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Furent presens Benoist Dupuy, maistre orlogeur à Paris, et Louise Plantin, sa femme, qu'il auctorise à l'effect des presentes, demeurans au cloistre Sainct-Nicolas-du-Louvre, parroisse Sainct-Germain-l'Auxerrois, tant en leurs noms, à cause de ladicte Louise Plantin que comme ledict Dupuy procureur d'Adrien et Pierre Plantin, fondé de leur procuration passée par devant Antonio Giordany, notaire de la reverende chambre apostolicque en la ville de Rome, presens tesmoins, le sixiesme septembre de l'année derniere mil six cens soixante-dix, specialle au present sujet, ainsy qu'il est apparu aux notaires soubzsignez par une copie collationnée par Coutelier et Roussel, notaires au Chastelet de Paris, le vingt-quatriesme mars dernier presente année, faicte sur la minutte originalle qui est en la possession dudict Roussel, suivant l'acte d'apport d'icelle par ledict Dupuy qui y est au bas receu par Le Vasseur et ledict Roussel, notaires, le premier octobre audict an mil six cent soixante dix, à l'instant rendue audict Dupuy, lesdictes Louise, Adrien et Pierre Plantin, freres et soeur, enfans de deffuncts Ambroise Plantin, brodeur privilegié suivant la cour, et Jeanne Gaboureau, sa femme leurs pere et mere et heritiers chacun pour un tiers de deffunt Ambroise Plantin, leur frere, deceddé en bas age, lesquels esdicts noms ont recognu et confessé avoir eu et receu de Jean-Baptiste Pocquelin Moliere, tapissier et valet de chambre ordinaire du roy, demeurant rue Sainct-Thomas-du-Louvre, susdicte parroisse, André Boudet, marchand tapissier à Paris, demeurant soubz les pilliers de la Tonnellerie, parroisse Sainct-Eustache, à ce present au nom et comme tuteur des enfans mineurs de luy et de deffuncte Marie-Magdeleine Pocquelain, jadis sa femme, et de Marie Maillard, veuve de deffunct Jean Pocquelin, vivant aussy tapissier et valet de chambre du roy, au nom et comme tutrice de Jean Pocquelin, son fils mineur et dudict deffunct son mary, par les mains dudict sieur Molier, à ce present, qui leur a baillé, payé, compté et dellivré, presens les notaires soubzsignez, en louis d'argent et monnoye le tout bon et ayant cours, la somme de quatorze cens quatre-vingtz-dix-neuf livres treize sols trois deniers, scavoir mil livres de principal pour le douaire prefix de pareille somme constitué par ledict deffunct Ambroise Plantin à ladicte Jeanne Gaboureau, sa femme, par leur contract de mariage, passé par devant Leroux et Taconnet, notaires audict Chastelet, le vingt deuxiesme jour d'avril mil six cens trente-deux, et en quoy par sentence dudict Chastelet du quatorziesme jour d'aoust aussy dernier, ledict sieur Moliere et consors ont esté condamnez comme heritiers de feu Jean Pocquelin, pere dudict sieur Moliere et ayeul desdicts Boudet et Pocquelin et, en cette qualité, possesseurs et jouissans d'une maison size soubz les pilliers de la Tonnellerie, où pend pour enseigne l'Image Sainct-Claude, acquise par ledict deffunct sieur Pocquelin dudict feu sieur Ambroise Plantin, à la charge dudict douaire, trois cens quatre-vingt dix-neuf livres treize sols trois deniers pour sept années deux mois huict jours d'interrests de ladicte somme de mil livres deubz et escheuz depuis le quatriesme aoust de l'année mil six cens soixante-quatre, jour de deceds de la dicte Jeanne Gaboureau jusques à ce jourd'huy, adjugés par ladicte sentence, et cent livres pour les frais faicts en obtention et execution de ladicte sentence, de laquelle premiere somme de quatorze cens quatre-vingt-dix-neuf livres treize sols trois deniers, lesdicts Dupuy et sa femme esdicts noms se tiennent pour contens, en quittent et deschargent lesdicts sieur de Moliere, Boudet et veuve Pocquelin esdicts noms et tous autres ensemble de touttes autres choses generallement quelconques, et en ce faisant lesdicts Dupuy et sa femme ont presentement rendu et mis es mains dudict sieur de Mollier ladicte sentence comme nulle, sans prejudice neantmoins ausdicts Dupuy et sa femme, Adrien et Pierre Plantin d'autres interrests dudict douaire qu'ils pretendent leur estre deubz avant ledict jour quetriesme aoust de l'année mil six cens soixante-quatre pour raison de quoy ils se pourvoiront contre qui et ainsy qu'ils adviseront bon estre, fors et excepté contre lesdicts sieurs de Moliere, Boudet et vefve Pocquelin esdicts noms ausquelz ladicte reserve ne poura nuire ne prejudicier. Promectant etc, obligeant etc, renonceant etc.

Faict et passé à Paris ès estudes l'an mil six cens soixante unze le douziesme jour d'octobre après midy, etc.

J. B. POQUELIN MOLIERE ./. DUPUY LENORMAND (notaire) A. BOUDET Louise PLANTIN GIGAULT (notaire)

Cote originelle du document :

MC/ET/CXIII/74

Informations concernant le classement et la cotation du document :

Acte coté en Réserve.

Origine de l'information :

Madeleine Jurgens et Elisabeth Maxfield-Miller, Cent ans de recherches sur Molière, sur sa famille et sur les comédiens de sa troupe, Paris, Archives nationales, 1963, p. 493, notice n° CCXLIV (instrument de recherche imprimé dématérialisé, certaines notices sont plus détaillées dans la version intégrale accessible en ligne par la rubrique 'Autres instruments de recherche', voir contexte dans le Plan d’orientation général - Notaires de Paris, guides thématiques du Minutier).

ou

Catalogue de la Réserve du Minutier central.

2009 Date de création de la notice :

2020 (Marie-Françoise Limon-Bonnet)Date de révision :