec la famille martiniquaise des Jaham. Les Mauret ont en tous les cas noué des alliances avec les grandes familles guadeloupéennes telles que celle des Boubers.

La famille possédait l'habitation de Belle-Plaine, près de Sainte-Rose. À la fin du XIXe siècle, Louis Henri Charles s'est associé avec d'autres habitants sucriers du même quartier pour créer l'usine des Galbas.