Document d'archives : Statuts et règlements

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Premier règlement des maîtres cardeurs. — Art. 1. Défense de travailler le dimanche. — Art. 2. Célébration de la fête de Saint-Boniface, patron du corps, le 14 mai, dans l'église des prêcheurs. — Art. 4. Assistance aux convois funèbres des maîtres et de leurs femmes. — Art. 5. Élection des 2 syndics pour 2 ans, renouvelables par moitié chaque année. — Art. 6. Élection de 8 maîtres qui délibéreront au nom du corps avec les anciens syndics. — Art. 8. Enregistrement des maîtres et droit afférent de 3 livres. — Art. 9. Droit des veuves. — Art. 11. Défense aux filles de travailler, sauf aux filles de maîtres et aux filles travaillant actuellement qui seront maintenues jusqu'à leur mariage. — Art. 12. Apprentissage de 2 ans. — Art. 13-21. Obligations et droits des apprentis. — Art. 22-25. Admission de nouveaux maîtres, droit de 100 livres. — Art. 26-38. Règles à suivre pour la préparation et la confection des articles de filoselle, bourre de soie, fleur de fantaisie, première et seconde barbe, blaye, déchet de soie et ardasse. — Art. 39-40. Quatre visites annuelles des syndics et lorsque un recel illicite sera signalé. — Art 41. Les syndics auront 20 livres pendant la durée de leur charge, 5 sous et 10 sous pour chaque enregistrement d'apprenti et de maître. — Art. 42. Assemblée mensuelle du conseil. — Art. 43-44. Reddition des comptes et coffre des archives. — Art. 45. Demande d'homologation au roi. Les statuts ont été dressés le 17 juin 1731 et autorisés par Arrêt du Parlement le 1er décembre. — Premier état des statuts en 42 articles, approuvé par le lieutenant général de police seulement le 29 mai 1723. — État des droits de la communauté dressé pour satisfaire à la Déclaration du 11 février 1764. — La communauté des cardeurs de filoselle a pris naissance à la fin du XVIIéme siècle avec la découverte de l'usage qu'on pouvait tirer des bourres qui proviennent de la filature des soies ou du dévidage. On obtient par le travail de la carde 3 qualités : fantaisie première blanche et jaune, fantaisie seconde qui sert pour le gros de tour, papeline et bas, enfin la troisième pour la tapisserie et autres étoffes. Les revenus consistent dans les droits de 100 livres des étrangers aspirant à la maîtrise, de 50 livres des apprentis de Nîmes aspirants, de 3 livres des fils de maîtres à leur inscription, de 3 livres des apprentis. La dette s'élève à 2.000 livres et provient des frais du procès avec la ville au sujet de la défense qu'on voulait faire aux cardeurs de battre dans la ville la matière à carder, des maîtrises créées par Édit de juin 1725 et des 3 offices d'inspecteurs créés par Édit de février 1745 et réunis au corps en 1750. — Mémoire présenté au Contrôleur général. — La fabrique des filoselles est une des principales branches du commerce de Languedoc. Les achats des produits sont passés par les fabricants de burates de soie et autres. La matière provient de Languedoc, de Provence, du Dauphiné, du Vivarais et du Piémont. Depuis quelques années des particuliers d'Avignon, Uzès, Orange, Bagnols, etc., viennent vendre leurs marchandises de mauvaise qualité à Nîmes bien qu'elles aient été faites par des artisans ignorants tels que cordonniers, menuisiers, et autres qui ont recours à des compagnons cardeurs. Les maîtres sont obligés de faire des voyages en Piémont pour faire des achats considérables de frisons qui y sont de qualité supérieure, et de payer de gros droits de sortie au roi de Sardaigne, puis d'entrée en France à Marseille. Les cardeurs demandent l'entrée libre par Briançon ou la vallée du Cairas, ainsi qu'ils le pratiquaient il y a 25 ans. La fabrique fait l'aliment d'environ 6.000 ouvriers dans la ville et les villages circonvoisins, occupés toute l'année. On demande la correction des statuts en vue d'augmenter le nombre des apprentis, d'être autorisé d'employer des filles, ce qui s'est toujours pratiqué puisqu'il y a trois fois plus de filles que d'hommes parmi les ouvriers. On demande la désignation d'un local propre au lavage de la fleur de fantaisie blanche et jaune et des cocons. La première qualité de filoselle, faite avec des cocons de graine est employée aux burates, la deuxième aux satinades de filoselle, la troisième aux papelines, rat-de-Saint-Cyr, et aux bas. Les cocons de graine se vendent 3 ou 4 francs la livre, les cocons pointus 30 à 40 sous la livre, les cocons bassinats 15 à 20 sous. Les frisons du Piémont reviennent, prêts à travailler, à 40 sous. Le triage des frisons occupe presque tous les pauvres de la ville qui gagnent jusqu'à 8 sous par jour. La filoselle fine se vend de 9 à 10 livres. Le corps des maîtres cardeurs est composé de 80 maîtres dont 20 travaillent ou font travailler pour leur compte et 60 travaillent à façon pour le compte d'autrui. Le corps est pauvre et endetté de 4.000 livres. Ce mémoire est antérieur à 1783.

Cote :

4 E 137

Observations :

Commentaire
13 pièces, papier ; 3 parchemins.

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