Document d'archives : Guy Barrère, ancien instituteur puis directeur d'école à Idelés dans les années 1950-1960 lit un texte de sa plume sur les...

Titre :

Guy Barrère, ancien instituteur puis directeur d'école à Idelés dans les années 1950-1960 lit un texte de sa plume sur les systèmes d'irrigations utilisés par les cultivateurs du village d'Idelés

Contenu :

Guy Barrère renseigne longuement sur les différents systèmes d'irrigation utilisés dans le village d'Idelès composé essentiellement de cultivateurs. En effet, ces dernier utilisent plusieurs moyens pour exploiter cet eau, qui est très abondante, pour l'irrigation des jardins. Ils récupèrent l'eau des ruisseaux qui coulent au fond des vallées (exemple de Tin Amadal, Aman Salane et Isten) et creusent des drains ou foggaras en arabe (sing. éfeli, plu. ifélan). Les foggaras, originaires de Touat selon certains, sont creusées et entretenues par 5 à 8 cultivateurs à Idélès qui compte 20 foggaras et sont totalement différentes de celles qui se trouvent à Touat. Vers 1840, El Hadj Ahmed créa le village d'Idélès, la foggara d'Ésewel et a mis en valeur des terres de cet hameau. A cette époque, il était le secrétaire ou premier ministre (khalifa en arabe) de l'amenûkal Ag Mama ag Sidi qui, en raison de son état de santé, avait laissé la responsabilité à Hadj Ahmed de gouverner l'Ahaggar. Ce dernier était l'initiateur de l'agriculture dans l'Ahaggar. Après une mauvaise tentative avec les esclaves noirs qui n'avaient pas l'expérience dans le domaine de l'agriculture, Hadj Ahmed incite les cultivateurs blancs du Touat et leurs esclaves (ou haratins), qu'il avait amené de la région d'In Salah, pour travailler la terre à Idélès. Parmi ces cultivateurs expérimentés, Barrère cite le nom de Khyar qui s'associa avec des Dag Ghali et des Iseqqemâren de la fraction les Kel Tazolet pour la mise en valeur des terres d'Ésewel. Les cultivateurs ont utilisé d'autres techniques d'exploitation de la nappe souterraine, ce sont les puits. L'informateur évoque deux sortes : le puits à balancier, appelé khottara dans la région de Oued Souf, aghoudid dans l'Ahaggar et le puits à traction animale (sing.Tanout, pl. Tounin). Ce dernier système a été introduis par les paysans venus de Djanet pour assurer l'irrigation des jardins qui sont moins importants que ceux irrigués par les foggaras. L'exploitation de l'inféroflux qui alimente la nappe est un autre système d'irrigation très répandu dans la région. A la fin de sa lecture, Barrère raconte une légende sur un très vieux système d'exploitation de l'eau souterraine dans l'Ahaggar. Cette histoire date de 1957, un vieux berger nommé Younès (fils d'El Khabib ben Rali Ben Khaliko), habitant à Isten (à 8 km à l'est d'Idélès), a trouvé de l'eau, après plusieurs tentatives, en creusant avec sa houe à mi chemin entre le bas de l'oued et le sommet du plateau. Younès aménage un bassin d'eau et un jardin où pousse les tomates, le blé et le mil.

Cote :

MMSH-PH-4244

Inventaire d'archives :

Fonds Marceau Gast

Description physique :

Information matérielles :
1 bde
Importance matérielle :
31min

Où consulter le document :

Maison méditerranéenne des sciences de l'homme (MMSH) - Secteur Archives de la recherche

Maison méditerranéenne des sciences de l'homme (MMSH) - Secteur Archives de la recherche
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