Inventaire d'archives : 4 J - Etablissements Renaudin et Cie. - Fabrication et vente de peinture. (1909-1971)

Contenu :

Les archives conservées dans ce fonds se composent essentiellement des courriers adressés aux clients et aux fournisseurs, des pièces de comptabilité de la société, ainsi que des registres de gestion des stocks et de quelques cahiers de formules de fabrication des produits. Elles contiennent par ailleurs les dossiers des représentants chargés de diffuser les produits et les contacts avec les revendeurs, soulignant l’important maillage que cette société avait réussi à tisser au fil des ans sur le territoire pour être au plus près de ses clients privés et publics ainsi que dans les colonies nord-africaines et au Vietnam. À partir de 1956, les travaux de peintures à destination « terrestres » ou « maritimes » ont été distingués. Les lecteurs trouveront donc successivement dans cet instrument de recherche un chapitre intitulé « clients » puis « clients du service terrestre » et « clients du service maritime ». Au-delà de cette gestion des réseaux et de sa clientèle, les archives de la société Renaudin témoignent d’une réelle vigueur économique de la place marseillaise et de l’importance de cette ouverture portuaire.

Cote :

4 J

Informations sur le producteur :

Etablissements Renaudin et Compagnie
Cette « fabrique de vernis aux huiles, essences et alcools » est fondée en 1879 par Alexis Breysse. Elle est située entre la rue du Rouet, la rue Lorgues et le nouveau boulevard Rabatau. Malgré l’opposition de la famille Dor installée juste en face, Alexis Breysse obtient, le 7 mai 1879, l’autorisation d’installer sa fabrique, classée en 1 catégorie, en limitant cependant à 300 litres les réserves d’essence et d’alcool (AD13, 5 M 620). Suite à cette autorisation, le propriétaire déclare l’installation de deux chaudières pour la fabrication des couleurs en 1879 puis en 1882 (AD13, 5 M 445 et 446). Cette entreprise apparaît dès 1880 dans l’Indicateur marseillais, comme une fabrique de « mastics, couleurs, siccatifs et vernis (usine à vapeur) » (Indicateur Marseillais, AD13 Beta 2610). Un récapitulatif historique rédigé par la société Renaudin et C indique, qu’en 1919, Alexis Breysse « fonde la société Renaudin et C à laquelle il concède l’exclusivité de la vente des peintures marines qu’il fabrique » (AD13, 216 W 397) sous le nom de Manufacture Breysse. Cette information est confortée par l’Indicateur marseillais, dans lequel à partir de 1920 apparaît le nom de Renaudin à cette adresse. En 1930, Alexis Breysse loue une partie de ses locaux et de son matériel à cette même société afin qu’elle produise elle-même ses peintures pour la marine nationale. Cette répartition progressive des fonctions explique la présence dans le fonds d’une collection de courriers adressés par Renaudin et C à Alexis Breysse puis à ses héritiers. Il faut cependant souligner que ces courriers commencent en 1917 et non en 1919. Les archives du tribunal de commerce de Marseille n’ont pas conservé de trace de la création de cette société et n’apportent donc aucun éclairage sur la date exacte de sa création et les modalités de ces accords. Entre la création de la première entreprise en 1880 et 1939, le numéro de l’adresse a changé, en raison de l’urbanisation croissante du quartier. Du numéro 9 en 1880, les locaux sont passés au numéro 19 en 1900 puis au 29 en 1910 et au 29bis en 1919. En 1939, elle se trouve au 77 du boulevard Rabatau. Le 20 avril 1939, Gustave Arlès devient gestionnaire de cette société de« fabrication, vente de toutes peintures ou produits similaires notamment les peintures sous-marines, la fabrication et la vente de tout produit de droguerie » (AD13, 548 497). Il conserve cependant le nom de l’entreprise précédente, Peintures et revêtements Renaudin, peut-être en raison des brevets d’invention qui avaient été déposés et qui devaient y être rattachés : Super point (34552), Miror (34553) et Paintor (34611), ou de la notoriété déjà acquise de la société. Jacques et Émile Arlès en sont les administrateurs gérants. Jusqu’en 1960, la famille Breysse, qui poursuit en 1919 son activité de fabrication de peinture sur une partie du terrain, est toujours propriétaire de l’ensemble immobilier. Cette Manufacture est reprise en 1941 par Louis Daniel, par acte enregistré chez maître Tastemain, notaire à Marseille (AD13, 216 W 397) mais il se spécialise progressivement dans le domaine des mastics. En 1960, les deux terrains sont définitivement séparés entre la société Renaudin et C qui concentre son activité sur le côté de la 6-8 rue Lorgues et la société Daniel, qui reste sur le boulevard Rabatau. La société Renaudin a été radiée le 8 août 1988.

Informations sur l'acquisition :

Les archives de la société Renaudin, conservées sous la cote 4 J, ont été reçues par les Archives départementales des Bouches-du-Rhône en deux fois. La première partie de ce fonds est entrée aux Archives départementales en 1974 et a fait l’objet d’un classement sommaire en 1976. Elle couvre la période 1939-1971. Un supplément, concernant la période de 1918 à 1964, a été ensuite reçu à une date inconnue. Ce second ensemble a fait l’objet d’un traitement sommaire en 2015, à la suite du premier ensemble documentaire.
. don numéro via reprise-1387 Etablissements Renaudin et Compagnie

Description :

Mise en forme :
Ce fonds a été classé par Jean Mourgues en 1976. Le supplément a été identifié en 2015 et ajouté au fonds initial. Pour donner une certaine cohérence à l'ensemble, un plan méthodique a été élaboré mais le fonds lui-même n'a pas été reclassé. Un tableau de concordance permet aux chercheurs de retrouver les cotes qu’ils avaient pu consulter précédemment.

Conditions d'accès :

Archives privées.
Librement communicable
Oui - Publiable en interne

Ressources complémentaires :

Archives départementales des Bouches-du-Rhône Archives publiques : 548 U - Actes de sociétés (1808-1941). 1903 W - Registres des métiers (1940-1962) et registres du commerce (1941-1954) et fichiers correspondants (métiers, commerce personnes physiques et morales) pour les années 1920-1954. 144 W - Fichier des usines de produits chimiques, minéraux et organiques, industries marseillaises (1923-1950). 216 W - Dossiers d'établissements (ou installations classées) soumis à déclaration ou à autorisation (1920-1978). 5 M - Hygiène et Santé publique.- Etablissements classés insalubres, incommodes et dangereux (1803-1947).   Archives privées : Les Archives départementales ne disposent pas d’autres fonds d’archives relatifs à la fabrication et à la vente de peintures, elles conservent en revanche les archives d’entreprises qui ont prospéré et ont soutenu l’activité économique de Marseille au cours du XXe siècle. Les quelques fonds suivants ne sont cités que pour illustrer l’activité florissante du bassin marseillais et de la diversité des activités qui y étaient développées, il ne s’agit en aucun cas d’une liste exhaustive. 18 J - Papiers Contandriopoulos (société d’importation de produits exotiques), XXe siècle. 19 J - Papiers de la Société Industrielle et Commerciale du Midi SIC du Midi (1738-1965). 21 J - Savonnerie Court de Payen et Falque (1810-1926). 62 J - SARL Etim (société de réparation navale, 1971-1986). 76 J – Papiers des courtiers maritimes Belleville, Barry et Bretault (1976-1933). 158 J – Les Messageries maritimes (1934-1974).

Références bibliographiques :

Daumalin (Xavier) et Courdurie (Marcel), Vapeur et révolution industrielle à Marseille, 1997, Marseille, CCIMP, 374 p. Daumalin (Xavier) et Mioche (Philippe), Provence terre de chimie, Marseille, CMCI, 2000, 128 p. Daumalin (Xavier), Girard (Nicole), Raveux (Olivier), L'industrie marseillaise du XVII siècle à nos jours, Marseille, Ed. Jeanne-Laffitte, 2003, 376 p.

Organisme responsable de l'accès intellectuel :

Archives départementales des Bouches-du-Rhône

Identifiant de l'inventaire d'archives :

FRAD013_11372

Où consulter le document :

Archives départementales des Bouches-du-Rhône

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