Inventaire d'archives : Archives communales déposées de Laroque (1642-1892)

Contenu :

Le fonds des archives communales déposées de Laroque est composé de quelques pièces issues de la gestion de la communauté des habitants sous l'Ancien régime, notamment une matrice de compoix de 1672 et des registres paroissiaux (1642-1792).
Parmi les archives produites après la Révolution, il est à noter le dépôt des registres de délibérations communales (1822-1913). Ces registres permettent d'étudier l'histoire de la commune et son évolution qu'il est possible de retracer depuis l'Ancien régime à partir du registre de délibérations consulaires de Laroque, également déposé (1680-1793). Seules les délibérations des années 1794-1821 sont lacunaires.
Le fonds moderne est composé en particulier du registre de délibérations du bureau de bienfaisance produites entre 1837 et 1867, ainsi que des registres de l'Etat civil (1793-1867).

Cote :

128 EDT 1-30

Publication :

Archives départementales de l'Hérault
2014
Montpellier

Informations sur le producteur :

:
Communauté de La Roque-Aynier, paroisses Saint-Jean et Sainte-Madeleine, commune de Laroque.
Le village médiéval fortifié et bâti sur un piton rocheux dominant le fleuve Hérault, est un bourg considérable dans les Cévennes. Son site stratégique, ouvrant la porte de la plaine languedocienne aux Cévennes, est un lieu de vie permanent depuis la préhistoire. La grotte des Lauriers, et d'autres sites préhistoriques, sont occupés par l'homme de cro-magnon (de nombreux vestiges sont retrouvés). Plus tard, les Phéniciens exploitent les mines d'or et d'argent des Cévennes dont les minéraux sont transportés jusqu'à la mer par le fleuve Hérault, unique moyen d'accès vers l'arrière-pays cévenol. Le minerai est entreposé à Ganges ( « ganzhi » signifiant trésor), protégé par Laroque.  Les Gallo-Romains ont ensuite occupé le rocher comme oppidum, point stratégique d'observation et de défense. Au Moyen-Age, la vie s'intensifie sur le rocher. Cette période marque le développement du village, siège de la seigneurie de Laroque (citée dans l'Armorial de Languedoc).
Cette dernière dépendait de la baronnie de Sauve et du comté de Toulouse. Les co-seigneurs de la Roque sont présents à Laroque du XIe siècle à la Révolution. Sous l'Ancien Régime, le village est connu sous les dénominations de La Roque Aynier, Saint-Jean de la Roque Aynier. Le seigneur Arnaud de La Roque, fils aîné de la famille, décide en effet d'ajouter au XIIe siècle le terme "ainier" au site pour se différencier. Laroque n'a rendu hommage au Roi qu'en 1503.
Le castrum de Laroque comprenait le donjon-tour du Xe siècle (hauteur d'origine de 35 mètres), le corps de logis des XIIe et XIIIe siècles, la chapelle castrale Saint-Jean, la demeure seigneuriale, et un groupe de maisons romanes.
La chapelle castrale Saint-Jean est une chapelle romane datant du XIe siècle. Elle a été donnée par les seigneurs de La Roque en 1155 pour former la paroisse de Laroque. Devenue trop petite, la chapelle castrale perd son statut paroissial en 1698, au profit de l'église Sainte-Madeleine. Celle-ci est un édifice roman de la fin du XIIe siècle construit hors des murs de l'enceinte haute du XIe siècle. Aux périodes troublées du XIVe, une deuxième enceinte (dite basse) est construite au pied du rocher.
En 1838, une filature de soie est construite par les frères Valmalle. Les habitants y vendaient les cocons de vers à soie dont les fils étaient destinés aux bonneteries du village et de la région. Elle sera en activité pendant 50 ans, jusqu'en 1888.

Informations sur l'acquisition :

Dépôt de la commune de Laroque (4 mai 1922), complété le 25 janvier 2018 (entrée n° 6464).
Historique de conservation :
L'ensemble des archives anciennes de Laroque, antérieures à 1790, ainsi que la plupart des archives modernes datant du XIXe siècle ont été déposés aux Archives départementales de l'Hérault. Une autre partie des archives modernes, datant principalement du XXe siècle, et les archives contemporaines (postérieures à 1982) sont conservées dans la commune.

Description :

Évolutions :
Selon les lois et règlements en vigueur.
Mise en forme :
Selon le cadre de classement des archives communales de 1926.

Conditions d'accès :

Selon les lois et règlements en vigueur.

Conditions d'utilisation :

Se référer au règlement intérieur de la salle de lecture.

Description physique :

1 ml

Ressources complémentaires :

Séries d'archives concernant l'Ancien Régime (Avant 1789)
L'Ancien Régime n'ignore pas les documents statistiques et l'on peut consulter, dans la série C (Administration de la Province de Languedoc) les enquêtes qui présentent souvent un aspect descriptif. La série C réunit les archives des administrations provinciales (intendance, subdélégations, etc.) qui ont régulièrement donné ordre de dresser des tableaux économiques, sociaux et administratifs de la province de Languedoc.
La série G (archives du clergé séculier) peut apporter d'utiles renseignements sur la vie de la paroisse notamment par le biais des visites pastorales (les procès-verbaux de l'inspection d'une paroisse par l'évêque ou un archiprêtre renseignent sur l'état des lieux et les objets du culte, mais aussi sur le nombre d'habitants des communautés et la situation générale).
Il est aussi possible d'obtenir une estimation de la population d'un village ou d'une ville à partir des registres paroissiaux (collection du greffe conservée en sous-série 3 E). Ceux-ci permettent d'étudier de nombreux aspects de la vie : noms de famille, choix des prénoms, domiciles, professions, instruction, choix des parrains et marraines...
Enfin, la justice locale et seigneuriale peut être abordée par la série B qui conserve, entre autres documents, les archives des justices ordinaires (sous-série 10 BP).
 
Séries d'archives concernant la période révolutionnaire (1790-1800)
Une étude portant sur la période révolutionnaire implique la consultation de la série L notamment celles des municipalités de canton, des comités de surveillance et des sociétés populaires.
En sous-série 1 Q (Domaines nationaux), on pourra identifier les acquéreurs des biens nationaux et on trouvera des listes d'émigrés, de prêtres déportés, de condamnés et de détenus.
 
Séries d'archives concernant la période moderne (1800-1940)
Pour cette période, il est essentiel de dépouiller les dossiers issus des bureaux exerçant la tutelle préfectorale sur les communes, classés en série O (Administration et comptabilité communale, 1800-1940).
La sous-série 1 O rassemble la comptabilité communale, la sous-série 2 O les travaux de construction et d'entretien sur les équipements communaux (mairie, école, église et presbytère, halles, etc.) et les acquisitions/aliénations des biens communaux, le bornage ; ces dossiers sont pourvus de pièces techniques et de nombreux plans ; ils peuvent compléter les éventuelles lacunes des fonds communaux.
En 3 O on trouvera des renseignements sur les chemins vicinaux et la voirie urbaine.
En 4 O, on peut retrouver l'origine de certains biens donnés ou légués à la commune, à la paroisse, aux établissements hospitaliers et de bienfaisance, aux établissements culturels (musées).
Pour la délimitation géographique, l'érection, la fusion de communes, il faut se reporter à la sous-série 1 M (administration générale) que l'on complétera avec la sous-série 3 P (cadastre) pour l'évolution de la propriété foncière communale (notamment sa répartition, la nature des cultures, les moulins, les maisons).
Pour l'étude de la population, les sous-séries 3 E (Etat civil) et 6 M (Recensement de population) sont incontournables. La sous-série 6 M est essentielle pour le chercheur en histoire locale puisqu'elle regroupe les recensements de population, les statistiques démographiques, les mouvements de population, les archives relatives à l'émigration, l'immigration et aux naturalisations.
La sous-série 1 R (Recrutement de l'armée) contient des listes d'appel des classes et les registres matricules militaires.
L'histoire politique d'une commune peut être abordée par la sous-série 3 M : on trouvera notamment les dossiers des élections municipales.
La série S Travaux publics constitue également une source essentielle en ce qui concerne les ponts, la navigation intérieure, les travaux hydrauliques ou bien les carrières et mines.
Les archives relatives aux établissements scolaires sont quant à elle conservées en série T. On trouvera aussi dans cette série les inspections et les récolements des archives communales ainsi que les monuments historiques et les affaires culturelles.
Enfin, les séries V (Cultes) et X (Assistance et prévoyance sociale) regroupent les fonds des conseils de fabrique et des bureaux de bienfaisance.
 
Série W concernant l'époque contemporaine (depuis 1940)
Les fonds d'archives des administrations qui ont versé leurs documents postérieurs à 1940 peuvent éclairer l'histoire de la commune au regard de leurs domaines d'activités respectifs.
 
Iconographie
Les documents figurés comprennent tout aussi bien des cartes et plans, des gravures et dessins anciens, des reproductions photographiques, des collections de cartes postales.
 
Archives privées
Les archives personnelles, familiales et seigneuriales sont regroupées dans les séries J et E. Les archives d'érudits locaux qui permettent d'éclairer l'histoire de la commune, sont regroupées dans la série F.
On consultera notamment les cotes :
- 30 J 128, Fonds des archives concernant les communes de l'Hérault (30 J) (XIXe siècle)
- 163 J, Fonds des registres de catholicité de l'Évêché de Montpellier (1790-1952)
 
Archives notariales
Les Archives départementales conservent également les archives des études notariales. Conservés en sous-série 2 E, ces documents fournissent de précieuses informations sur la vie des habitants. On retrouve également parfois dans ces fonds des archives communales telles que des compoix ou des délibérations consulaires.
 
Bibliothèque des archives
Les Archives départementales peuvent également conserver des bulletins paroissiaux et des bulletins municipaux de la commune.
Sous-série 30 J. Archives concernant les communes de l'Hérault : 30 J 128/1-9.

Références bibliographiques :

ASSOCIATION POUR LA SAUVEGARDE ET L'ANIMATION DE LA FILATURE DE LAROQUE. Ancienne filature de Laroque (Hérault) : dossier de réhabilitation.- Ganges : Association pour la sauvegarde et l'animation de la filature de Laroque, [ca 1981].- Non paginé (Archives départementales de l'Hérault, coté BRA 1046)
CABIAC Fabienne,  DAYRE Catherine,  FARIZIER Michel, TIGNOL Martine. Laroque : vivre avec les crues. - [S.l. : s.n.], 1997.- 25 p. (Archives départementales de l'Hérault, coté BRA 10143)
DUPONT André. Création et organisation d'une paroisse rurale au milieu du XIIe siècle : Laroque, La Roque-Aynier [Hérault]. In : Etudes médiévales offertes à M. le Doyen Augustin Fliche. Montpellier : Faculté des Lettres, 1952, 15 p. (Archives départementales de l'Hérault, coté ARC 557)
MANISSIER L. La Roque-Aynier (diocèse de Montpellier) : monographie paroissiale.- Albi (Tarn) : Impr.- Reliure des apprentis-orphelins, 1895.- 68 p. (Archives départementales de l'Hérault, coté BRA 949)
RIBALDONE Thierry. Les vestiges de l'enceinte urbaine de Laroque-Aynier (Hérault). In : Cévennes magazine n° 1553, 17 Avril 2010, pp. 10-15 (Réseau des médiathèques Montpellier Méditerranée Métropole)
SEGONDY Jean. Paroisse de La Roque-Aynier : souvenir du VIIIe centenaire de sa fondation, 1955.- Montpellier (Hérault) : Impr. de la charité, 1955.- 32 p. (Archives départementales de l'Hérault, coté BRA 878)
THIBAUDEAU M. Eglises romanes de la région de Ganges, Gornies, Saint-Etienne-d'Issensac, Laroque /.- [S.l. : s.n.], 1966.- 2 vol. [non paginé] (Archives départementales de l'Hérault, coté TAR 314)

Identifiant de l'inventaire d'archives :

FRAD034_128EDT

Archives départementales de l'Hérault

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