Document d'archives : 1630-1639

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Election de nouveaux consuls. Règlement relatif aux mesures à prendre en temps de contagion. Confiscation d'un bœuf tué par Jean Reboul, cabaretier, dans sa maison. Ordre de parfumer les maisons qui avaient été infectées de la peste ; les consuls, ignorant « quelle drogue ou herbe il faut employer audit parfum », décident de s'en rapporter à l'avis des médecins. Le sieur Jean Faure, prêtre, du Dauphiné, propose (9 mars) au conseil pour désinfecter la ville et banlieue en six semaines au moyen de benjoin, storax, et encens, à condition que le conseil lui allouera 4,600 livres pour ses peines, payera sa nourriture, celle de ses domestiques et son cheval, lui fournira,vingt balayeurs aux frais de la ville, quinze chaudrons, du bois et un four. Ces conditions sont acceptées. Impôt de 5 sous par maison pour la désinfection de la ville. Ordre donné par le présidial séant à Bezouce, aux consuls de laisser rentrer dans la ville une pâtissière, nommée Jeanne Pélissonne, qui en était sortie parce qu'un de ses enfants était mort de la peste dans sa maison ; les consuls refusent d'obéir à cette injonction, comme contraire aux privilèges de la ville. Prohibition d'entrée de marchandises dans la ville. Le sieur de Peyremale, rapportant de Bezouce les réponses du Roi au cahier des doléances de la ville, est obligé de s'arrêter, à cause de la contagion qui régnait à Nîmes, dans une de ses métairies, où les consuls l'envoient remercier. Renvoi du capitaine de santé et du chirurgien, comme inutiles (30 avril). Les consuls accordent un quintal de poudre aux tireurs du Papegay, mais chargent des commissaires de veiller à ce que la fête se passe sans désordre « ny insolence ». Démolition des fortifications ; chaque communauté doit envoyer pour ce travail, qui commencera le 6 juin, des ouvriers avec pics, pelles et paniers. Commissions et lettres du Roi Louis XIII à ce sujet. Rétablissement des ponts sur le Vistre. Les consuls chargent un maître fondeur de Lorraine de fondre deux cloches, l'une pour les catholiques, en remplacement de celle qui leur ait été prise en temps de guerre et rompue, et l'autre pour la placer à la porte de la Couronne (24 juillet). Les consuls font supplier le Roi de vouloir bien leur laisser leurs canons et munitions de guerre, que le cardinal Richelieu faisait réclamer. Nettoiement du canal de l'Agau. Les consuls font opposition à la maîtrise que les tondeurs voulaient établir à Nîmes. Parmi les dépenses extraordinaires faite par la ville, on remarque :1,287 livres pour les démolitions ; 1,650 livres 8 sous pour achat de mules et voitures destinées à l'armée du Roi, etc. Refus des catholiques de contribuer au payement de la garde bourgeoise. Lettre du roi Louis XIII aux consuls (Lyon, 18 octobre) pour leur témoigner sa satisfaction de la démolition des fortifications et de l'offre qu'ils leur faisaient de lui céder leurs canons et leurs munitions. Sur une lettre écrite par le duc de Montmorency, le conseil refuse au marquis de Pérault de l'indemniser pour la démolition des châteaux de Tornac et de Vèzenobre. Prière adressée au duc de Montmorency, par le conseil, de vouloir bien rendre à la ville les otages qu'elle avait donnés pour la démolition des fortifications. Recherche et enquête faites par les consuls et le présidial au sujet « d'ung homme rempli de paille, acoustré d'une chemise, chausses et bas, quy avoit esté treuvé pendu la nuict à l'arbre du marché où on a coustume d'exécuter à mort les malfaiteurs » Règlement sur le cérémonial à observer pour la réception« de messire Henry de Fain, seigneur de Pérault, marquis de Vèzenobre, maréchal de camp ès armées du roi, en la charge de sénéchal de Beaucaire et de Nîmes ». Procès intenté à la ville par les RR. PP. Jacobins au sujet de certains fonds de terre. Le conseil général du 30 octobre charge une commission de s'entendre avec le sieur de Machault pour le prix des Canons et des munitions. Défense aux bouchers de vendre le porc frais plus de 2 sus la livre sous peine d'amende. Défense faite aux cordiers et aux teinturiers de mettre, pour sécher leurs draps, lainages ou chanvres, le long des murailles, des cordes « thumbant les pierres d'icelles ». Plainte portée par les habitants aux consuls, de ce que les bouchers « vendent les langues de bœuf huict sous, qui est un prix fort excessif ». Le Roi ayant, par lettres royales datées de Fontainebleau 19 octobre 1631, ordonné que dorénavant les consuls seraient le premier et le troisième, catholiques, le deuxième et le quatrième, protestants, et envoyé Jean de Sénas et Louis de Montcalm pour assurer l'exécution de ce règlement, les consuls présentent leurs remontrances (26 février 1632). Les commissaires royaux, sans tenir compte des réclamations, font lire les lettres royales dans la séance du 28 février, procèdent immédiatement à la nomination des nouveaux consuls et reçoivent leur serment. Le duc de Montmorency ayant écrit aux consuls d'envoyer à Peccais cinquante mousquets et autant de piques, lesdits consuls répondent qu'ils sont dans l'impossibilité de le satisfaire.. Ordonnance rendue par le duc de Montmorency relative à la préséance des consuls et des officiers royaux. D'après cette ordonnance, les consuls et officiers royaux marcheront sur la même ligne, les premiers ayant la gauche, et ne devant, à l'entrée des portes, céder le pas qu'au viguier et au juge-mage. Députation faite par les consuls, du sieur de Lamotte, premier consul, vers le duc de Montmorency à Pézenas. Sur l'avis donné aux consuls de la révolte de Gaston d'Orléans, frère du Roi, le conseil décide (10 juillet 1632) de demeurer fidèle audit Roi. Lettre de Louis XIII aux consuls pour les fortifier dans leur résolution. Imposition de 6,500 livres pour l'entretien de la cavalerie du Roi. Ordonnance du marquis de la Force à ce sujet. Nomination d'un conseil de guerre composé de douze membres. Précautions prises pour assurer la sécurité de la ville. Nouvelle lettre du Roi aux consuls. Achat de cinq quintaux de poudre. Réparations au ravelin de la porte de la Madeleine. Le vin ayant singulièrement augmenté, les consuls établissent pour la vente un maximum de 2 sous par pichet. Le maréchal de Schomberg ordonne d'établir à Nîmes deux messagers pour aller « d'icy à Milhau de Rouergue deux fois la sepmaine ». Les consuls envoient quatre députés au Roi, à Pont-Saint-Esprit, et se préparent à le recevoir avec honneur. Entrée du « Roy très chrestien Louis treizième Roy de France et de Navarre, dans la ville de Nismes, avec la trèschrétienne Reyne Anne d'Autriche, son espouse » (19 septembre 1632). Entrée du duc d'Orléans, frère du Roi, à Nîmes, le 7 octobre à 4 heures 4u soir ; il en repart le 8, à 7 heures du matin. Nomination de nouveaux consuls. Les vignerons et autres travailleurs « s'estant portés à elle licence que se fere payer seize sous pour journée », les consuls réduisent leur salaire à 14 sous (19 février 1633), avec amende, pour les contrevenants, de 60 sous applicables aux pauvres de l'Hôpital. Réception faite à Charles de Schomberg duc d'Aluin, lors de son arrivée à Nîmes (10 janvier 1634). Parmi les nombreux emblèmes peints à cette occasion, on remarquait un tableau dans lequel « estoit peinte une femme portant une couronne de crénaux de muralhe, qui est Nismes, présentant à Monseigneur d'une main ung 4 cœur tout de flame, qui est celui des habitants de Nismes, et de l'autre main levant la palme, la couronne et le croquedille, quy sont les armes de la ville, traynant après elle 24 villes captives, pour montrer que Nismes les a autres fois subjuguées ». Les Jésuites, ayant obtenu de partager avec les religionnaires l'enseignement dans le collège de Nîmes, reçoivent les places de « principal régent, physicien, premier, troisième, cinquième régent et portier dudit collège (16 janvier 1634). Opposition des religionnaires. Lecture faite de l'édit relatif à ce partage. Installation des Jésuites, le 20 janvier. Bail de la fourniture de la poissonnerie de Nîmes. Inventaire des biens de l'avocat des pauvres. Nomination de nouveaux consuls. Taxe de la viande, d'après laquelle le prix de la livre de mouton est fixé à 2 sous 2 deniers, le bœuf à 1 sou 2 deniers, « la fède (brebis), menon (chèvre) et pourseau fraix, en leur saison, à 1 sou 6 denier ». Députation aux États généraux convoqués à Pézenas. Requête présentée par les religieuses de Sainte-Ursule aux consuls, pour qu'il leur soit permis d'établir dans la ville une maison de leur ordre (10 mars 1636). Approbation donnée par les consuls à ladite fondation. Messire Cohon évêque de Nîmes, ayant fait connaître aux consuls le don que le roi lui avait fait des fossés comblés de la ville, lesdits consuls ordonnent des recherches dans les archives pour savoir si ces fossés n'étaient pas propriété des habitants (30 novembre 1636). Cet évêque est le premier qui assiste à l'élection des consuls ; il fait un discours à cette occasion (7 décembre). Installation des nouveaux consuls (1er janvier 1637). Sur le rapport fait par le sieur de Méretz à l'assemblée (3 février) au sujet des grands avantages que monseigneur Anthime-Denys Cohon a procurés à la ville, tant par les grâces obtenues du Roi que par la cession volontaire que ledit évêque fait à la ville des fossés, les consuls votent un don de 6,000 livres pour reconnaître ces bontés et envoient une députation présenter leurs remerciements. Arrangements passés avec les RR. PP. Récollets au sujet de l'indemnité qui leur était due pour la démolition de leur église pendant les guerres religieuses (6 avril). Réquisition de chevaux pour le service du Roi sur les frontières d'Espagne (11 juillet). Les consuls mettent sur pied pour l'armée quatre cents hommes équipés et armés (2 septembre). Les consuls nomment une députation (9 janvier 1638) pour aller saluer à Avignon le comte d'Alais nommé gouverneur de Provence. Le Conseil d'État ayant décidé qu'une somme de 100,000 livres serait imposée sur la ville de Nîmes et payable en annuités divisées en quinze années, pour la reconstruction de la cathédrale et du palais épiscopal, l'évêque demande qu'il lui soit permis d'acheter une maison « grande et espacieuse pour son habitation, place de la Belle Croix ». Cette demande est agréée par le conseil, à la condition que ladite maison, acquise du sieur Claude Combes passera aux évêques de Nîmes, successeurs de messire Anthime-Denys Cohon, et non à ses héritiers. Maître François Tinellis est nommé archiviste de la ville. Les gages des valets de ville sont élevés de 25 1ivres et portés à 80. Lettres du roi Louis XIII et du maréchal de Schomberg aux consuls pour leur annoncer l'heureuse naissance du Dauphin (Louis XIV), 5 septembre. Réjouissances ordonnées à ce sujet. Le principal du collège royal « de ceste ville, de la compagnie de Jésus, désirant rebastir ung coing du collège quy s'en va en ruyne, et pour aligner le bastiment, le rendre régulier et commode, et l'ouvrage plus beau », et pour cela « prendre quelques pans de la place publique », le conseil, malgré l'opposition de quelques membres, décide (17 septembre) qu'une commission sera envoyée sur les lieux. Lettres patentes du roi Louis XIII en faveur des Capucins de Nîmes. Réjouissances faites à Nîmes (19 septembre) à l'occasion de la naissance du Dauphin. La compagnie des tireurs du Papegay reçoit en cette circonstance un drapeau blanc ; de la poudre est distribuée aux habitants ayant des mousquets, etc. Lettre du roi Louis XIII aux habitants pour les remercier de leur affection. Le sieur Bellon est chargé (6 décembre) de faire l'inventaire des titres et papiers de la ville. Députation envoyée à Beaucaire pour féliciter le sieur marquis d'Arpajon, lieutenant général de Languedoc (15 avril 1639). Levée extraordinaire de soldats, à Nîmes, pour envoyer en Roussillon ; des perquisitions à domicile sont faites à ce sujet (29 septembre), et les portes de la ville gardées nuit et jour pour empêcher les évasions.

Cote :

E dépôt 36/138

Informations sur l'acquisition :

Historique de conservation :
Historique de la conservation
LL20

Description physique :

Description physique:
Registre
Registre: Oui

Observations :

Commentaire
Grand in-folio, 506 feuillets, papier

Personnes ou Institutions :

commune de Nîmes

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