Inventaire d'archives : Archives communales déposées d'Olonzac (1318-1811)

Contenu :

Le fonds ancien déposé est riche de pièces permettant de retracer la vie d'Olonzac à partir du XIVème siècle. Il comprend une collection de registres de délibérations consulaires depuis 1580 (certaines années lacunaires) et les actes paroissiaux depuis 1617, ainsi que de nombreux compoix (dont le plus ancien date du XVème siècle) et pièces relatives à la levée de l'imposition, accompagnés de documents préparatoires. Il contient également, sous la cote 189 EDT 104, les inventaires des archives de la communauté depuis 1334.
A noter, sous la cote 189 EDT 1 : des registres de reconnaissances féodales datant des XVIIème et XVIIIème siècles ; et sous la cote 189 EDT 78 : les privilèges accordés à la communauté d'Homps au XIVème siècle. On trouve également, sous les cotes 189 EDT 47 à 50, des pièces relatives à la délimitation du territoire de la communauté depuis le XVème siècle et à la construction du canal du Languedoc entre le XVIème et le XVIIIème siècle. Des archives de la confrérie de Sainte-Croix et de la confrérie de la Charité d'Olonzac sont regroupées sous les cotes 189 EDT 71 et 72 ; et celles du bureau de charité sous la cote 189 EDT 70.

Cote :

189 EDT 1-104

Publication :

Archives départementales de l'Hérault
2014
Montpellier

Informations sur le producteur :

:
Communauté d'Olonzac, paroisse Sainte-Marie, commune d'Olonzac.
Les premières mentions archivistiques d'Olonzac remontent au début du XIème siècle (Oronzac en 1095 dans le deuxième cartulaire de la cathédrale de Narbonne, cité par Eugène Thomas dans son Dictionnaire topographique de l'Hérault paru en 1865). Toutefois, d'importantes traces d'habitat du début du VIème siècle avant J.C. ont été relevées à l'emplacement de l'oppidum préhistorique de Mourrel Ferrat et la toponymie ne laisse aucun doute sur l'origine du nom Olonzacum. Le suffixe acum est très nettement gallo-romain et désigne le domaine d'indigènes romanisés et souvent les meilleures terres. Au cours des siècles, Olonzacum a subi peu de transformations, on le retrouve dans d'anciens cartulaires sous différentes formes telles que : Oronzac, Olonzachum, Olonziacum, Olorsiacum, Olonzag, Lonzac, etc. Peu de lieux peuvent revendiquer une semblable stabilité de dénomination au cours de plus de vingt siècles. La paroisse est placée sous le vocable de Sainte-Marie ou de Notre-Dame-de-l'Assomption.
Rattachée au diocèse civil de Saint-Pons, la communauté d'Olonzac est placée par Louis VI, en 1127, en même temps que le Minervois, sous la dépendance directe du seigneur de Carcassonne. Les seigneurs tels Bernard-Almaric, Frotard ou Pons, après la conquête définitive du Minervois par Simon de Montfort, sont maintenus dans leur situation sous suzeraineté royale. A Olonzac, une réprobation violente et unanime existe contre le seigneur de ce lieu, dont la conduite pendant cette guerre a été si différente de celle de ses habitants. Ces seigneurs qui possèdent Olonzac depuis plus de quatre siècles, disparaissent d'une manière sanglante : en effet, le dernier d'entre eux est décapité à Olonzac même, sur le chemin d'Homps-le-Vieux, pour crime de félonie, quelques temps avant 1309. Ses biens sont confisqués par le roi.
La commune, dotée d'un conseil municipal depuis 1790, traverse la Révolution française et les changements de régimes politiques au XIXème siècle sans difficultés particulières. Après avoir voté le rattachement de la communauté au département de l'Aude en 1789, le conseil délibère en faveur de l'Hérault en 1790. Dès 1791, les nouveaux élus tentent encore une démarche pour obtenir le rattachement à l'Aude, puis épisodiquement la question est remise à l'ordre du jour par des nostalgiques de la prestigieuse Sénéchaussée de Carcassonne.
Au centre d'une plaine très fertile, la ville est essentiellement tournée vers l'agriculture ; elle est la capitale économique du Minervois, dont l'industrie du vin fondée par les vétérans des légions de Jules César a toujours conservé sa réputation. De 1850 à 1875 c'est « l'âge d'or » de la viticulture avec la croissance des rendements, les progrès techniques et la richesse qui en découle pour tous. Une main d'oeuvre d'abord saisonnière vient aider à la culture de la vigne et peu à peu s'installe dans la commune. L'examen des recensements témoigne éloquemment de ces grandes migrations ouvrières. On voit la population croître régulièrement, signe de prospérité notoire. Par la suite, la courbe va s'infléchir en fonction des crises viticoles. Dès 1857, le chemin de fer fait son apparition dans la région avec l'achèvement de la liaison Bordeaux-Sète réalisée par la Compagnie du Midi. La ligne Lézignan-Olonzac est mise en exploitation le 5 février 1902. La révolution des transports arrive ainsi au coeur d'Olonzac, mais cet essor dont on attend un très grand avenir, se révèle vite comme une nuisance. Aussi, les Olonzagais obtiennent de la Compagnie des Tramways de l'Aude, après maintes démarches, le passage de la voie ferrée à l'extérieur du village pour sa continuation vers Oupia et Félines, en 1908. Puis le déficit de l'exploitation entraîne son arrêt le 1er janvier 1933. La route, un moment menacée, reprend son antique prérogative. A la même période, des chantiers concernant les bâtiments communaux, l'adduction d'eau et l'assainissement sont engagés et la modernisation des équipements du village se prolonge tout au long du XXème siècle comme dans toutes les communes de France. En 1929, c'est la construction des halles métalliques sur l'emplacement laissé libre par la démolition en 1887 de l'église Saint-Jean-du-Puits. En 1930, s'ouvrent les bains-douches contigus à l'ancien couvent devenu dispensaire, et en partie maternité en 1932. A cette même époque, 1930, Albert Aubès fait donation à la commune d'un parc joliment aménagé et ombragé, ainsi que d'un vaste terrain au lieu-dit le Mondas, où seront édifiés des lotissements ouvriers. La ville d'Olonzac reste un centre économique local important et ne manque pas d'atouts pour continuer à se diversifier et à s'accroître. Au coeur du pays Cathare, elle tire parti du fort potentiel touristique de la région et les vins du Minervois contribuent à sa prospérité.

Informations sur l'acquisition :

Dépôt de la commune d'Olonzac.
Historique de conservation :
Les archives anciennes de la communes sont conservées en dépôt aux Archives départementales de l'Hérault.
Les archives modernes (1790-1982) et contemporaines (postérieures à 1982) sont conservées en commune et ont fait l'objet d'un classement par la Mission Archives 34 du Centre de gestion de l'Hérault en 2007.

Description :

Évolutions :
Fonds ouvert
Mise en forme :
Selon le cadre de classement des archives communales de 1926.

Conditions d'accès :

Selon les lois et règlements en vigueur.

Conditions d'utilisation :

Se référer au règlement intérieur de la salle de lecture.

Description physique :

: 3,72 ml

Ressources complémentaires :

Séries d'archives concernant l'Ancien Régime (Avant 1789)
L'Ancien Régime n'ignore pas les documents statistiques et l'on peut consulter, dans la série C (Administration de la Province de Languedoc) les enquêtes qui présentent souvent un aspect descriptif. La série C réunit les archives des administrations provinciales (intendance, subdélégations, etc.) qui ont régulièrement donné ordre de dresser des tableaux économiques, sociaux et administratifs de la province de Languedoc.
La série G (archives du clergé séculier) peut apporter d'utiles renseignements sur la vie de la paroisse notamment par le biais des visites pastorales (les procès-verbaux de l'inspection d'une paroisse par l'évêque ou un archiprêtre renseignent sur l'état des lieux et les objets du culte, mais aussi sur le nombre d'habitants des communautés et la situation générale).
Il est aussi possible d'obtenir une estimation de la population d'un village ou d'une ville à partir des registres paroissiaux (collection du greffe conservée en sous-série 3 E). Ceux-ci permettent d'étudier de nombreux aspects de la vie : noms de famille, choix des prénoms, domiciles, professions, instruction, choix des parrains et marraines...
Enfin, la justice locale et seigneuriale peut être abordée par la série B qui conserve, entre autres documents, les archives des justices ordinaires (sous-série 10 BP).
 
Séries d'archives concernant la période révolutionnaire (1790-1800)
Une étude portant sur la période révolutionnaire implique la consultation de la série L notamment celles des municipalités de canton, des comités de surveillance et des sociétés populaires.
En sous-série 1 Q (Domaines nationaux), on pourra identifier les acquéreurs des biens nationaux et on trouvera des listes d'émigrés, de prêtres déportés, de condamnés et de détenus.
 
Séries d'archives concernant la période moderne (1800-1940)
Pour cette période, il est essentiel de dépouiller les dossiers issus des bureaux exerçant la tutelle préfectorale sur les communes, classés en série O (Administration et comptabilité communale, 1800-1940).
La sous-série 1 O rassemble la comptabilité communale, la sous-série 2 O les travaux de construction et d'entretien sur les équipements communaux (mairie, école, église et presbytère, halles, etc.) et les acquisitions/aliénations des biens communaux, le bornage ; ces dossiers sont pourvus de pièces techniques et de nombreux plans ; ils peuvent compléter les éventuelles lacunes des fonds communaux.
En 3 O on trouvera des renseignements sur les chemins vicinaux et la voirie urbaine.
En 4 O, on peut retrouver l'origine de certains biens donnés ou légués à la commune, à la paroisse, aux établissements hospitaliers et de bienfaisance, aux établissements culturels (musées).
Pour la délimitation géographique, l'érection, la fusion de communes, il faut se reporter à la sous-série 1 M (administration générale) que l'on complétera avec la sous-série 3 P (cadastre) pour l'évolution de la propriété foncière communale (notamment sa répartition, la nature des cultures, les moulins, les maisons).
Pour l'étude de la population, les sous-séries 3 E (Etat civil) et 6 M (Recensement de population) sont incontournables. La sous-série 6 M est essentielle pour le chercheur en histoire locale puisqu'elle regroupe les recensements de population, les statistiques démographiques, les mouvements de population, les archives relatives à l'émigration, l'immigration et aux naturalisations.
La sous-série 1 R (Recrutement de l'armée) contient des listes d'appel des classes et les registres matricules militaires.
L'histoire politique d'une commune peut être abordée par la sous-série 3 M : on trouvera notamment les dossiers des élections municipales.
La série S Travaux publics constitue également une source essentielle en ce qui concerne les ponts, la navigation intérieure, les travaux hydrauliques ou bien les carrières et mines.
Les archives relatives aux établissements scolaires sont quant à elle conservées en série T. On trouvera aussi dans cette série les inspections et les récolements des archives communales ainsi que les monuments historiques et les affaires culturelles.
Enfin, les séries V (Cultes) et X (Assistance et prévoyance sociale) regroupent les fonds des conseils de fabrique et des bureaux de bienfaisance.
 
Série W concernant l'époque contemporaine (depuis 1940)
Les fonds d'archives des administrations qui ont versé leurs documents postérieurs à 1940 peuvent éclairer l'histoire de la commune au regard de leurs domaines d'activités respectifs.
 
Iconographie
Les documents figurés comprennent tout aussi bien des cartes et plans, des gravures et dessins anciens, des reproductions photographiques, des collections de cartes postales.
 
Archives privées
Les archives personnelles, familiales et seigneuriales sont regroupées dans les séries J et E. Les archives d'érudits locaux qui permettent d'éclairer l'histoire de la commune, sont regroupées dans la série F.
 
Archives notariales
Les Archives départementales conservent également les archives des études notariales. Conservés en sous-série 2 E, ces documents fournissent de précieuses informations sur la vie des habitants. On retrouve également parfois dans ces fonds des archives communales telles que des compoix ou des délibérations consulaires.
 
Bibliothèque des archives
Les Archives départementales peuvent également conserver des bulletins paroissiaux et des bulletins municipaux de la commune.
Sous-série 30 J. Archives concernant les communes de l'Hérault : 30 J 189/1-2
284 EDT 177. Olonzac : correspondance (1816).

Références bibliographiques :

BERLAN Hélène. Malades et maladies dans le pays d'Olonzac et attitudes face à la mort au XVIIIe siècle.- [S.l. : s.n.], 1989.- 211 f. (Archives départementales de l'Hérault, coté TAR 233)
BLAZIN L. Le Minervois et la commune d'Olonzac. In : Bulletin de la Société Languedocienne de Géographie 1895, tome XVIII, pp. 391-433 (Archives départementales de l'Hérault, coté PAR 1342/18)
CHEVALLIER Germaine. Olonzac : [à travers les siècles].- Nîmes : C. Lacour, 1991.- 205 p.- (Colporteur) (Archives départementales de l'Hérault, coté CRC 1104)
Livre d'or des enfants d'Olonzac "Morts pour la France" : 1914-1918.- Olonzac : P. Vieu, 1922.- 32 p.- (Archives départementales de l'Hérault, coté BRA 2844)
MISSION ARCHIVES 34. Archives communales d'Olonzac : répertoire numérique détaillé.- Montpellier : Mission Archives 34, 2008.- 154 p. (Archives départementales de l'Hérault, coté BRA 5595)

Identifiant de l'inventaire d'archives :

FRAD034_189EDT

Archives départementales de l'Hérault

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