L'informatrice, seynoise et fille de bretons, est née en 1946. Plusieurs liens la relient à l'histoire des Chantiers navals de La Seyne-sur-Mer : son activité professionnelle d'enseignante, son beau-père, ouvrier aux chantiers navals de La Seyne-sur-Mer et l'association qu'elle a créée en 2000 "Histoire et patrimoine seynois" qui défend la mémoire de la ville. Issue d'un père engagé dans la Marine, et d'une mère au foyer, elle parle de la condition "populaire" et de ses difficultés. Elle est la seule de leurs 5 enfants à avoir fait des études. Toutefois, enceinte très jeune et successivement de deux enfants, elle se trouve confrontée aux difficultés de l'existence rapidement. Elle reprend ses études en plusieurs occasions et obtient finalement son doctorat d'histoire tout en travaillant. Sa vie est celle d'une enseignante engagée syndicaliste, et participant aux activités associatives. Actuellement à la retraite, elle évoque l'émancipation de la femme, la contraception et la libération par le travail, mais aussi l'enfermement des classes sociales modestes et le déterminisme qui accompagne ces situations de pauvreté. Elle décrit également les Chantiers navals de La Seyne-sur-Mer où les possibilités de promotion existaient et où les salaires étaient bons. L'essentiel du quotidien était assuré par eux, le parti communiste était fort, tout ceci contribuait à donner une impression de maîtrise de sa vie. Elle-même en tant que syndicaliste a beaucoup manifesté pour améliorer ses conditions de travail et celle des autres. Elle s'en est sortie grâce au travail et décrit sa vie comme une succession d'étapes et de combats.