Document d'archives : Procès-verbal dressé par le sieur d'Assy, lieutenant au régiment de Rouergue-Infanterie, de l'engagement volontaire, pour le prix...

Titre :

Procès-verbal dressé par le sieur d'Assy, lieutenant au régiment de Rouergue-Infanterie, de l'engagement volontaire, pour le prix de 50 livres, de François Renard, du village de Ligneaux, paroisse de Lourdoueix-Saint-Pierre, haut de 5 pieds 2 pouces, fait au bourg de Fresselines, chez François Périot, maître chirurgien, en présence de Robert de Saint-Maur, écuyer, seigneur de Vervy et de Gabriel de la Roche, sieur de Belhair, demeurant au village des Forges, et de René Turpin, garde de la brigade de Fresselines, de l'arrestation et de la remise ès-mains de Christophe Fayolle, concierge des prisons royales, de François Renard.- Commission adressée à M. Turgot de Sousmont, intendant de la généralité de Moulins, pour faire une information sur l'émotion populaire qui eut lieu le 3 mars 1712, à Lourdoueix-Saint-Pierre, et sur l'assassinat du sieur de Boisboisson, capitaine au régiment de Rouergue-Infanterie qui était venu avec des soldats réclamer des engagés volontaires.- Ordonnance de l'intendant portant que l'instruction du procès sera faite et achevée par Sylvain Coudert, sieur de la Vergne, subdélégué à Guéret.- Décrets de prise de corps décernés par le subdélégué contre vingttrois accusés.- Emprisonnement de plusieurs d'entre eux, les autres n'ayant pu être découverts.- Lettres de rémission accordées à Antoine Durieux contenant les faits suivants : « Le mercredi 9 mars dernier, travaillant dans sa maison, il entendit crier au haut du village, par plusieurs fois : « A mon secours ! On me vole les deniers du Roy ! » et reconnut que c'étoit la voix de Sylvain Delaville, proche voisin du suppliant, collecteur, ce qui obligea le suppliant d'aller où il entendit sa voix et de prendre son fusil ; et, en approchant, il vit quatre hommes, à luy inconnus, dont l'un étoit à cheval et les autres à pied, avec des espées, fusils et pistolets, qui avoient fait descendre ledit Delaville de sa charrette, qu'il conduisoit dans le grand chemin, et l'avoient lié et garroté avec des cordes et vouloient l'emmener. Et apprit que c'étoit un officier avec trois soldats, qui demeuroit an château de Lage avec le sieur d'Assy, lieutenant au régiment de Rouergue, qui avoient pendant tout l'hiver enlevé les habitans du pais qui n'avoient pas pu leur donner de l'argent pour s'exempter de leurs violences. Et ayant voulu, leur représenter qu'ils ne devoient emmener de force les principaux habitans des paroisses, notamment ledit Delaville qui étoit collecteur des deniers de nos tailles, celuy des particuliers qui étoit à cheval mit le pistolet à la main, courut sur le suppliant et tira son pistolet, qui manqua heureusement, sur le suppliant. Et dans ce moment, prit son second pistolet, tourna bride et revint sur le suppliant pour luy tirer un second coup. Le suppliant surpris de se voir en danger de perdre la vie, pour sa juste et nécessaire deffance, lâcha son fusil sur ce particulier, dans le même temps qu'il tira son pistolet sur luy ; les soldats tirèrent aussi leur coup. Et étant survenus plusieurs hommes et femmes, ledit Delaville fut délié et le suppliant retourna chés luy ; et apprit que ledit particulier avoit été blessé au côté du coup de fusil qu'il avoit tiré, etc. »

Contenu :

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19 pièces papier

Cote :

C 341

Archives départementales de la Creuse

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