Document d'archives : Au front, dans les Vosges, 22 nov. 1915-20 fév. 1916 (19 lettres, 7 cartes postales).

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Après une permission (22 nov.), c'est le retour dans les tranchées, [cette fois dans les Vosges] : " nous sommes dans un secteur très tranquille… on ne se croirait pas à la guerre, et je vous assure qu'on se trouve mieux ici qu'au repos à l'arrière car à part la garde qu'il faut prendre on n'a rien à faire " (20 déc.). Eugène passe le temps en confectionnant des bagues (21 déc.). Occupant un avant-poste avec six hommes de son escouade, il note : " nous sommes à 50 mètres des boches, on les entend très bien travailler et causer entre eux mais ils ne sont pas méchants car ils ne tirent jamais un coup de fusil malgré qu'ils nous voient, ce n'est pas de même de nous car aussitôt que l'on en voit un l'on tire dessus " (29 déc.). Ils occupent ensuite " un plateau qui se [trouve] à 900 mètres de hauteur (Wissembach) " (Vosges, 15 janv. 1915). Après une période de grand froid, la neige fond mais " l'on est bien abrités, nous sommes logés à 12 mètres sous la terre " (20 janv.). " Nous sommes à 880 mètres d'altitude… l'on aperçoit les villages dévastés par les obus ". Il espère qu'après les " 45 à 50 jours de tranchée " ils vont avoir un long repos (22 janv.). Mais les bruits courent qu'ils n'en sortiront pas avant le 25 février. Le 28 janvier, ils sont en alerte : " Ce soir tout le monde est debout car c'est la fête du Kaiser et l'on craint les patrouilles " (28 janv.). Enfin le 11 février il est heureux d'annoncer sa sortie des tranchées pour le soir même ou le lendemain, après un séjour de 2 mois.

Archives départementales de la Vendée

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